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EDC de Korky~9992

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.. à la pointe d'une aiguille

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Article laissé tombé sans raison. Trouve maintenant sa place en "Fuite.."
Commencé en juin 2014, enfin fini.
Fleur de ma ville
Ses oreilles sont comme a l'accoutumée les premières a partir.. des bruits.. du feuillages.. des sons, elles se tournent, cherchent..
Il ferme les yeux, les rouvre. Une forêt ?
-Je connais cet endroit..
Un nouveau bruit.. encore un.. ils arrivent. Mais qui ? Le premier arrive. Un gobelin.. très maigre.. trop.. la bouche en sang, dévorant le cadavre de personnes que le gobelin ne connait que trop bien. Ses partenaires d'expédition, portant le casque qu'il avait confectionné avec sa partenaire de travail. Le gobelin lève la tête et le regarde, continuant son repas
-Yark.. Korky l'a d'bons potes. Yark yark ! Bon ! Bon potes..
Un rire lui répond en écho.. derrière. Ses oreilles se tournent et la tête suis un quart de seconde plus tard, un nouveau pôverte. Plus grand que lui, il marche doucement et s'étire
-T'sur t'as b'sser sur l'casqu' ? J'crois pas vu'l'resultat'. T'pas Hob toi ? Flemmard.
Une tache rouge vif passe dans le champ de vision du regard, il se tourne, un pôverte au cheveux rouges le regarde, sa tête hochant de gauche a droite, ses oreilles suivant le mouvement
- Korky entend l'bruit ? La ! Hihi ! Qu'qu'un veut t'z'oreille ? Ouh ! Encore ! hihihi ! T'l'as vu passé lui..? Oh.. ou s'dans t'tête ? Oh atta.. qu'qu'un parle dans m'tête..
Le gobelin aux cheveux rouges se perd dans ses pensées.. Korky tourne la tête, suivant un nouveau murmure
- Peur..? Oohhh oui.. Korky l'a peur.. L'a bien raison d'ailleurs.. tu vois ce que tes pathétique casques ont fait..? Peur oui.. peur..
Le gobelin fracasse un casque d'un coup, du sang gicle. Nouveau haut le coeur.. une silhouette s'approche enfin.. le gobelin soupire de soulagement.. il la connait.. elle va l'aider
- C'est ça ta façon de tenir ta promesse ..? Echouer pour revenir ? pathétique.. petit gobelin.. ils sont tous mort ! Nous sommes tous mort ! Et tu vas suivre..Oui.. Korky va suivre..
La silhouette tombe littéralement en pièce, les engrenages roulant, un gobelin apparait derrière, et commence a réparer sans jeter un oeil a Korky.. ses oreilles se baissent.. il a peur. Il ne sait plus quoi faire.. tétanisé, il n'entend plus rien..
Des crocs lui attrapent la jambe et l'arrache. Il tombe, cri, tente de se débattre, il lance un cri Nilmerg en regardant son compatriote.. qui lève la tête sur lui
-Korky l'est pas d'notre..
La bête le coupe en deux et commence a le manger.. il se vide petit a petit de ses entrailles. Une main lui effleure les oreilles
-C'est ce que tu voulais dire quand tu m'a expliqué que tu "tuais le gobelin" pour mieux travailler ? C'est eux "le gobelin" ? ... Oublie tout ça Korky.. laisse le produit agir.. tues le gobelin...
Le monde explose autour de lui. Il ferme les yeux. Les rouvrent.. ses oreilles tournent lentement.. pas un bruit. Il lève les yeux et regarde la canopée, une larme coule sur ses joues, il s'assoit en tailleur. Ses oreilles se tournent. Son cerveau traite l'information, l'instinct de survie agit, il se tend. Ne bouge.
Il comprend.. et sourit.
Il connait se souffle.. ces pas. Ce qui arrive ne lui veut pas de mal.. au contraire. Un dernier bruissement de feuille et on l'enlace. Un corps collé a son dos, des lèvres a son oreille
-Je suis contente que tu ais réussit..
-Ta simple présence tue le gobelin.. tu le sais.
Il sent son souffle contre son oreille.. et sait qu'elle a ouvert sa bouche. Il s'attend a recueillir sa voix, ses pointues frétillent d'impatience. Mais ce ne sont pas des paroles qui arrivent, mais un contact frais et humide. Son oreille se tord, cherchant le contact, affamé de caresse. L'autre bat doucement l'air
-As tu peur de nous ?
