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EDC de Joey~62360

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Souffle de vie

...
Tu pensais que tu avais besoin de repos alors tu t'en es allée.
Tu pensais être suffisamment forte alors tu t'es relevée.
Tu croyais encore en l'Empire alors tu as voulu vivre.
Tu as ouvert les yeux et tu as marché.
L'Empire pardonne mais ce sont les hommes qui décident.
La Méritocratie est un fondement mais on l'a abrogée.
L'Abnégation est une valeur mais elle a changé de définition.
Le Népotisme est devenu le nouvel impérialisme.
Tu regardes la ville du haut de ta baie vitrée.
Tu découvres le peuple vouloir corriger les erreurs.
Tu observe la dissidence naître au coeur de la Cité.
Tu comprends que les jours glorieux appartiennent au passé.
Tu te reflètes maintenant dans la glace et tu souris.
Tu ne sais plus faire que cela, sourire.
Tes yeux restent secs même sous la pluie.
Ton coeur ne sait plus aimer, ni désirer.
Tu es devenue ce que tu as toujours méprisé.
Toi médecin, aujourd'hui tu les laisserais agoniser à tes pieds.
Tu sors et tu te mets à suivre, épier.
L'espace d'un instant tu crois que tu pourrais encore tout recommencer.
Les projets s'entassent dans tes dossiers.
On se courbe hypocritement devant toi pour réclamer ton aide.
Ta main tendue pour qu'on t'aide à te relever en vain.
Tu es devenu l'esclave de ceux qui ont des idées.
L'amour et la haine ne sont plus différenciés.
Alors tu t'éloignes espérant juste le blesser.
Surgit ce jeune qui est encore emplit d'espoir.
Si seulement tu pouvais le lui aspirer.
Tu t'offres un temps pour que le NI t'enseigne comment croire encore.
On te demande de t'éloigner sous peine d'être traquée et exécutée.
Lâche dans ta nouvelle vie, tu cherches à perdre ton statut.
Si tu deviens acivis avec le Quartier qui t'interdit le Sud, l'Empire te bannira.
Tu cherches la facilité, une raison de te suicider.
Tu ignores tes principes et cèdes à tes désirs primaires.
Au matin sans un mot sans rien dire à personne tu repars.
Ce caisson où tu rentres, ce ne sera pas pour la dernière fois.
Ma douce Joey, ta douleur devra encore rester.
Tu essaieras encore de vivre et de changer les choses.
Il suffira d'une seule main pour prendre la tienne.
Et ce jour là tu te sentiras à nouveau humaine.

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