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Conquête de Galibran - II La peur en bandoulière (Non référencé)

Journal ID#68410

JOUR 3 au petit matin.

La fatigue me ronge les muscles. Vrai que j'ai dû dormir deux ou trois heures, tout au plus. J'ai comme une sensation affuble de lourdeur. Est-ce cette armure qui me rappelle qu'elle est présente ou suis-je simplement entrain de payer un manque de repos que je ne veux pas admettre parce que je ne peux pas faire autrement que de ne pas dormir ? Bref!
Le 4/332.5.
Neurine et Sue ont pris la première garde, le vieux semble avoir pris la suivante.
-J'ai fini par m'endormir je suppose- J'ignore ce qui a pu graviter tout autour de nous. -j'ai réellemet fini par m'endormir- Le réveil a été compliqué. Me dégager de mon abri terreux n'a pas été si simple, engoncée dans cette armure si lourde et si peu maniable.
Je croise Flÿnn qui ne cesse d'observer cet arbre, il semble faire une ronde et je vais m'y coller à mon tour pour prendre la relève. Vrai que c'est toujours aussi calme par ici mais sait-on jamais ! Je le salue mais l'humanité a perdu toute forme d'identité ces derniers jours, il est perdu dans ses pensées et ne me répondra jamais.
Il échange avec sa femelle. Ils tentent de réfléchir au moyen de pouvoir bidouiller quelque chose pour faire fonctionner la radio des BIC, sauf qu'on n'a pas de pile. Flÿnn a dans l'idée de se servir de son emetteur pour écouter les environs.
Moi, je suis assise dans mon coin, je poursuis la mise en page de mon journal sur mon deck tout en restant sur le qui-vive, surveillant ses environs si calmes.
Zélie m'adresse quelques mots par politesse, tout au plus surement, habituée par ce qu'elle vit. -suis rien moi, ici - j'aide et puis c'est tout. Ce sentiment est déplaisant mais maintenant que je suis dans cette galère, faut que je me démerde pour ne pas crever, je dois avoir confiance en moi-
Elle m'indique qu'il faut qu'on se maintienne en forme en attendant les renforts Nexus dans moins de quatre-vingt-seize heures. Flÿnn ajoute qu'on a encore un morceau de forêt à traverser pour atteindre la plaine débouchant sur les ruines. Il poursuit en expliquant que le Centre de clonage se trouve à l'Est de la tour et que si on a de la chance, on pourra s'y glisser par le biais de galeries.
Neurine finit par ouvrir l'oeil. -On ne se parle pas du tout, elle et moi, je dois réellement être antipathique - pourtant ça ferait du bien un peu de soutien surtout dans de telles circonstances, bref! j'en prends mon parti-
Elle se propose de bidouiller la radio. Bricolage qui dure un long moment pour au final n'obtenir qu'une possibilité de fonctionnement de quelques minutes. -C'est toujours ça, tu me diras!-
Tout le monde s'éveille petit à petit. -Jhø ne parle jamais, il observe mais ne parle jamais, il est sauvage surement celui-là- Larkam vient me retrouver, nous échangeons quelques banalités mais rien de bien étoffé. -C'est l'endroit qui veut ça, tout le monde est à cran, je suppose et je commence à être tiraillée par la faim, j'économise mes rations, j'ai la crainte d'en manquer-
Chacun semble se préparer à aborder cette nouvelle journée qui s'éveille alors que nous allons devoir à nouveau fouler le sol de cette forêt hostile à la luminosité grisonnante, sous cette pluie fine et pénétrante .
Je décide de me dégourdir les jambes et miracle, j'ai comme la sensation de parvenir enfin à apprivoiser ce carcan de métal. Non pas qu'elle soit plus agréable à porter mais elle me semble moins lourde, moins entravante. -Je m'habitue certainement, c'est ça oui, je m'habitue-
Les uns se nourissent, les autres s'ébrouent, quand tout ce petit monde est balancé à nouveau dans la réalité du terrain par un signal dans nos oreillettes.
Je comprends que l'équipe A a atteint les ruines et qu'ils nous attendent avant de passer à l'action.
Nous devons nous grouiller, plus de temps à perdre, chacun se prépare au mieux et nous levons le camp très rapidement.
Flÿnn échange quelques instants avec Le Reliquaire, il parle de bestiole, -j'avais oublié cette étape possible, quelle merde ! Alors, là, énigme en ce qui me concerne, j'ignore ce qu'il peut se passer dans mon crâne d'historienne face à ce type de situations si jamais ça se présente - je verrai bien de toute façon, pas réellement le choix-
Les questions fusent, Le Reliquaire y répond à chaque fois. La transmission est quasi parfaite c'est assez rassurant. Il semblerait que nous n'ayons pas été encore repérés par les BIC, conservant ainsi notre effet de surprise mais autant se dire que ça ne saurait tarder.
