Plus rien n’a de forme, de goût, ni d’intérêt. Plus rien n’a de sens.
« … reste… ». Ces quelques lettres résument à elles seules l’histoire d’une vie, d’une solitude qui s’acharne et qui s’impose fatalement, dans l’impuissance et la douleur.
Vous savez que c’est la fin lorsque la seule pensée qui vous obsède est de vouloir arrêter le temps. Et même si ce n’est plus une contrainte, l’éternité n’est pas une chance. Vous chérissez toujours ces précieux moments avec ceux qui animent votre vie, ceux qui vous offrent leur affection sans rien demander en retour. Et lorsque tout vient à disparaître, vous subissez sans plus pouvoir encaisser. L’éternité n’y changera rien, elle aidera à cicatriser, mais n’effacera jamais la triste réalité du souvenir.
Personne ne s’y préparait... J’avais dans l’espoir, si ce n’est de t’avoir à mes côtés, de te voir heureuse, souriante, vivant pleinement une vie qui t’était destinée, rythmée par l’amour véritable et la douceur infinie. Je te voyais déjà rayonner, où que tu ailles, au milieu de la grisaille de ce lieu morose. Je te voyais briller dans les yeux de ceux que tu croiserais et leur rendre cette chaleur qui t’a tant manqué…
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À mon humble échelle, j’espère avoir été un rempart contre la souffrance, debout contre vents et marrées. Parfois détruit, toujours reconstruit. Car la seule défaite qui compte au final, c’est celle d’une résignation à se laisser abattre sans rendre les coups. La ténacité n’est que le fruit d’une raison qui bourgeonne indéfiniment, et la fleur que j’ai connue était la seule essence de vie nécessaire à la mienne. Le soleil t’aura vu naître, grandir, tomber, te relever… mais il ne te verra pas t’éteindre. Tu vivras toujours à ses yeux, comme aux nôtres, dans la mémoire des uns, et dans le cœur des autres.
Le cyclone souffle et je suis pris dedans. Son œil vous fait voir les choses sous un jour différent, et vous inspire de nouvelles questions. Le ciel est noir, tel l’avenir qui se dessine à la plume de mes écrits. C’est une histoire dont je ne connais pas la suite mais la tempête semble s’éterniser, à l’image de ton absence que je ressens déjà. Qu’elle m’emporte et m’éteigne, ton étoile scintillera dans mon âme à travers les ténèbres les plus sombres.
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J’ai ma part de responsabilité dans certaines de tes peines et dans des blessures que j’ai cherché tant bien que mal à refermer. Nous avons tous joué un rôle dans ton départ, quel qu’il ait été. Mais l’amour que nous t’avons porté n’a jamais été volé, feinté ou forcé, en témoigne le vide que tu laisses derrière toi.
L’ultime message qu’il t’a envoyé, je l’espère, en évoquera d’autres plus doux. L’ultime marque que lui t’aura laissée, j’ose le croire, tu l’auras demandée. Mes ultimes paroles, j’en ai foi, t’accompagneront éternellement, où que tu sois.
Adieu, ange de mes nuits, amour de ma vie. Trouve le repos, loin de la souffrance. Tu le mérites, Phoebe.
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À jamais, Iphae Donnellan.
Phoebe~62624 (91☆) Le 08 Octobre 2017