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La Liberté : un concept impérialiste. (Non référencé)


CONFÉRENCE
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La Liberté : un concept impérialiste.
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Il peut sembler audacieux, voire hors de propos ou risqué de s'attaquer à un concept aussi grave et délicat que la Liberté. Pourtant, c'est souvent le premier étendard de nos ennemis, le premier argument avancé par les "rebelles" pour justifier leurs égarements, prôné à tort et à travers comme une valeur majeure, à l'encontre de l'Empire.
Et pourtant, je vais m'attacher ici, après avoir exploré le principe même et l'avoir resitué dans notre environnement social, à démontrer que la Liberté est une valeur fondamentale de l'Impérialisme.

La notion de Liberté
Qu'est-ce que la liberté? C'est dans la définition même du concept que l'on se rend compte à quel point celui-ci est complexe.
Souvent associé à la notion de "vouloir", elle se heurte très naturellement à la notion de "pouvoir". Les esprits les plus simples s'arrêteront à cette opposition qui semble inévitable. Pourtant, ce schéma, grossier, se révèle vite incomplet et inexact. D'une part car il oublie de s'inscrire en complément de la notion de "devoir", trop souvent perçu à tort comme une autre obligation imparable, et d'autre part simplement parce que le vouloir et le pouvoir peuvent parfaitement cohabiter sans s'opposer de façon péremptoire.
La Liberté n'est pas seulement l'action de faire ce que l'on veut, conception puérile et individualiste, mais bien heureusement, quelque chose de plus précieux, plus grand et plus noble que des gesticulations capricieuses.

Liberté collective et liberté individuelle
Le principe de Liberté induit pour s'exprimer la notion de conscience de soi-même, d'existence et de placement dans l'univers. "De fait, l'humain a un besoin de définition de son entourage par rapport à lui même et il aspire de façon paradoxale autant à s'intégrer dans la société qu'à se différencier de ses membres pour satisfaire un besoin assez égoïste d'unicité". (Julius Aubane, La Race Humaine). Très rapidement va se dessiner autour d'un groupe d'individus un système social déterminant les rapports des différents individus entre eux. C'est précisément dans ce placement et ces rapports que va émerger le principe de liberté, par sa place et ses limites. Livrée à ses valeurs primaires, sans repère sociétal, comme nous le verrons, l'humain va se replier sur ses instincts grégaires et ne connaitre que la violence et la supériorité par la force pour définir les espaces de liberté, l'alpha d'une meute s'en attribuant au maximum, l'omega ne recueillant que ce que l'on voudra bien lui laisser. C'est alors que la tyrannie émergera finalement de cette volonté de liberté individuelle si elle n'est pas encadrée par des règles strictes et claires, ainsi que l'on peut le constater tristement chez les parjures ayant rejeté la tutelle autoritaire de l'Imperium, livrée à une domination brutale, privant une majorité de cette liberté tant réclamée. On entend bien souvent précisé une sentence évidente : "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres", et c'est à cette nécessité impérieuse qu'il faut répondre, imposant aux despotes brutaux l'éclairage de la civilisation.
La Liberté est dès lors étroitement liée au concept de droit. Le droit d'agir sans contrainte dans la limite des droits légitimes des autres. La Loi s'impose donc dans le schéma sociétale afin de régir les rapports des individus entre eux.

La loi, entrave ou garante de la liberté?
Les textes légaux vont donc encadrer la liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public ou à la morale publique. Se plaçant comme intermédiaire entre les individus, la Loi via son exercice, la Justice, se veut neutre, impartiale et objective, comme un maillage séparant les individus, garantissant à chacun droits et devoirs, vis à vis de la Loi et non vis-à-vis des autres individus.
La loi n'empêche pas de faire ce que l'on souhaite, elle interdit ou conditionne certains actes jugés délictueux.
Mais il appartient à chacun de la respecter ou non, et d'en subir ensuite les conséquences. Voilà exactement pourquoi "Nul n'est censé ignorer la loi." et la Loi s'exerce sur tous. Il n'appartient pas à cette réflexion de juger l'intérêt de tel ou tel aspect de la Loi, ni de la façon dont elle est appliquée, mais bien de théoriser sur le principe même et sur son rôle qui est d'établir un cadre strict au développement de la Liberté comme un droit pour tous, une préservation contre la tyrannie du plus fort dans des limites établies, claires et neutres. Ces limites s'imposent aux libertés individuelle, bloquant un bon nombre d'actes qui le cas échéant piétineraient celles d'autres membres de la communauté. Les atteintes à la vie privé, à la dignité et l'intégrité d'une personne, sont généralement sanctionnées ou restreintes. La Loi entrave donc l'exercice plein et total de la "liberté individuelle" dans les actes -et non dans les pensées- à des fins de protection du plus grand nombre et de la communauté.
La loi devient en cela un bouclier pour protéger la liberté et non l'inverse comme les esprits individualistes et rebelles pourraient le prétendre.

