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Porteuse de désespoir
Mais, l’illusion dévastatrice s’est déchirée violemment pour m’obliger à regarder la Vérité en face.
J’étais si sûre de moi, si fière, si forte.
Je me croyais si sûre de moi, si fière, si forte.
J’avais l’air si sûre de moi, si fière, si forte.
Mais le songe prend fin et commence l’abîme des rêves brisés, la vie telle qu’elle est censée être.
Froide, dure, impitoyable.
Des milliers de morceaux ont explosé autour de moi.
En vain j’ai tenté de les récupérer. En vain j’ai essayé de rattraper mes erreurs.
Pourquoi tout a foiré ? Pourquoi tout doit toujours foirer ?
Pourquoi cette maudite carapace doit-elle toujours n’être qu’un voile d’espérance et de faux semblants ?
En vain j’ai tenté de les récupérer. En vain j’ai essayé de rattraper mes erreurs.
Pourquoi tout a foiré ? Pourquoi tout doit toujours foirer ?
Pourquoi cette maudite carapace doit-elle toujours n’être qu’un voile d’espérance et de faux semblants ?
Parce que j’ai peur. Ma faiblesse n’attend que l’opportunité pour me tourmenter, pour me vider. Elle attend que je baisse ma garde. Que le bonheur soit à portée. Que je puisse l’effleurer du bout des doigts. Mais je ne suis jamais assez rapide dans la course à qui sera le plus heureux.
Je sens toujours le froid de la lame dans mon dos.
Poignardée par ma peur et mes incertitudes. Mes fausses croyances. Mes sentiments faussés.
Est-ce de ma faute si je ne sais que me noyer dans le propre bain de confiance que j’ai fait couler ?
Pourquoi je n’arrive pas à nager, à flotter tranquillement dans cette confiance ?
Suis-je seule coupable dans ce flot de mensonges et ce voile de stupidités maquillés en compliments et promesses ?
Mais tout est bafoué. Mon âme est un mensonge. Mes actes. Mes croyances. Mes émotions. Mes certitudes. Tout n’est que mirage dans la chaleur étouffante de la Vérité et de la culpabilité. Plus rien de compte. Plus personne ne me voit. Je suis las. Invisible et seule, emprisonnée dans mes erreurs. Dans mes peines. Dans ma douleur.
Ce le sera toujours.
N’est-ce pas ?
Personne n’essaye de me comprendre.
Mais ça doit être de ma faute.
J’ai tout fait pour arranger les choses.
Mais ça doit quand même être de ma faute.
J’ai maquillé mes actes, peints mes expressions, masqués mes émotions. Je voulais juste tout arranger.
Mais c’est forcément de ma faute.
Les coupables doivent être punis. Punis par la chair. Consumés par le tourment. Dévorés par la condamnation. Châtiés par la colère du désespoir. Tués par le sarcasme du déni. Tirés par la dignité de l’homme.
Par la lame coupant la chair, séparant les tendons, broyant les os, déchirant les nerfs.
Consumés…
Par ma tristesse, par le feu brûlant ma peau, digérant ma moelle, léchant les muscles.
Dévorés…
Par la solitude, par les larmes creusant des sillons indélébiles sur mes joues.
Châtiés…
Par l’énervement, par l’enfoncement des erreurs, par la dignité des hommes qui les poussent à ne rien lâcher.
Tués…
Par cet acharnement, ces paroles acides, par les regrets futurs des mots peints de franchises.
Tirés…
Par l’orgueil et l’honneur, par le désir de sortir la tête hors de l’eau viciée par leurs tords.
J’ai tout fait. J’ai tout abandonné. J’ai tout sacrifié. J’ai tout donné. Je me suis sacrifiée. Abandonnée. Donnée. J’ai cru bien faire. Je me suis bien fait avoir. Les esprits corrompus par le vice, par le péché, ont gagné.
La lame s’est abattue, plus aiguisée que jamais. Plus mortelle. Je suis morte. Brisée. Piétinée. Noyée. Dispersée. Anéantie à jamais.
Mes choix pourtant nobles ont été taché de la perfidie et de l’avarice des âmes perdues.
Le sang s’écoule des blessures et des sacrifices de chair et d’esprit.
Mes larmes s’écoulent des deux trous béants dénués de la lueur de la vie.
Ma chair est consumée, tranchée, dévorée, lacérée.
Mon esprit est seul, perdu, renfermé, détruit.
Pourquoi n’ai-je jamais appris de mes erreurs ? J’ai abandonné. J’ai espéré. J’ai cru atteindre le bonheur. Mais, encore et toujours, mes doigts étaient trop courts.
Ma main n’a pas pu garder la seule chose qu’elle avait réussi à attraper.
Dans ce sacrifice j’espère retrouver une protection. Un calmant. Une drogue. La mort. Je dois m’y résoudre.
Maintenant, mes doigts sont inexistants.
Ma main n’a pas pu garder la seule chose qu’elle avait réussi à attraper.
Maintenant, elle n’attrapera jamais plus.
Dans ce sacrifice j’espère retrouver une protection. Un calmant. Une drogue. La mort. Je dois m’y résoudre.
Je dois accepter ma défaite pour recommencer une nouvelle partie.
Je dois mourir sans résister pour revivre, me relever et continuer.
Car après tout, pourquoi mourir quand on peut continuer de vivre. D’errer. Sans but. Sans rêve. Sans espoir. Devenir un spectateur de la déchéance de tous les acteurs de cette illusion.
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Informations sur l'article
Ressentit
23 Avril 2014
1644√
8☆
9◊
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◊ Commentaires
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Helina (306☆) Le 23 Avril 2014
Merci o/
Tous mes articles sont sombres. Je ne sais pas écrire du joyeux, c'est... Dur?
Merci o/ (quoi je l'ai déjà dit? ) -
Artorias~22475 (95☆) Le 23 Avril 2014
énooooorme ! -
Agnostic~43504 (26☆) Le 24 Avril 2014
Y a certaines lignes vraiment bien écrites, après bon pas adepte des textes des larmes et des espoir mais c'est bien foutu, l'écriture est chouette ^^ -
Archimède~46401 (131☆) Le 24 Avril 2014
BLARGHBLARGH Il y a un "t" de trop au nom de ta catégorie "ressenti". Mais bel article! * -
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Helina (306☆) Le 25 Avril 2014
Je fais des titres qui s'actualisent, c'est une chose rare.