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EDC de Flèche~74860

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Quand le chat n'est pas là...les souris font n'importe quoi

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Orion - 3/348.3

Des zimps, des mutants, impossible de passer la trappe.

Impuissante, elle suit le déroulé d’en haut, assise sur un baril du centre militaire, les yeux rivés sur le sas et l’esprit focalisé sur son implant. Au coin de l’AITL, une zone déjà abimée fait les frais de sa nervosité, labourée par la serre de son index gauche. La cuve semble inéluctable, et elle incapable de l’aider. Contourner par le manoir ? Elle n’y a jamais mis les pieds. Avec ses plumes, elle sait qu’elle n’effraiera ni les mutants, ni les marranites. Alors, les implants soufflent quelques mots avant que la mort ne s’invite, le « plus one » des impés à la fête.

De retour dans l’appartement, la plumée s’affale dans le fauteuil qu’ils occupaient tous deux une heure plus tôt. La chaleur de son mari s’y est évanouie, l’appartement sans lui n’est pas le même. Il reste l’écrin de leurs meilleurs souvenirs mais semble froid, et sa présence en cuve n’y est pas étrangère.
Flèche s’impatiente, balançant sa jambe suspendue à l’accoudoir. Le monde ne s’arrête plus de tourner lorsque le CdC lui prépare un clone neuf de son âme sœur, mais le temps parait toujours aussi long.

Ce soir, elle a été frustrée, pas un seul buisson ni dans les couloirs, ni dans les salles qui lui sont familières.

Alors, une idée germe dans son esprit.
Pas raisonnable, mais insistante. De celles qui grattent doucement dans la boîte crânienne, qui mettent le bout de la chaussure dans la porte.

Elle bondit du siège comme s’il était éjectable, prend son over et file dans les rues avant de s’engouffrer dans le centre militaire.
Retour au point de départ.
Mais seule.
Fixant le sas, elle se mordille la lèvre en hésitant.
Descendre ou ne pas descendre ?
Chlore dirait sans doute quelque chose comme

Emmène quelqu’un avec toi, chérie

Cae’ rirait métaphoriquement en envoyant sur son implant
Vas-y tu vas te marrer, et si tu te fais défoncer la tête par le plus gros rat, 
pense à mesurer ses crocs, c’est pour la science !


Un bref coup d’œil à son deck lui indique qu’il reste à son époux environ une heure avant la sortie de cuve. Une longue heure. Faisant tourner son alliance bleue autour de son index, elle fixe l’entrée des souterrains en se dandinant d’un pied sur l’autre.

Elle frotte ses paumes de ses pulpes, s’avance brusquement vers le sas puis le franchit.



Après deux essais manqués, enfin l’éclat bleuté auquel il est difficile de résister lui fait de l’œil, un buisson luit doucement devant elle. Sans descendre de son over, elle commence sa récolte, prête à disparaître si un ennemi apparait. Elle sait qu’elle est en train de faire une bêtise, mais de l’ennui naissent les conneries.
Qu’il est long de démanteler les accrétions, elle aimerait pouvoir la couvrir d’un sac comme un visage laid à faire peur, retourner le tout et le balancer sur son dos. Chaque bruit devient menaçant, le moindre raclement sur le sol promesse d’un ennemi. Il y a tant de vie en bas que son cœur déjà rapide bat frénétiquement dans sa poitrine, lui balançant les unes après les autres de puissantes décharges d’adrénaline.

Cinq buissons seront épuisés avant qu’elle ne remonte pour laisser à son corps le temps d’éliminer les hormones qui altèrent sa perception. Les mains tremblantes et le sourire satisfait, elle s’adosse au mur. Elle a eu raison de venir, elle avait le temps, elle va pouvoir aller l’attendre.

Oui, mais…
Quand on est shootée à l’adrénaline, on se sent invincible. Alors quand un impé est repéré mais que d’autres buissons sont signalés, elle ne réfléchit pas et redescend. Les premiers couloirs sont avalés et l’over n’est calmé qu’en approchant de la salle centrale. L’orc est là et récolte rapidement. Rassurée par sa présence, elle se poste sur un buisson voisin sans relâcher sa vigilance, ouvre son sac et ajoute de nouveaux cristaux à sa récolte.

Est-ce prudent avec la présence signalée de Viktor ? Absolument pas.
L’adrénaline de la récolte lui fait-elle sous-estimer le danger ? Assurément.

Cueillir la plumée, à deux contre une, semblera une promenade de santé. A peine a-t-elle le temps de protéger son précieux dans son sac – à chacun ses priorités – qu’elle est à terre. Le coup fatal ne tarde pas, court-circuitant pour son plus grand plaisir l’habituel sermon sur le salut de son âme, sans se douter que c’est probablement pour achever plus rapidement son voisin d’un gabarit autrement plus sérieux.


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