Une liberté politique conditionnée.
Article 1 : L'Imperium est un régime autoritaire à économie libérale, avec une hiérarchie prépondérante et des statuts qui en résultent. (Codex Global, Chapitre II : Principes sociaux)
La notion de Régime autoritaire est souvent assimilée à tort à une dictature aveugle, ce que n'est pas et n'a jamais été l'Empire hors quelques périodes où certains groupes politiques ont ponctuellement tentés de confondre les deux concepts. Le mot vient de la langue impériale, et du mot "auctoritas" signifiant "capacité de faire grandir, autorité" et implique une notion de légitimité héritée et émanant d'Imperator, pour exercer le "potestas" conféré par un organe sage et neutre, et complétant l'Imperium. Se positionnant dans son principe loin d'une tyrannie et à ne pas confondre avec les déviance de l'autoritarisme, l'Impérialisme définit un système social qui s'impose pour le bien commun, par la Loi et le respect de celle-ci, dans le seul but de "faire grandir" et élever l'Humanité.
Restreignant comme on l'a vu l'exercice plein des libertés individuelles pour le confort et le respect du plus grand nombre, le système légal de l'Imperium, outre qu'elle permet d'ailleurs l'exercice libéral de l'économie, le droit à la propriété, et les droits fondamentaux à l'existence, délimite également un système social non égalitaire dans l'attribution des droits individuels.
Néanmoins, l'absence de déterminisme social offre une liberté d'évolution primordiale dans le système politique choisi par l'Humanité pour générer une évolution idéale. En effet, hormis quelques avantages conférés aux humains aux génome pur, l'ensemble des habitants de DreadCast viennent au monde libres et égaux en droit. Citoyen après quelques heptades de tolérance eut égard à leur statut de Nemo Intras, ils bénéficient de droits communs, dont le premier d'entre eux : celui de s'élever afin d'acquérir une extension de droits - sans empiéter sur la liberté communautaire, et notamment la "liberté politique". Cette liberté que d'aucun prétendrait voir offrir à tous -ce qui se fait dans un régime dit "démocratique"-, se voit cantonnée à une strate de la population et évite les écueils populistes néfastes à la bonne gestion d'une société. Le modèle impérial se veut sélectif et qualitatif, non pas dans une évaluation globale mais spécifiquement dans la capacité qu'aura l'homme à régir ses semblables, faisant des nobilis les princeps de notre société. La méritocratie induit une liberté politique élitiste, non délivrée à la plèbe civile - ce qui ne nie en rien ses talents ou le génie individuel de chacun- mais qui confère à ceux qui savent décider et diriger par la conception d'un cadre législatif et politique le droit de le faire en toute "liberté". Cet acquis s'accompagne bien évidemment de responsabilités supplémentaires et de devoirs.