Elle lui répond dans un murmure, glissant un "non" au creux de la pointue et se déplace pour s'asseoir devant lui. Ils se regardent, longuement.. se dévorent l'un et l'autre. Elle approche sa main, timidement.. il en fait de même. Leurs doigts s'entrelacent, se caresse, cherchent leurs marques. Ils sourient, se rapproche doucement, leurs lèvres s'effleurent. Les oreilles du pôverte battent de satisfaction, leurs coeurs en font de même. Le baiser se prolonge, leurs passions se libérant peu à peu, elle se recule dans un soupire
-Je me perds.. et je n'ai jamais autant aimé ça..
-Rien de ce que nous faisons ici importe.. alors profitons..
Elle lui ferme les yeux, il se laisse faire. Quelques instants plus tard, il sent a nouveau son souffle, il avance ses mains et les pose sur un dos désormais nu, il laisse ses mains courir sur sa peau qui réagit a son contact. Les frissons la parcours, leurs lèvres s'entrouvre, les souffles se partagent. Ils se goutent. Se profitent. La main du gobelin remonte sur sa nuque qu'il caresse du bout des ongles. Nouveau frisson. Il sourit et se recule.
Ils se regardent a nouveau, le souffle court d'une envie trop longtemps refoulé qui enfin va se réaliser. Leurs yeux sont plein de tendresse, de respect et d'envie. Leurs geste ne sont que passions. Il baisse les yeux sur son propre corps.. il est nu. Un instant il se demande quand cela a pu arriver mais il ne cherche pas plus longtemps. La réalité a finit de léguer sa place.. ils sont chez eux.
Imaginaire commun qu'ils ont forgés a la force de leurs mots. Lieu de retrait ou ils sont peuvent enfin s'abandonner.. se libérer.
Elle s'approche, presque féline.. leurs corps s'enlacent. Les coeurs se serrent. Leurs âmes se lâchent, cassant les contraintes d'un autre monde qui n'existe plus ici. Leurs souffles ont un gout d'"enfin". Les caresses une note de "merci". Les peaux se tendent en "encore". Les lèvres se croisent, s'effleurent, se cherchent. Ils se parcourent longuement, vibrant de croquer ce fruit si longtemps rejeté. Les doutes deviennent des certitudes ici, et ce qui dans leurs monde n'est avoué qu'a demi prend enfin corps.. un corps bientôt unique formé de deux êtres ardents.
Ils se serrent, se veulent. Ils oscillent aux rythmes de leurs envies.. entre douceur et passion. Leurs âmes vibrent, les coeurs répondent en résonnant.
Le temps perd pied. Seul compte l'instant. Le quantum de temps prend des allures d'infini, se succédant a un rythme effrénée. Les secondes abandonnent faces aux amants, elles ne peuvent lutter. Ils créent leurs propres fractions d'instant, les théories physique du temps trouvent ici démonstration et contre exemple. Ils bougent, tournent, s'enlace, se désynchronise, mais seuls leurs coeurs en rythme influent l'Horloge, lui donnent naissance. L'espace abdique a son tour. A quoi bon ? Ils ne vivent que pour eux, a travers eux. N'ont besoin de rien d'autre que le souffle de l'autre pour survivre. Ils sont au dessus de tout. Le Kosmos éclate en voyant le corps de la femme, lui si fière d'être harmonie et nombre la regarde se dresser fièrement dans l'imaginaire du gobelin et s'incline, il ne peut lutter. Les sons extérieurs n'existent plus et le pôverte entend mieux que jamais, son souffle, leurs caresses. Tout s'accorde selon des harmoniques parfaites, leur étreinte devient pure son un instant et les sens explosent a nouveau dans un tourbillon de délice.
Elle se recule dans un long soupire, ses oreilles vibrent. Leurs yeux se croisent a nouveau, les mots n'ont plus court.. ils parlent en caresses et en regard. Langage corporel ô combien pratiqué a demi-mots avant de se retrouver ici.
L'instant tant voulu arrive.. ils vont ne faire qu'un.
Leurs coeur explosent dans ce monde..
Dans l'autre, celui du gobelin assis seul dans le canapé lâche. Une seringue tombe au sol.
La rubrique nécrologique de l'AITL s'enrichit d'une nouvelle ligne au nom de Korky.. overdose.

Informations sur l'article

Fuite..
11 Août 2017
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