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Dévoiler
Ta paume sur ma joue... À ce moment-là, ce fut comme électrique. Je crois que j'ai revêtu un air sobre, peut-être un peu surpris mais il me semble t'avoir découvert pour la première fois. Pourquoi t'avoir toujours considéré comme intouchable ? Nous avons pourtant passé des heures nocturnes à nous endormir après des combats effrénés. Des heures à nous observer ou encore d'autres à nous parler. J'ai ressenti la rage et l'incompréhension à ton égard avant de m'apercevoir qu'elles étaient toutes deux les compagnes de passion. Elle a su éveiller en moi des univers inexplorés, faire vibrer cordes rendues insensibles par les heurts. Canaliser la colère sans doute aussi. Pour me redonner foi et rendre de nouveau mon âme perméable à ce genre d'appel.
Puis... Ta paume sur ma joue. J'ai fermé les yeux pour savourer l'instant, préféré ne pas penser rationalité au milieu d'un tumulte qui n'avait plus rien d'innocent. Le coeur s'accélère, la langue se délie, et les yeux se défient. Parce que dans ce jeu, il y en a un qui cède, l'autre qui mène. Pas à pas, quitter murs gris et froids, entrainement d'un instant pour gagner les sommets d'un appartement hérité. Je ne t'ai pas lâché la main.
Puis... Ta paume sur ma joue. J'ai fermé les yeux pour savourer l'instant, préféré ne pas penser rationalité au milieu d'un tumulte qui n'avait plus rien d'innocent. Le coeur s'accélère, la langue se délie, et les yeux se défient. Parce que dans ce jeu, il y en a un qui cède, l'autre qui mène. Pas à pas, quitter murs gris et froids, entrainement d'un instant pour gagner les sommets d'un appartement hérité. Je ne t'ai pas lâché la main.
Est-ce juste de dire que je n'avais pas vu les événements nous amener jusque là ? À découvrir corps pour faire jouer les plaisirs. À dénuder des âmes qui avancent masquées. J'ai laissé ta main dessiner des touches de lumière sur mon corps froid, révéler des envies qu'il me fallait jusqu'alors murmurer tout bas. L'évidence du désir enivra tous mes sens, et la timidité d'une fausse vierge effarouchée ne vint guère à mon secours. Il était l'heure d'assumer les inclinations de ces êtres qui se croisent et ne songent plus qu'à s'entre-dévorer, pour renaître Un et tisser d'autres liens.
Je me souviens d'avoir admiré le rythme et l'apprentissage de nos deux corps dissemblables. T'avoir vu prendre marques et comprendre douceur, parce que tu n'étais nullement guidé par l'envie de détruire, mais de comprendre. Je me souviens d'avoir osé toucher parcelles pour me les approprier et souhaité découvrir un désir enflammé. Froideur conjuguée à Passion, rapidement je n'ai plus su qui de toi ou moi jouait la danse et j'ai rêvé un plaisir que je n'étais pas en mesure seulement d'imaginer. Cette nuit-là, j'ai fait céder l'armure. Le masque est tombé plus tard, devant mon regard brillant et fiévreux. Avide de l'ultime dévoilement d'un Autre que je considère à la fois libre et mien.
Dans l'étreinte prodiguée par nos muscles tendus de trop s'apprendre... mon front contre le tien. Communion spirituelle et sensuelle à la fois. Muette révélation de deux chemins qui se croisaient depuis trop longtemps pour ne pas décider d'alléger le parcours et de faire la route plus forte et dégagée. Mordre ma lèvre pour ne pas crier, de peur de déranger nos plaisirs mêlés en coups de reins. Je garde les yeux ouverts pour retenir chaque détail, chaque expression corporelle, avec l'envie d'en dévoiler de nouvelles, de percer d'autres mystères tout en les ménageant. En m'endormant, occupée par tant d'images que tu as partagées, inconsciemment ou non, dans cette proximité, j'ai respiré tes saveurs pour que ma mémoire en soit à jamais habitée.
Lit vide et froid, mon âme s'est gonflée de cet après si déprimant et j'ai souhaité dormir pour rêver le lien, le toucher, tisser, m'abreuver à lui et te voir encore. Mais au milieu de ma fatigue, nulle faiblesse. Mon être ne me semble plus au bord de ce précipice que j'ai appelé des nuits durant, car quand je ferme les yeux, c'est toi que je vois. Force, Conviction, Douceur insufflées. Je finis par me lever la nuque altière et les cheveux bataillant avec leurs souvenirs nocturnes. Chaque respiration m'a fait crever de te voir, là, maintenant, tout de suite. Et cette douce folie m'a fait sourire. J'ai aimé réprimer cette déraison de l'esprit qui s'est vu acquérir frontières sans borne dans deux existences s'embrassant à corps perdu, et qui doit réapprendre à être parfois seul. Mais jamais véritablement. Car l'autre est alors dans tous les sourires, tous les mots, tous les souffles.
Puis... tes bras autour de moi. La vie n'a jamais semblé autant palpiter dans chaque capillaire sanguin. Ma soif de toi semble inépuisable. Mon envie de dessiner des lendemains rebelles inextinguible. La confiance que nous nous sommes donnée en silence s'est muée en force. Jusqu'à cet ultime dévoilement que tu m'as offert. Image gravée dans nos éternités, mon coeur a manqué un battement et mes iris ont brillé d'une lueur pourpre en miroir. Je t'ai regardé des cycles entiers dans un silence ensommeillé. Jusqu'à pouvoir te dessiner sous mes mains, rien qu'en pensée. Connaître par coeur les chemins, et nos allers-retours. Tu peux bien croire que mon futur serait plus aise sans tutoyer le tien. Mais je t'en conjure, garde ta paume sur ma joue. Car je ne peux me dévoiler à moi-même que dans ces instants-là. Tu me fascines... Tu me façonnes.
...
Alors nourrissons-nous de ce lien et rendons-le indestructible.
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Informations sur l'article
Vivre et ne plus seulement survivre
19 Octobre 2014
991√
9☆
2◊
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◊ Commentaires
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Ethayel (767☆) Le 19 Octobre 2014
Sentimental, passionné, charnel.
Très jolie prose.
Merci pour cette lecture fort agréable.
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EveR~4918 (1732☆) Le 20 Octobre 2014
... Au bout du monde ou au coin de la rue.