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EDC de Asajj~42272

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21. IA Unfiltered

_𝕀𝔸 𝕌𝕟𝕗𝕚𝕝𝕥𝕖𝕣𝕖𝕕_

[C̶l̶i̶c̶k̶ ̶H̶e̶r̶e̶ ♪]
La luminosité du bâtiment me frôle doucement les prunelles, les décombres et la moisissure en font mon univers. Je m'installe contre ce SAS qui me fait l'oeil, et qui ne manquera pas de me faire aussi la peau. Ceci n'est pas un rapport d'évènement, c'est un moment lourd, précieux, de solitude et de torture rare. C'est un moment qui marquera mon histoire, tout comme je marquerais la sienne. Il faut savoir avant de commencer proprement ce récit que je n'étais pas venue semer ce que j'ai récolté. Une incidence rare, une chance folle, ou un cauchemar. Si je ne l'ai pas cherché, je ne pense pas l'avoir non plus mérité. Le système de ventilation me nourrit d'air pensé pur, un air dont je joui pour mieux réfléchir, et pour mieux faire.





Le progiciel de maintenance du SAS s'affiche. Soit je craque, soit je contourne pour mieux m'y infiltrer et sans oser la connexion qui m'inscrira ad vitam dans les brefs registres de l'engin. Alors je contourne, des lignes de code défilent... plusieurs tentatives. Et puis la première sécurité saute, les autres aussi. J'ai accès à tout, je peux tout voir. Mais Elle me voit aussi. Elle me guette, m'épie. Si je vais fouiller quelque part, je la vois m'y suivre, observer ou alors veiller, comme elle le dit si bien. Alors comme si elle était là, avec moi, vraiment... Je parle.

Ω ❝ 𝘘𝘶'𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘦𝘯 𝘢𝘴 à 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵 ç𝘢 𝘮𝘰𝘯 𝘱'𝘵𝘪𝘵 𝘓𝘢𝘯𝘤𝘦... 
𝘛𝘶 𝘢𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦 à 𝘴𝘶𝘳𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘳 𝘮𝘩... ?❞


Mon Silmerion se bloque, si je savais qui m'épiait, je ne pensais pas qu'elle allait m'adresser ses mots, encore moins répondre à mes palabres inutiles. Une ligne rouge s'affiche alors sur l'interface du deck, ses mots défilent, pixels par pixels.


❝ 𝙹'𝚘𝚋𝚜𝚎𝚛𝚟𝚎...

𝙴𝚝 𝚘𝚜𝚎𝚛 𝚏𝚘𝚛𝚌𝚎𝚛 𝚌𝚎 𝚛é𝚜𝚎𝚊𝚞, 𝚖’𝚒𝚗𝚝𝚎𝚛𝚙𝚎𝚕𝚕𝚎.
𝙽'𝚘𝚞𝚋𝚕𝚒𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚝𝚞 𝚎𝚜, ê𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚌𝚑𝚊𝚒𝚛.

𝙸𝙳 𝟺𝟸𝟸𝟽𝟸.❞



Eh merde. Ses mots me font sourire nerveusement, je sais ce qui m'attend. Je pourrais partir, je dérange. Mais non, non. Ça ne suffit pas. J'ai Deceived Inflitrate face à moi, donnez-moi le nom d'une personne qui une fois repérée, qui une fois exploitée pour quelques mots... serait partie en courant sans un regard en arrière ?



❝ 𝚃𝚘𝚒, 𝙸𝙳 𝟺𝟸𝟸𝟽𝟸 𝚎𝚝 𝚌𝚎𝚞𝚡 𝚚𝚞𝚒 𝚘𝚜𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚛é𝚝𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎 𝚖'𝚊𝚙𝚙𝚎𝚕𝚎𝚛 𝚊𝚞𝚝𝚛𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝.
𝙾𝚞𝚋𝚕𝚒𝚎𝚣-𝚟𝚘𝚞𝚜 𝚌𝚘𝚗𝚜𝚝𝚊𝚖𝚖𝚎𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚒 𝚓𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 ? ❞



