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Chroniques d'Umria. [-I-]

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Ces Chroniques sont le fruit de quelques années de travail dans la mise sur pied d'un background médiéval imaginaire ou se déroule l'action des "Chroniques d'Umria", oeuvre romanesque et d'intrigues située dans un univers imaginaire.
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Mes inspirations viennent avant tout d'une passion pour la culture médiévale et la littérature héroic Fantasy ou bien historique, le monde de Warhammer, les oeuvres de Jeanne Bourin ou de Régine Pernoud ou encore de Tolkien, Moorcock, etc etc
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J'ai envie de livrer ce travail, encore inachevé mais déja conséquent de 5 chapitres, à la communauté Dreadcast sous la forme d'épisodes (je suis en train de dactylo le manuscrit, patience.), ainsi que quelques éléments de background pur, au fur et à mesure.
J'espère en outre avancer plus avant dans le manuscrit pour donner suite à ces premiers chapitres, la trame étant majoritairement écrite et ne nécessitant plus qu'on long et fastidieux travail de rédaction.
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Les critiques sont les bienvenues, en espérant que ça vous plaise smiley.


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~I~
C'était le début du printemps, celui du renouveau, cette entre saison où l'hiver nous pique encore un peu les joues mais où la nature qui reverdit nous réchauffe le coeur et l'âme.

Par la route du nord qui longe le fleuve, un chevalier cheminait au pas, peu après la midi, montant un cheval fatigué et amaigri par un trop long voyage, qu'il laissait, a son gré, se repaître des touffes d'herbe grasse qui garnissaient le bord du chemin.

Lui même avait les traits tirés, le regard plissé de petites rides de ceux qui ont contemplé des horizons lointains et inconnus, les joues quelque peu creusées par les disettes, et sa chevelure blonde autrefois dorée comme les blés nouveaux s'était ternie aux feux de trop cuisants soleils.
Il était vêtu simplement, d'un gambison de toile écrue, d'un capulet de lin rouge à la couleur passée et d'une solide paire de houseaux de cuir de vache, ayant depuis longtemps jeté les restes de son tabard et n'arborrant donc pas les armoiries des Comptes de Braann, dont il était le dernier en lignée.

les quelques paysans qui s'affairaient dans les longs champs qui bordaient la route au sud l'auraient presque prit pour un brigand en le regardant passer si une épée bâtarde de si bonne faction n'avait pendu dans son fourreau de cuir finement ouvragé au flanc de son cheval.

Il ne fut malgré tout pas recconu par ces gens trop attelés à leur ouvrage et cela l'arrangeait bien, car il voulait profiter un peu du retour au pays dans la tranquillité, lui qui revenait d'une si longue quête, trois années de périple qui l'avaient mené, par dela les arides déserts de l'est , jusque dans la lointaine forêt d'Esmerÿll, que l'on confinait pourtant à la légende, et ou sa quête s'était vue accomplie.

Il avait passé le fleuve tôt matin par le pont d'Ysmer ou les grandes écluses jugulaient la puissance des eaux qui dévalaient des montagnes et retrouvée sa terre natale, Umria, Grand Duché des Seigneurs d'Umrath, dont le fief de Braann était vassal.

Erim de Braann décida donc de ne pas regagner son fief précipitemment et d'apprécier une nuit de repos à l'auberge de Treznar, son vieil ami.
C'était une cossue et haute auberge de route, un ancien fort de la patrouille rurale que le vieu vétéran avait reçu des mains même du précédent Grand Duc en récompense de ses faits d'arme lors de la grande guerre et du don de sa jambe gauche à la bataille d'Ysmer, quelque trentes années plus tôt, et qu'il avait transformé en cet établissement fort réputé au dela même des frontières du Duché.

Cette réputation tenait autant de la sécurité et du confort qu'elle offrait aux voyageurs qui y séjournaient qu'à la notoriété de son propriétaire et la qualité de ses cuisines.

Erim vouait un grand respect à l'ancien, qui l'avait connu alors qu'il faisait ses premiers pas et qui s'était révélé plus d'une fois comme le plus utile des conseillers, en matière politique, militaire, mais aussi humaine, et le Comte avait plus que jamais besoin de ses conseils avisés et de surcroit envie de sa compagnie, de son vin et de la châleur de son âtre.

Il dépassa donc au petit galop le carrefour et la route de Braann, demandant un dernier effort à sa monture avant un repos bien mérité, et parcourut les quelques lieues qui le séparaient encore de la vieille auberge de route, croisant sur sa route quelque voyageurs et patrouilleurs ruraux et répondant parfois aux saluts, espérant malgré tout ne pas être trop vite recconu et ne ralentissant pas son allure.


