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EDC de 73462

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Cacher

Effets Miroir

L’Empire pardonne.
Faute avouée est à moitié pardonnée.
Il fallait que cela sorte, comme un cri dans la nuit, comme un aveu maudit.
La confidence met à mal la confiance.
Quand les oreilles attentives du digne paternel ouïrent l’inavouable,
la larme roula sur la joue et tomba sur la basse table.
La culpabilité n’aidant pas, seule la fuite en porte de sortie se proposa.
Filant dans l’ombre de la nuit, jusqu’à son petit cercle chéri, la silhouette disparut de la rue. Quand la raison ne trouve plus de solution, quand la douleur fait perdre toute raison, il n’y a plus que l’extinction.
Acte stupidement insensé d’une solitude étouffante d’intensité,
une arme à la lame souillée par le sang ayant giclé, dans une volonté de soustraire une puce trop enracinée.
Acte manqué, quand la décharge qui remonte la nuque vient sonner l’âme de la poupée.
L’Empire pardonne, faut-il avouer.
Le bureau du Cdo, recueille la parole confiée, sous le regard attentif de la jeune femme brune qui analyse l’information donnée.
La réflexion est de mise, pour imaginer la peine et sa remise.
Il faut assumer, dans un élan elle est levée et les poignets aux menottes sont présentés.
Embarquée, pesée, emballée, la prison réceptionne la verte désorientée.
Miroir

Elle la reconnaît, elle, qui trait pour trait est son portrait, comme dessiné à la craie.
Elle ne la connaît pas par cœur et pour cause tant de rancœur entre ces drôles de sœurs.
Des similitudes dans les attitudes, mais l’une plus peinée n’arrive plus à se projeter.
Difficile de s’ouvrir quand la jalousie met à mal toutes formes d’empathie.
Et pourtant, il ne faut pas s’y fier, sous le masque posé,
pour cacher derrière la souffrance d’être rejetée,
se cache une gobeline qui ne demande qu’à être acceptée.
Les revoilà face à face, alors difficile de savoir, malgré cette envie de croire,
si les mots prononcés sont vraiment pensés sans être surjoués,
et surtout entendus sans être à l’offenser.
Main tendue, grognements reçus.
La première nuit va se passer, dans un coin elle file se cacher.
Nulle lumière pour se réchauffer, nulle présence pour se sentir en sécurité.
Pourtant elle tend la main.
Les grognements de gorge cessent, quand ceux du ventre reçoivent le festin.
De quoi tenir ; jusqu’au lendemain.
De quoi fermer les yeux pour apprécier pleinement sa peine et les conséquences de ses actes non anodins.

L’Empire pardonne
Et Toi ?
Glisser un petit mensonge à peine à peine à peine dramatique,
se coincer dans les cordes pour l’aspect stratégique,
elle avait trouvé la tactique !
Elle vint la décrocher, et elle reçut une étreinte et sur le front un baiser.
Parfois il faut savoir baisser les armes, pour ne pas augmenter les drames.
Mais quand les choix sont faits et que nulles paroles n’apaisent les maux mauvais que reste-t-il ?
Alors que la visite de courtoisie était autorisée, alors qu’en soit il ne lui restait à peine qu’une journée, qu’est ce qui avait bien pu se passer ?
Dans un acte imprévisible et insensé, la Gobeline sa caution vient payer.
Le choc, l’incompréhension sont les premiers sentiments éprouvés.
Mais la gobeline son forfait commis, disparut sans un bruit.
~~~~***~~~~
Je tourne en rond entre les murs de la prison
c'est toujours la nuit que vient l'inspiration.
Il fait noir, il doit être bien tard.
Les idées se bousculent et s’entrechoquent, c’est un tumulte qui me ciboulotte !
Alors je commence à penser, à projeter, à rêver…

Savoir donner, donner sans reprendre, ne rien faire qu'attendre et s'en aller.
Courir dans le dédale des ruelles pour se confronter enfin
Au froid qui retient celle n'ayant pas su saisir la main
Savoir donner, donner sans attendre, ne rien faire qu'apprendre, apprendre à sourire.
Je laisse mes doigts sur la vitre parcourir
Le froid de la matière qui la retient prisonnière volontaire
De toute sa haine et sa colère
Alors que ses traits sont les miens, moi qui n'ai pas su la protéger de cette fin
L'empire pardonne
Disait elle encore à mon oreille
L'empire pardonne
Et d'un geste insensé elle me libère avec son oseille
J'ai passé cette dernière nuit à regarder son visage joli
Celui dessiné l'instant d'avant sur le sol de la prison
oui cette nuit, où j’ai encore dormi dans ces habits donnés par le maton.

Elle aurait eu….un million de raisons.
I will Sûrvy….

L’Empire pardonne
Et Toi ?

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