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EDC de Kinchaka~27073

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Cacher

Va jouer !

Les morts ça consomme quand même..en tout cas en grand nombre. Depuis quelques petits jours les CdC recrachent des clones en batterie, les cuves s’enchaînent et chaque être doit être reconstitué, maternisé pendant deux bonnes heures avoir tout ce que cela comporte en coûts de matière et d'énergie.
Le pire reste à venir puisqu'un incident vide quasiment toutes les réserves énergétiques des secteurs, faisant planer le risque d'une panne générale faute de jus.
Les lumières de nombreuses bâtisses affichent un air épuisé, ternissant l'ambiance morbide de nombreuses rues qui sentent déjà bon la déjection de bestiole et de cadavres. Quelques générateurs tombent en panne, des lignes électriques grésillent, lâchant quelques étincelles agonisantes.
Cette foutue agitation n'épargne pas le centre de cryogénisation, chaque clone tamisant l'éclairage pendant un bref instant, pas de quoi faire sauter la glace mais...
Un caisson grince et ses portes s'ouvrent....
Des mèches blondes s'échappent, fêtant leur liberté par une musette pétrifiée par le froid. Le calme macabre, de ce cimetière aux tombeaux ouverts, est définitivement brisé quand les griffes grincent sur le carrelage. Un écho morbide s'ensuit pendant que la vaut' se remet debout en reprenant le contrôle de tous ses sens qui décongèlent.
Les parois se referment derrière son dos, la ramenant à elle et les pensées affluent à toute vitesse, souvenirs, réflexions, images, grognements invasifs, tout est là, tout se bouscule, se mélange sans répit, les idées s'entrent dévorent, ses sens s'affolent : en fait tout redevient "à la normale" et son sourire s'enclenche.
Ses yeux luisants d'un vert émeraude légèrement inquiétant se lèvent vers les loupiotes qui grésillent. L'irradiée les fixe en lançant un "Shhht" puis se met à avancer, se mettant sur la pointe des pieds dans l'allée, faisant flotter ses bras dans une danse désaccordée, ses mains ne suivant pas du tout le rythme, sa tête se balançant parfois braquement de droite à gauche. Jouant ainsi les désarticulés elle fait soudainement raisonner un cri suraigu à travers la complexe.
Elle finit par faire demi tour en ricanant, s'avançant dans un mouvement de balancier vers sa cuve pour y reprendre place. Ses crochets sombres plantés au bout de ses doigts arrivent à la porte de la cuve qui contient toujours sa Femme.
Mais alors tout se fige, la Piaf regarde par le hublot d'un regard follement tendre et une pensée, ou plutôt une formule la traverse. Débute un dialogue à voix haute que la Dingue s'occupe de diriger seule.
" - Alors, c'est comme ça qu'on finit la partie....
- Hum ? penchant la tête de côté opposée, détaillant son propre reflet, dans la partie vitrée, qu'elle dévisage
Qu'est ce que ça peut vous foutre ?
- Toi, comme nous, ne sommes pas fait pour être tenus en cage.
- Et je suis pas non plus votre prisonnière...puis je fais surtout ce que je veux.
- Bien, exactement. Et t'as envie de te toucher encore longtemps dans tes glaçons ?
- Tsss...peut être bien...mais comment je vais faire, sans elle hein ?
- Elle ne bougera pas, allons. Vas jouer. "

La Tarée fixe sa compagne endormie, perturbée elle remue des griffes dans le vide, tiraillée elle recule d'un pas avant de revenir, se rentre les ongles dans la peau en essayant de se persuader. Elle finit par se gueuler elle même dessus, arrivant à sursauter. Puis se bouscule avec une dialogue dénué de cohérence pour quiconque habitant pas son esprit.
"J'y..non...merde, peux pas...aller...vas chier...juste une fois...éclates toi...seule.. ?"
Ses dents massacrent ses lèvres verdâtres et gercées, qu'elle réchauffe avec un peu de sa propre hémoglobine. Plaquant une main sur la paroi, a travers la quelle elle caresse le visage de l'orquette, celle dont elle s'est jamais séparée. La blonde continue son geste commencent à compter les caresses d'une petite voix chantée. 2 cycles et 24 minutes restée planté là. 4588 caresses laissés...l'Atteinte hésite encore. Plutôt que peser le pour et le contre elle joue à pile ou face dans sa tête.
Finalement elle ouvre de nouveau le caisson et met un pied dedans...
[...]
Après avoir extirpée une bouteille d'ura de son sac elle s'avance dans la rue, accrochée au goulot, son autre main fait tourner un molotov allumée, attaché au bout d'une corde. La voilà déjà qui sautille dans la rue avec sa torche.
"Dressée contre tout ordre, contre toute morale, ma présence ici, ne saurait être que bestiale ♪"

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