EDC de Horus~70684

Comme tout les jours, Kraz se réveilla dans son appartement, que dis-je,dans un cagibi qui lui servait d'appartement. Une poignée de mètres carrés lui servait de résidence, qui croulait notamment sous les inventions divers et étranges (Plus étranges que divers d'ailleurs), sous les conteneurs, ou encore sous la crasse. En effet, le gobelin n'appréciait pas le nettoyer, et s'efforçait de passer le plus de temps dehors, n'y restant que pour devenir, sous peine de devenir fou. Au centre trônait un sac de couchage, dressé sur des caisses, pour se différencier des déchets qui quo-habitaient avec lui. Au son mordant de l'appareil, qui le réveillait chaque matin à 8h, Kraz lui donna un coup, sur le haut.
Dénichant, à travers le fatras assiégeant sa couchette, une chemise élimée et un pantalon rapiécé, il se dirigea vers la sortie. C'était la fin du mois, et le gobelin n'avait toujours pas reçu son salaire, raison pour laquelle il se dirigea directement vers le technopôle qui l'embauchait, sans passer par un bar ; d'autant plus que ces derniers étaient depuis peu, pour certains, interdits, ou au moins hostiles, aux méta-humains. Seuls quelques-uns, tenus par des "hybrides", comme un humain l'avait déjà appelé, acceptaient encore la présence de gobelins, d'elfes ou encore d'orcs. Ce racisme, de plus en plus présent, rendait le jeune gobelin mal à l'aise : Comment savoir si, au détour d'une ruelle, il ne se fera pas tabasser ou insulter, pour seule cause son génotype ?
En proie à ses tourments, il ne prêta pas attention aux regards noirs que certains lui jetaient, qu'ils soient humains, ou méta', et s'enfonça sans trop réfléchir dans la ruelle menant à l'entrée des employés, cette dernière étant taguée depuis longtemps par des voyous, masquée par des affiches appelant à la révolte ou encore à la mort des méta-humains. Contemplant pendant quelques secondes ce triste spectacle, Kraz s'enfonça ensuite dans le bâtiment, seul endroit où il se sentait à minima en sécurité.