EDC de 73668
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Dia
DIA
Amer réveil, hurlement scellé
Gorge, poings, émois
Vissés
Membres gourds et cœur figé
Glace éternelle
Au constat
De ta mort. De ta mort !
Ad vitam, Ad vitam, Ad vitam
Errance absurde dès lors
Etat de choc perpétuel
Âme en vrac et sens en berne
Obsession, manque viscéral
Complaintes et questions à foison
Bourrelles de ma raison boiteuse
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ???
Ça martèle, harcèle, éviscère, dissèque
Pluie récente Ô combien moins acide
Irradiée, pulvérisée, je me consume,
Me diffracte, m'éparpille
Guérison par cuve inefficace.
Pas un mot. Pas un.
Acte solitaire de toi, me virant de nous.
Sans un mot.
Nous, ce brasier devenu néant abyssal
Spirale infernale, puits sans fond qui m’appelle.
Gouffre odieux et si tentant.
Détruire, me détruire, te détruire.
Y serais-tu, seulement ?
Non. Non. Non !
Refus d’y plonger, catégorique.
Meurs donc seule.
Je vis bien seule, moi.
Quintessence Orc, ma guerrière ébène, ma femme
Ma casanière, mon Chamallow, ma charnelle, mon amour.
J’aimais tes réveils échevelés et brandis,
Feignasses, grognons ou souriants
Tellement, tellement, tellement.
Addicte de tes saveurs et tes bras si chauds, si forts
Tes jeux de mots débiles
Ton courage et tes frayeurs
Ta fougue et ton infernale douceur
Inébranlable rebelle, combattante terrifiante,
Rieuse et cruelle,
L’instinct resté intact
Sublime femme, ma Sauvage, ma Reine Orc,
Je t’admirais.
Je t’aimais.
Je t’appartenais.
Te voilà par instants souveraine des putes, salope en chef,
Fuyarde indigne.
Tour à tour adulée et haïe,
Je dois te survivre, ne t’en déplaise.
Mais ce manque… ce manque.
J’ai si mal de toi. De plus toi.
De plus jamais toi.
Tout glisse, secteur en plein chaos auquel je m’accroche
Inutilité aussi réelle qu’indifférente
Résilience, résilience !
Vos coups et vos cuves ne me sont rien
Vos insultes s’évaporent au smog ogre
Impériaux, traîtres, et connards de tous poils,
Vous m’êtes si ridicules.
Rage tempérée, l’amour demeure
Vorace, total et intransigeant.
Fidèle vestale d’un feu qu’aucune larme n’a éteint,
Qu’aucune souillure n’a amoindri.
Me voilà, ton “BB“, ta Nina, ta Femme.
Ta femme sans toi.
Ad vitam, ad vitam, ad vitam.
Sans toi.
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◊ Commentaires
-
Minori~48242 (116☆) Le 10 Octobre 2022
Elle nous manque * -
Scarlett (297☆) Le 11 Octobre 2022
RIP en pepperoni -
Sha-Sha (87☆) Le 12 Octobre 2022
Le cuir rouge !! -
Totor~75460 (0☆) Le 15 Octobre 2022
Ah, je sens la rage et le désespoir dans ces quelques mots. Merci pour ta présence Nina. Vis, oui... même si la mort nous ampute, elle nous révèle aussi.