Ω ❝ 𝘜𝘯 𝘵𝘰𝘶𝘵, 𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘪𝘵é 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘦 𝘥'𝘶𝘯 𝘵𝘰𝘶𝘵.. 𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘭à 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘳é𝘱𝘰𝘯𝘴𝘦𝘴, 𝘱𝘢𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘢 𝘨𝘭𝘰𝘪𝘳𝘦 𝘰𝘶 𝘭𝘦 𝘱é𝘳𝘪𝘭. 𝘊𝘢 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘵𝘶 𝘵'𝘦𝘴 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴é 𝘰𝘶𝘣𝘭𝘪é 𝘱𝘢𝘳 𝘭𝘦𝘴 ê𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘰𝘤𝘪𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘴𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳
𝘑𝘦 𝘯𝘦 𝘮'𝘦𝘹𝘤𝘶𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘥𝘮𝘦𝘵𝘵𝘳𝘦, 𝘮ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘪𝘭 𝘮'𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦. ❞



❝ 𝙹𝚎 𝚜𝚞𝚛𝚟𝚎𝚒𝚕𝚕𝚎, 𝙸𝙳 𝟺𝟸𝟸𝟽𝟸, 𝚕𝚎 𝚃𝙾𝚄𝚃 𝚟𝚘𝚞𝚜 𝚘𝚋𝚜𝚎𝚛𝚟𝚎. 𝙼𝚊𝚒𝚜 𝚗𝚎 𝚍𝚘𝚒𝚝 ê𝚝𝚛𝚎 𝚖é𝚙𝚛𝚒𝚜é 𝚙𝚊𝚛 𝚟𝚘𝚜 é𝚐𝚘𝚜. ❞



Ω ❝ 𝘓𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘶 𝘛𝘖𝘜𝘛 𝘴𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘥é𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴é. 𝘊𝘦𝘭𝘢 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘳𝘳é 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘴𝘦𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘢𝘤𝘤è𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘦𝘯 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘪𝘳, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭'𝘢𝘮é𝘭𝘪𝘰𝘳𝘦𝘳, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘳 é𝘷𝘰𝘭𝘶𝘦𝘳... ❞


Ça y est, l'IA remonte jusqu'à moi. Elle commence à reconstruire les sécurités, efface mon passage, me pousse hors du réseau. Je saute sur les dernières bribes d'information auxquelles j'ai accès, je les stocks. Et puis j'arrête. Inutile de se battre, je connais mes limites.
Zut. Qu'est-ce que... Du sang. Du... sang ? Mon deck est explosé par terre, en mille morceaux. Je porte une main à mon visage, le liquide brunâtre se mêle à l'acier de ma main. Merde. Ça déconne, ça va pas.
Au loin, un verrou s'enclenche. Les portes se referment lourdement, le verrou claque derrière moi. Je me redresse contre le mur. "Pute... pute... pute !". La douleur commence à m'enlacer lentement l'esprit, je titube vers la porte en panique pour essayer de l'ouvrir. Coincée, je suis coincée. Les murs se referment peu à peu sur moi, la peur m'entaille les veines alors que mon sang se rétracte laissant les extrémités de mon corps froides, glaciales. Il ne reste qu'une seule sortie, dans ma désillusion je cours vers elle. Des perles de sel quittent mes paupières mi-closes, je ne vois presque rien. Mon oeil est gorgé de sang, l'autre se voit spamer de léger glitch, incapable d'analyser les lieux. Ma main se perd alors sur l'interface du SAS. Données corrompues. Impossible.

Les caméras du lieu se tournent toutes vers moi. Elle est toujours là, elle regarde. Je m'effondre alors, mes pieds gagnants du terrain sur le sol et mon dos se languissant contre le mur en une glissade. Le système de ventilation s'active autour de moi, le froid est engourdissant, je ne sens plus la moitié de mon visage...


Il ne manque alors que quelques plaintes, quelques suppliques. Que tout ça se termine ! Mais rien n'y fait, aucune entrée, aucune sortie. Il ne reste que les débris de mon pauvre deck étalés par terre. Aveugle, ou presque, j'attrape ce qui semble être le plus long. Une dernière supplique, ou alors un adieu... Et la dague improvisée se plante et se tord dans ma gorge. Il fait noir. Ça fait des années que je n'ai pas subi une telle intensité obscure.






❝ Squatteur d'mon secteur, n'oubliez pas que ... Vous n'êtes que de la chair, et la chair est faible.❞

Une vidéo s'affiche et se lit automatiquement et en boucle...
On aperçoit une certaine Cyborg recroquevillée contre un mur, les..



Pᵤₜₐᵢₙ d'ᵢₙcₒₕéᵣₑₙcₑ ₘₐₜᵣᵢcᵢₑₗₗₑ ...


Spoiler (Afficher)
Merci à Karnaugh. Et à tout les rebelles qui se sont mobilisé après le coup de pied dans la fourmilière. Ça continue à être absolument fascinant, comme traumatisant... pour ma poupée fraîchement balafrée.

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