Recherche

EDC de Gally

Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Gally

Cacher

Un autre jour. Partie 1 : Ton nom

Ton nom.
Il a claqué comme une porte qu’on ferme trop fort.
Dans ce commentaire. Dans ce putain de commentaire.
Et j’ai su. Pas eu besoin de preuves, pas eu besoin d’un rapport, pas besoin de larmes ou d’aveux. Juste ton nom, là, posé entre deux lignes, comme une signature crasse au bas d’un acte de torture.
Je l’ai lu, et j’ai eu envie de hurler.
Pas de douleur. De rage.
De cette rage sourde, liquide, noire. Celle qui colle aux poumons et qui fait trembler les mains. Celle qui vient quand on comprend qu’on s’est faite avoir. Pas trahie, non. Pas même poignardée. Juste utilisée, salie, piétinée.
T’as décidé de faire mal.
Pas avec tes mains, non. T’as trop de fierté pour te salir.
T’as payé quelqu’un. T’as payé pour qu’on torture ma femme. Pour qu’on la marque, qu’on la réduise, qu’on la détruise.
Et tu crois que je vais rester droite face à ça ?
Tu crois que je vais me briser pour toi ? Pour ta sale fierté ? Pour ton silence de lâche ?
Non.
Je me briserai pas pour toi.
Je me briserai pour elle.
Pour Eyneth.
Pour chaque cri qu’elle a dû ravaler. Pour chaque cicatrice qu’elle portera. Pour chaque nuit où je la verrai trembler sans pouvoir l’apaiser.
Je me briserai pour ceux que t’as trompés en te faisant passer pour un homme de valeur. Ton public. Tes pairs. Ta femme, surtout. Elle qui n’a aucune idée du monstre qu’elle a épousé.
Quand t’es arrivé en Marran, t’étais drôle. Trop drôle.
Trop joyeux. Trop bruyant.
Les gens comme toi, je les connais. Ils font du bruit pour couvrir ce qui les ronge.
Je pensais que c’était la douleur. Comme moi.
Mais non. C’était pas de la tristesse. C’était pas du désespoir.
C’était de la haine.
Pure. Froide.
Et cette haine, tu l’as retournée contre elle.
Tu crois que je vais pardonner ?
Tu crois que je vais faire comme toujours — tourner la page, hausser les épaules, soupirer un "tant pis" et passer à autre chose ?
Non. Pas cette fois.
Te pardonner, ce serait trahir Eyneth.
Et moi, je trahirai pas ceux que j’aime.
Avant toi, j’avais aucun a priori sur les nains.
Maintenant, quand j’en verrai un, je penserai à toi.
À ton nom posé là, comme une brûlure.
À ton sourire d’hypocrite.
À ton silence. Parce que c’est ça, le pire. T’as rien dit. T’as regardé le monde s’effondrer et t’as gardé le silence. Comme un roi sur un trône vide, satisfait du carnage.
Encore un couple brisé.
Encore une histoire en miettes.
Mais cette fois, c’est pas une tragédie.
C’est un crime.
Et pourtant, même là, je n’arrive pas à te haïr.
Je voudrais. Par tous les premiers nés, je voudrais.
Mais il y a quelque chose en moi qui refuse.
Pas par grandeur, ni par bonté — juste cette fatigue, cette lassitude profonde.
Comme si mon cœur savait que la haine, ça ne te toucherait même pas.
Alors je la garde pour moi, et elle me ronge doucement.
Pas pour te punir.
Mais parce que je ne sais plus faire autrement.

Spoiler (Afficher)
Ce Texte est Roleplay mais pas Public. Gally l'a ecrit quelque part et l'a caché.

Informations sur l'article

Se faire une memoire
14 Avril 2025
123√  8 1

Partager l'article

Dans la même categorie

◊ Commentaires