Ego et dignité, droits et devoirs :
L'enseignement d'Imperator évoquant l'âge de l'Esprit vers lequel il nous invite à nous diriger, c'est la lutte contre l'instinct et le développement d'une résilience morale qui garantit la liberté de l'esprit sur la chair et ses faiblesses, sur les contraintes imposées par la nature animale de l'homme et qui le qualifie dans un environnement biologique. Céder ou non à ses instincts, les dompter ou leur laisser libre-cours, opposer un contrôle sur ses émotions ou se laisser dicter ses décisions par des influx hormonaux et sentimentaux est une liberté qu'il est donnée à chacun de suivre ou pas. L'ego se détermine selon la position qui sera choisie entre la pensée et le ressenti, la sentience et la conscience. Et chacun de ces choix construira l'être, déterminant un degré d'empathie, de sympathie ou d'antipathie qui placera l'homme dans son milieu naturel et social. Une liberté individuelle, personnelle qui n'appartient qu'à soi et se définit par l'adaptation à l'environnement et la soumission aux impulsions de la nature.
Pour être véritablement libre, il faut disposer d’une volonté qui nous permet d’effectuer des choix, de prendre des décisions en renonçant parfois s’il le faut à nos tendances naturelles. Plus généralement, l’action libre peut être considérée comme étant celle qui résulte d'une réflexion et d'une délibération entre soi et ... soi.
Au dela de l'ego, l'être se définit selon des principes.
Le principe de devoir comme nous l'avons évoqué en début de cette étude, est le troisième pilier de l'être, s'associant ou vouloir et au pouvoir. Le vouloir se définit comme une faculté de choix donné d'agir ou de s'abstenir d'agir. Le pouvoir est la capacité de le faire et de ne pas le faire. Le devoir est ce qui va se placer dans la balance, entre le pouvoir et le vouloir, et influera sur l'exercice par l'ajout de paramètres moraux, légaux, affectif, conditionnels. Ce qui fait l'homme dans sa nature, c'est son positionnement au centre de ces trois concepts et sa réaction vis-à-vis de chacun : le Libre arbitre.

Le Libre-arbitre
Le dernier don d'Imperator lors de son départ fait à l'ensemble de l'Humanité est celui-là. Cette "liberté" qu'Il nous laisse de nous accomplir, de suivre ou non Ses préceptes et Ses commandements. La libre disposition de nos volontés qui nous place, chacun d'entre nous, face à nos propres décisions. Le premier degré de la liberté c'est la possibilité de faire tout ce qui n'est pas interdit autant que de ne pas faire ce qui n'est pas obligatoire. Les choix inscrits dans cette définition sont ceux que nous sommes tous libres de faire ou pas. Nous sommes libres de nous améliorer pour nous élever ou pas, nous sommes libres de nous assoir pour contempler le monde sans agir, car ne rien faire c'est un choix. Et parfois même, ne pas agir quand on le peut est tout aussi coupable que d'agir pour ou contre dans une décision délibérée et manifeste.
Nous arrivons dès lors au dernier stade de la définition de la liberté, celle qui s'inscrit dans la continuité de nos trois piliers : devoir, pouvoir, vouloir. La définition simpliste de la liberté va conditionner vis-à-vis du "non-pouvoir" et de l'interdit. C'est en grande partie par cette voie basique que raisonnent les rebelles, dénonçant ce qui ne leur est pas possible de faire comme une négation de la liberté. L'homme sage lui, se définira vis à vis du "pouvoir" et du cadre qu'il offre. La véritable liberté c'est de choisir de ne pas faire ce que l'on peut uniquement parce qu'on en a le pouvoir : la liberté morale qui différencie le bien et le mal et s'affranchit de sa condition d'être primaire qui pousse souvent l'homme à ne faire les choses que parce qu'il en a le pouvoir, le conditionnant, l'enfermant même finalement davantage dans les limites qui lui sont imposées par la loi ou par autrui.

Avoir la liberté de détruire quelqu'un et ne pas le faire est-il un renoncement à la liberté?
Avoir la possibilité de sauver quelqu'un et ne pas le faire est-il un acte manqué ou une responsabilité consciente?
Faire son devoir est-ce une obligation ou un choix?

A toute ces questions, c'est à chacun qu'il appartient de répondre, car chacun d'entre nous est libre de le faire.

Chez l'être humain, l'hétéronomie représente l'impossibilité concrète ou l'incapacité morale à se donner ses propres lois et à se régir d'après elles ; l'autonomie est chez l'humain la faculté de vivre et d'agir selon ses propres forces, motivation et morale.
La potestas est le pouvoir de prendre des décisions, de commander, d’exiger l’obéissance dans un domaine donné en re­courant à la contrainte, le cas échéant.
A l'origine, l’auctoritas, c’est l’influence, l’ascendant, le crédit. Elle n’est pas fondée sur la puissance légale de con­traindre mais sur le prestige de la personne. Elle est l’art d’obtenir l’obéissance sans recours à la menace ou à la contrainte. C'est Imperator.
Princeps : de primus (« premier ») et capio (« prendre »), étymologiquement : « celui qui est le premier à prendre (l’initiative) » donc « celui qui décide ».

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25 Janvier 2017
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