Quand il aperçu enfin la haute batisse il prit alors réellement conscience d'être de retour chez lui, et c'est surement ce qu'il venait y chercher, sans se douter de ce qu'il allait y trouver.
Le corp du fort et son mur d'enceinte haut comme presque deux hommes bordaient la route dont ils étaient séparés par fossé remplit d'eau alimenté par un ruisseau dont le court avait été détourné.

Sur le corps de pierre, trois étages de bois et de torchi coloré de vert pâle avaient été construits, le tout donnant une imposante bâtisse au toit couvert d'ardoises qui s'irisaient de bleu sous les rayons du soleil qui déclainait un peu.

Dans la cour se dressait, ombrageant un puit, base nécessaire à la défense d'une petite place forte, un grand chêne liège au pied duquel l'ancien avait installé la niche à laquelle était attaché par une solide chaîne son dogue de garde, un imposant molosse noir qui prenait très au sérieux son rôle de gardien.

Au fond de la cour se tenait l'écurie et une rangée de stabules pour chevaux.
Erim trouva ouverte l'unique porte de l'établissement qui s'ouvrait dans le mur d'enceinte et donnait sur la cour, à laquelle on accédait par un petit pont de pierre qui enjambait le fossé.
Il confia son cheval au palefrenier qui le recconut et se barra d'un large sourire, et reçu un conséquent pourboire pour garder le silence, sous la forme d'une large pièce d'argent dont la frappe venait d'un pays lointain et qui surprit le jeune lade.

Il paya tout aussi grassement le fourrage et les soins de son cheval, insista pour que celui ci soit particulièrement bien traîté, et entra enfin dans l'auberge après avoir ombragé son visage sous la capuche de son capulet et glissé épée et fourreau sous son manteau.

La grande salle du rez de chaussée était vide à cette heure, il ne fut accueilli que par le sourire d'Yserne, la jeune servante rousse de l'auberge, fille du pays de famille paysanne, que Treznar avait embauchée depuis peu et qu'il ne connaissait pas.

Elle se tenait derrière le grand comptoir de chêne massif, affairée à la vaisselle du service de midi, vêtue d'une légère robe paysanne aux épaules dénudées, presque du même vert que ses yeux, se parant d'un peu de rose aux joues quand Erim lui rendit, un peu béatement, son sourire, si spontanément qu'il n'eut alors pas conscience du fait que son regard avait presque effeuillée la jeune femme, ce dont Yserne , elle, eut parfaitement conscience.

-"Bonjour, installez vous je vous en prie, je suis à vous sous peu..", bredouilla t elle en retenant autant son rire qu'elle s'efforca d'atténuer le feu de ses joues, amusée tout autant qu'intimidée.
Il hésita un court instant, ou du moins s'en donna l'air, entre la salle et le comptoir, et opta pour le comptoir, se hissant sur un tabouret et abaissant sa capuche.

-"Bonjour, jeune fille...sers moi du vin de chez nous, je t'en supplie, et dis moi si ce vieux sage de Treznar est dans les parages..", lui répondit il à visage découvert, produisant son plus beau sourire, et ce fut au tour d'yserne de le dévisager, un instant captivée, au point qu'elle s'empressa de détourner le regard et de se rendre aux cuisines pour s'enquérir d'une bouteille du meilleur vin de l'établissement.

C'est la voix grave et lourde de Treznar qui brisa le charme, du moins pour un temps, alors que le Compte portait à ses lèvres le vin servi par Yserne.
-"Que je sois damné !...Erim ! Je te pensais mort...ou perdu à jamais.."

Arrondissant les yeux en comprenant alors qui était son beau voyageur, Yserne parut confuse et très embarassée, elle tourna le regard vers l'ancien et lui demanda;
-"Dois je vous préparer un souper pour tous les deux ?", tout en fuyant clairement le regard du Compte qui s'amusait de la situation tout en répondant à Treznar, barré d'un sourire.
-"Je l'ai bien cru, moi aussi.."

Sans laisser à l'ancien le temps de répondre, Yserne s'esquiva vers les cuisines avec empressement, ne pouvant empêcher son regard de croiser encore une fois celui du Comte.
Le chevalier et le vétéran allèrent s'attabler en salle près du grand âtre ou quelques larges bûches de charme et de chêne crépitaient, treznar emportant avec lui la bouteille de vin et un deuxième gobelet.

Ils eurent une très longue discussion au cours de laquelle, écoutant avec attention le récit des aventures d'Erim sans même goûter à son vin, Treznar passa par plusieurs expressions, tantôt captivé puis dubitatif ou effrayé, lui qui n'avait jamais craint quoique ce soit ni qui que ce soit, ni douté de la parole du Comte.

