EDC de Kessaëlle~53833
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La peur au ventre
Encore tremblante de peur et d'émotions, Kessaëlle c'était réfugier sur le sofa de son appartement. Couverte de seulement sa large queue, elle restait recroqueviller sur elle-même. La marque de griffure à sa joue la faisait souffrir, mais cette sensation physique n'était rien à côté de tout le reste. Alors qu'une autre larme venait rouler sur sa joue déjà humide, le Kobold foula dans son sac qui était tombé tout prêt d'elle, et saisit son petit journal.
''J'écris ici ce que je ne pourrais jamais dire et jamais oublier malgré mes efforts. Une fois écris, je fermerais se souvenir et ne laisserais personne le connaitre.
Aujourd'hui, j'ai senti la peur, comme je ne l'avais pas sentie avant. La peur panique, celle qui nous agrippe les tripes et nous les tord, qui nous donne la nausée et nous vide de notre sang jusqu'à nous rendre blancs comme un drap. D'abord, je l'ai sentie par un regard, son regard à elle, d'une couleur ambrer claire, une couleur si chaleureuse, mais pourtant, ses yeux a elle était froids comme de la glace. Une froideur qui me perça jusque dans l'âme quand son regard se posa dans le mien. Puis j'ai encore ressenti cette peur quand j'ai constaté ma propre faiblesse. Trop faible pour me défendre, pour défendre ceux que j'aime.
Dans ma tête, j'entends sa voix qui résonne encore. Une voix forte, autoritaire, avec quelque chose de sombre, de lugubre même. Malgré toute ma volonté, ses paroles et ses gestes avaient raison de moi à chaque fois. Son corps, sa force, sa prestance s'imposaient à moi comme une fatalité. Elle me dit recule, je recule. Même si j'ordonnais à mes pieds de ne pas bouger, à ma main de tenir fermement se foutus kanuf, mes membres tremblaient et ne faisaient preuve d'aucune coopération.
Cette peur panique, c'est elle qui me paralysait à partir du fond de moi-même. Cette peur de ne pas pouvoir me défendre, malgré mes efforts, elle pouvait me la fait sentir comme elle le voulait, à sa guise, en jouant avec moi. Ce sentiment de faiblesse, il me tuait à ce moment-là, comme il le fait encore alors que j'écris ces lignes. Quand je sentais son corps sur le mieux, sans pouvoir bouger, sans pouvoir me défendre, j'avais d'abord une rage qui m'animait, puis une honte de ne pas pouvoir me libérer et finalement ce sentiment viscéral, cette peur panique.
Je sens encore ses mains sur mon corps, son odeur mélangée à la mienne qui me donne mal à la tête. Cette impression de nausée qui me prend à la gorge. J'ai mal, mon corps a mal, mais je suis trop faible. J'ai été trop faible pour bouger et pour retenir mes larmes. Je les sentais couler abondamment sur mes joues. C'est d'ailleurs tout ce que j'ai fini par ressentir, plus de nausée, plus de douleur, juste le froid des larmes qui coulaient sur mon visage. Je m'en veux, de ne pas avoir su retenir mes larmes devant elle. Elle m'a promis... Je ne pouvais pas bouger, puisqu'elle m'a promis. Je suis encore plus faible.
Quand elle eut terminé de jouer avec moi, ou plutôt que je refusais, morte de peur, de continuer son petit jeu, elle me finalisa d'un coup en plein visage. Je sentis sa peau contre la mienne, ses griffes contre mon visage. Ma peau pâle se déchira à quelques endroits et je crus sentir, avec effrois, ma chair se diviser et le sang chaud couler de la plaie. Se sang, cette petite chaleur, vient se mélanger avec les larmes froides qui ruisselaient déjà sur ma joue meurtrie.
Puis ses mots. Je crois que ce fut le pire. Pire que son contact sur mon corps, pire que la peur panique. Avec c'est mots, je compris une chose, qui était déjà une évidence en fait. Je suis trop faible pour protéger ceux que j'aime. Je me demande bien comment j'ai fait, hier, alors qu'elle posait ce que je croyais être son premier regard sur moi, pour ne pas comprendre. Ne pas savoir.
Hier, j'ai été idiot, je n'ai rien vu, rien reconnus, rien pu faire. On a encore dû me protéger, moi la faible. J'ai regardé ceux que j'aime souffrir, sans rien faire, avec la peur qui me tenait immobile et aujourd'hui, j'ai fait la même chose. Je crois qu'elle aussi, je les fais souffrir...?!''
Quelques larmes tombèrent du visage abîmé de Kessaëlle, se mélangeant au sang à sa joue, pour venir faire une petite tache rougeâtre sur les pages du journal qu'elle referma ensuite d'un geste lent. Du révère de la main, elle essuya son visage, ce qui lui provoqua une grimace de douleur.
Kessaëlle releva un peu la tête et regarda devant elle avant de sourire. Un sourire qui n'avait rien de vrai, mais rien de faux non plus, dure à dire en la regardent. Quelque chose avait changé en elle, comme à sa sortie de cryo.
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Informations sur l'article
Journal intime
03 Mars 2015
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11☆
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◊ Commentaires
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Dhorhzaartzsyhrok (22☆) Le 04 Mars 2015
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Brume~52251 (2☆) Le 04 Mars 2015
Pauvre petite Kobolde...Je vais de suite prévenir l'association de la protection des Kob' afin de signaler ça !
Sinon, n'étoile du Kobold
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Ellioth (0☆) Le 07 Mars 2015
Elle a malheureusement hérité de la malchance ... Joli ! *