EDC de Duskan~69264
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05-Un mur de frustration
Jour premier
Le soir tombe sur la ville : le smog revêt sa robe couleur néon et s'en va danser dans les rues.
Le col de ma chemise pour toute protection contre le froid qui règne au dehors, je quitte cette pièce qui est devenu ma tanière. Dans mon sac, quelques rations, à boire et une lampe torche.
Le col de ma chemise pour toute protection contre le froid qui règne au dehors, je quitte cette pièce qui est devenu ma tanière. Dans mon sac, quelques rations, à boire et une lampe torche.
Progressant vers l'Ouest, je marche quelques minutes, dans le silence des quartiers d'habitation.
Il me faut quelques minutes pour le voir émerger, léviathan de béton et d'acier flottement placidement sur la ligne des toits des immeubles.
Il me faut quelques minutes pour le voir émerger, léviathan de béton et d'acier flottement placidement sur la ligne des toits des immeubles.
Le mur d'enceinte.
Cette créature minérale et mécanique qui sépare le dedans du dehors, la civilisation de l'inconnu et dans les entrailles de laquelle se cache le but de ma quête.
Cette créature minérale et mécanique qui sépare le dedans du dehors, la civilisation de l'inconnu et dans les entrailles de laquelle se cache le but de ma quête.
Résolu, je quitte les néons dernières habitations et marche au devant du monstre.
Mes paumes me grattent d'anticipation.
Mes paumes me grattent d'anticipation.
Deuxième jour
Ce soir encore, je reprends le chemin du mur, encore ankylosé de ma nuit.
Hier j'ai longé le mur sur plusieurs kilomètres, cherchant la porte de mes rêves.
Hier j'ai longé le mur sur plusieurs kilomètres, cherchant la porte de mes rêves.
En vain.
Comme hier, le froid de la nuit me transperce et me fait hâter le pas. Le mur m'attend.
Troisième jour
Voilà trois heures que je longe ce fichu mur, me retournant au moindre son : le Sud ne fait aucun cadeau aux innocents qui s'y aventurent.
Sur ma droite, aucune porte, seulement les plaques de tôle rouillées des fondations blindées.
Par la barbe de l'Empereur, combien de nuits vais-je encore passer à errer dans la ville pour trouver ce foutu complexe !
Sur ma droite, aucune porte, seulement les plaques de tôle rouillées des fondations blindées.
Par la barbe de l'Empereur, combien de nuits vais-je encore passer à errer dans la ville pour trouver ce foutu complexe !
Cinquième jour
Je me lève à grand peine de ma couche. Encore ces foutus rêves !
Et ces tunnels d'acier qui m'appellent pour me fuir sitôt quitté le monde des rêves !
L'homme que je croise dans le miroir au moment de partir dans la nuit à tout d'une épave : les cheveux en bataille et gras, la barbe crasseuse et les yeux cernés et veinés de rouge.
Il faut que cette quête insensée s'arrête.
Et ces tunnels d'acier qui m'appellent pour me fuir sitôt quitté le monde des rêves !
L'homme que je croise dans le miroir au moment de partir dans la nuit à tout d'une épave : les cheveux en bataille et gras, la barbe crasseuse et les yeux cernés et veinés de rouge.
Il faut que cette quête insensée s'arrête.
Vite.
Sixième jour
La poussière me brûle la gorge et les parois d'acier semblent se rapprocher à chaque mètre comme pour m'écraser.
L'air que je respire est lourd et épais, comme un sirop épais et chaud que je peine à respirer.
L'air que je respire est lourd et épais, comme un sirop épais et chaud que je peine à respirer.
Je me sens collant et je m'imagine laissant une trainée humide et fétide sur mon passage alors que je rampe dans ce conduit, telle la larve ignoble et imbécile d'un quelconque mutant.
Voilà plusieurs heures que je rampe dans ce conduit, avançant à tâtons dans les ténèbres.
Voilà plusieurs heures que je rampe dans ce conduit, avançant à tâtons dans les ténèbres.
J’ignore depuis combien de temps je suis ce conduit.
Ma tête me semble fourrée de coton et mes mains ne sentent aucune vibration qui trahirait l’activité d’une machine. Tout autour de moi n’est que silence étouffant et noir suffoquant.
Pourtant, il me semble entendre par delà les ténèbres … une musique
Quelques accords maladroits plaqués sur une guitare désacordée
Est-ce l’abus du skiwi qui parle ?
Duskan
Duskan
Est-ce le manque de sommeil qui parle ?
Ad
.....................................majeur et merde
.........glotte miam............u......n
....................................................................perturbator
Ad
.....................................majeur et merde
.........glotte miam............u......n
....................................................................perturbator
Ou est-ce une hallucination née des ténèbres ?
J’entends des rires et des applaudissements.
Je sens une odeur de feu de bois.
J’ai en bouche un goût sucré et piquant.
Devant moi, le mouvement hypnotique d’une ronde dont les danseurs sont masqués d’ombres.
Le sol m’avale.
Je tombe …
Je tombe …
… et émerge dans une allée.
Septième jour
Je me retourne sur ma couche.
Je n'ai plus envie
Je n'ai plus envie
Informations sur l'article
Errances Mnémoniques
30 Juin 2018
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