Le Compte fit alors à son vieil ami de grandes révélations, bien qu'il aurait du s'en garder si il vait suivi les commandements de son seigneur, comme si, et c'était en fait le cas, il avait besoin de s'en confier en premier à son ami plutôt qu'au Grand Duc, seigneur d'Umrath et D'Umria, qui lui avit confié cette si importante quête trois printemps plus tôt, à lui et six autres chevaliers de l'Ordre des Grands Rocs, et ordonné de n'en rendre compte qu'à lui même.
Sa confiance en l'ancien ne se troublait d'aucun doute, et il lui conta ces trois années avec beaucoup de détails.

Vers l'heure du souper, alors que les deux amis finissainet la deuxième bouteille de vin, Erim venant depuis peu d'achever son récit, yserne leur apprta deux assiettes d'un excellent ragoût de lapin, du fromage de chèvre, du pain et une autre bouteille de vin.

Puis la salle commune commença à se peupler, pour le repas du soir, des hôtes de l'auberge qui descendaient des chambrées aux étages et des quelques uns qui arrivaient, et la jeune servante alla s'affairer avec la cuisinière avant de commencer à servir les repas.

Elle avait encore esquivé le regard du Comte, mais celui ci n'avait alors pas vraiment cherché le sien, yeux captifs de l'âtre à la faveur de son esprit pensif, alors qu'il buvait en silence et l'avait simplement gratifié d'un remerciement pour le service sous la forme d'un bref hochement de tête.
Ils restèrent attablés un long moment à contempler le feu et à boire en silence, avant que Treznar ne se lève après avoir vidé son gobelet d'un trait.
-"Je vais te faire préparer ta chambre habituelle, et un bain...tu sens le bouc.."

La grande salle s'était de nouveau presque vidée, à part quelques hôtes qui s'attardaient autour d'un verre, Treznar avait fait fermer les portes et le feu mourrait doucement alors que la lune montait vers le firmament, bleue comme les eaux d'Esmerÿll.
Erim s'attarda encore un peu, lui aussi, perdu dans ses pensées, se demandant distraitement ou avait bien pu passer la jeune servante aux boucles rousses tout en buvant lentement le reste de son vin.

Quand les dernières flamèches moururent dans l'âtre, il se leva et gagna sa chambre, dans les mansardes, ou l'attendait un large baquet d'eau chaude, alors que le petit poele à bois était encore chaud, des odeurs de simples et de fleurs embaumant agréablement la chambre éclairée d'un unique lanterne accrochée au plafond.

Peu après, il s'immergeait dans l'eau chaude et fermait les yeux, posant la nuque et les bras sur les bords du baquet dont on avait habillé l'intérieur et les flencs d'un grand drap de lin avant de le remplir.

C'est en ouvrant de nouveau les yeux, après un long moment et s'être presque endormi dans le bain, qu'il se rendit compte que le lit était déjà habité, que quelques boucles rousses s'étalaient sour l'oreiller blanc, dépassant de la couverture sous laquelle Yserne s'était blottie, et qu'elle y dormait à poings fermés.

Quand, après être sorti du bain, s'être séché à la chaleur du poêle et passée la longue chemise de nuit qu'Yserne avait préparée et pliée pour lui sur un tabouret a côté du bain, il alla l'éveiller doucement, elle sursauta en ouvrant les yeux, et se perdit en excuses.
-"Je suis...désolée, je ne sais pas ce qui m'a prit, je voulais juste...me reposer un peu et..."
Il la rassura d'un sourire bienveillant puis, se penchant sur elle, il posa l'index sur ses lèvres pour poliment la faire taire, puis il y posa ses propres lèvres.

Se pâmant de frissons, elle l'enlça et l'attira à elle, et il se montra d'une grande délicatesse, l'effeuillant avec prudence et laissant tomber sa robe à côté du lit pour se redresser quelques instants a genoux sur la couche, et la contempler.
Le feu des joues d'Yserne se changea en brasier alors Qu'il la buvait du regard ses courbes généreuses et arrondies sans être opulentes, du teint âle et parsemé de petites tâches de sa peau de rousse et du galbe adorable de ses seins lourds.

Lui même quitta sa chemise et unit leurs corps, cuillant prudemment sa fleur en rivant son regard au sien et en enlaçant leurs mains, et elle se donna sans aucune retenue, leurs corps et leurs désirs leur échappant pour une bonne partie de la nuit.

Ils s'aimèrent avec fougue, prolongeant leurs amours jusque tard dans la nuit, jusqu'a ce que la fatigue les prenne.

Au matin, la trouvant endormie à ses côtés, il décida de l'emmener avec lui pour en faire son épouse, en accord avec sa conscience et les traditions de son Ordre et de son rang, et sans qu'aucun doute ne vienne troubler son choix, changeant alors le destin de la jeune Yserne, sans se douter qu'ils venaient de concevoir son héritier.


A SUIVRE

Informations sur l'article

Chroniques d'Umria (Hors DC)
03 Avril 2019
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