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Hésitation [1]
Marchant dans l'ombre des rues,
Les lumières flottent aux fenêtres,
Des cris, des rires, des pleurs
S'échappent d'une porte fendue.
Les lumières flottent aux fenêtres,
Des cris, des rires, des pleurs
S'échappent d'une porte fendue.
Mais le silence est plus attirant,
L'ombre plus avantageuse.
Les peurs restent nombreuses
Sous le calme flottant
L'ombre plus avantageuse.
Les peurs restent nombreuses
Sous le calme flottant
Et pourtant,
La lumière bleutée
Qui semble s'élever
Au fond de la rue l'attire.
La lumière bleutée
Qui semble s'élever
Au fond de la rue l'attire.
Irrémédiablement.
Pas après pas, elle s'approche,
Immeubles après immeubles, sans avenir.
Pas après pas, coches après coches.
Immeubles après immeubles, sans avenir.
Pas après pas, coches après coches.
Immense, terne et bâclée,
La porte coulissante à l'entrée
Explique cette fuite bleutée.
La porte coulissante à l'entrée
Explique cette fuite bleutée.
Elle entre.
Dans le silence du ventre des souvenirs.
Dans le silence du ventre des souvenirs.
Elle entre.
Dans le tonnerre des machines à n'en plus finir.
Dans le tonnerre des machines à n'en plus finir.
Elle n'entend pas,
Elle n'entend plus.
Elle n'entend plus.
Son regard est perdu
Sur les émotions du comas,
Sur les émotions du comas,
Inexistantes.
Passant une main sur deux cuves,
Elle se laisse glisser au sol.
Elle se laisse glisser au sol.
Se plonge dans une des lueurs
Palpitante devant l'envol
De ses effluves
De froid, de crasse, de peurs.
Palpitante devant l'envol
De ses effluves
De froid, de crasse, de peurs.
Elle laisse son esprit vagabonder.
Retourner là-bas pour ne pas oublier.
Retourner là-bas pour ne pas oublier.
Repenser à ceux qui sont partis.
Repenser à ceux qui sont restés.
Repenser à ceux qui sont restés.
Et revenir à elle, ici.
Son choix.
Ses maladresses.
Cet autre secteur.
Cet autre monde.
Ses maladresses.
Cet autre secteur.
Cet autre monde.
La solitude.
Cette solitude qui la ronge,
Qui la renvoie
A une amie proche,
Qui toujours la plonge,
Dans l'oubli et dans l'effroi.
Qui la renvoie
A une amie proche,
Qui toujours la plonge,
Dans l'oubli et dans l'effroi.
Des retrouvailles mêlées au sang.
Au plaisir et à la douleur renaissant.
Au plaisir et à la douleur renaissant.
Une personne se glisse dans l'allée.
S'arrête surprise et la regarde.
La discussion s'engage.
Ils ressortent de cet immensité.
Ils ressortent de cet immensité.
Aucun d'eux ne se sera décidé.
Les machines tournent
Tournent
Tournent.
Tournent
Tournent.
Inlassablement.
Peu leur importe
Ceux qui passent
Et repassent
Sans jamais sauter le pas.
Peu leur importe
Ceux qui passent
Et repassent
Sans jamais sauter le pas.
Elles les activent
Et les maintiennent en vie.
Et les maintiennent en vie.
Ceux qui ont décidé d'abandonner.
De réfléchir.
Ou d'oublier.
De réfléchir.
Ou d'oublier.
Elles tournent
Tournent
Tournent.
Tournent
Tournent.
Inlassablement.
Et maintiennent en vie
Les oubliés.
Les oubliés.
Informations sur l'article
La vie
02 Octobre 2013
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