C'est le moment, la transmission terminée, nous repartons, prêts à affronter à nouveau cette jungle envahissante et hostile. Les arbres sont bien moins imposants que celui qui nous a abrité. Nous poursuivons vers le sud. Les armes sont désécurisées et saisies, nombreux cliquetis résonnent.
Y a Phylène qui semble saluer l'arbre géant -spéciale cette gnoll, entre incantations et salutations, elle honore la nature dès qu'une occasion se présente, celle-là- ça me laisse perplexe.
La progression s'avale non sans mal entre racines et végétations, contrariant chaque pas ancré au sol. La jungle se fait un peu plus bruyante, une douce mélodie de beuglements bestiaux s'en venant tracer une toile de fond sonore. Chacun répond a la formation de la veille, Flÿnn prend le Lead avec à ses côtés Larkam, Zélie couvre le flanc ouest alors que les autres marchent à côté de moi qui suis au centre de cette phalange organisée et bouclée par le vieux, sa femme, Phylène et son bot' Poro. Chacun surveille la zone traversée, la tension est réellement palpable.
Nous arpentons la jungle à l'affût du moindre mouvement. Quelques créatures bondissent d'arbre en arbre. Ayant souvent le nez en l'air, - suis tracassée par ce qui me surplombe, une découverte de plus dans mes angoisses possibles- je ne peux que le constater. Elles semblent plus observatrices que chasseuses, je n'ai aucune idée de qui elles sont, je ne les perçois pas suffisamment bien. Zélie les voit probablement tout autant que moi et comme, elle ne se manifeste pas, je ne m'alarme pas et poursuis, contourne, enjambe la végétation du mieux que je peux. Au bout d'un long moment, Sue nous signale à la radio qu'elle a l'impression d'être épiée sur sa gauche.
Sur le conseil du Lead, j'enclenche ma vision thermique qui semble brouillée par la forte présence de verdure mais, mais, mais, il est vrai qu'il y a bien, en effet, un peu plus de chaleur sur la gauche, une signature thermique immobile à une cinquantaine de mètres, comme si quelque chose était peut être terré, dur d'évaluer quoi que ce soit. -A y est, je suis en plein flip de fou- Je resserre progressivement mes doigts gantés de métal sur la détente de mes azmats, comprenant que ça risque de chier très rapidement si on ne se magne pas les culs.
Mené par Flÿnn, le pas est légèrement accéléré sans être particulièrement discret, le poids des équipements imposants des démarches plutôt lourdes voire un peu plus bruyantes aussi, foulant la terre marécageuse. -A cet instant, je me fiche à stressée comme une dingue, mon flux sanguin s'accélère, sensation trouble que je n'ai jamais réellement ressentie-
Quelques banalités filtrent au milieu de cette cadence rythmée mais l'atmosphère ne se détend pas pour autant, quelque chose nous épie sur la gauche, c'est certain. -Pourquoi ça ne bouge pas ? qu'est ce que ce truc attend ?-
Et, tout à coup, sans qu'aucun de nous n'ait le temps de réaliser quoi que ce soit, les buissons s'agitent pour qu'un quelque chose, une énorme et puissante masse noire, fonde dans le décor à grande vitesse surgissant tel une faux vers le lead de groupe, fauchant Larkam et le projetant sur cinq mètres.
Neurine enchaine un tir presqu' immédiatement, alors que la confusion générale se pose. Je vois Zélie se déporter rapidement, épée activée de sa charge électrique. Elle va surement chercher Larkam. Mon regard se perd, je cherche cette créature qui se dévoile maintenant, imposante, plutôt du genre félin, sur quatre pattes et la gueule pleine de sang. Elle est recouverte de la fameuse chitine de silice, cette coque épaisse et d'un noir obsidien et recouvrant le dessus de celle-ci dont parlent les EM. -Je suis tétanisée par la trouille, mes mains tremblent-

Archives AAs
Les indications fusent : "Méfiez vous de sa queue viser plutôt le crâne" - j'ignore quoi faire réellement, je me sens si petite et impuissante-
L'équipe a un temps de latence, chacun digère cette attaque surprise. Chacun se pose en observateur avant de devenir acteur. La créature est assaillie de plusieurs tirs nourris alors que je suis la cadence en la contrant de mes azmats pour couvrir Zélie qui tente péniblement de remettre Larkam sur les rails, totalement désorientée la si petite chose.
Cette créature n'a même pas bronchée à nos tirs, rien ne semble perçer sa cuirasse de Silice, rien ne semble l'atteindre. Elle charge Isaac pour le bousculer d'un puissant coup de pattes le faisant vaciller. merde, grouille Aram, tes azmats ne font rien- Je saisis le FAP prêté par le vieux, je ne réfléchis plus -m'en suis jamais servi, j'vais bien tuer quelqu'un, mes veines sont boursoufflées par la poussée sanguine, je le sens, c'est complètement énorme comme sensation, j'ai mal en moi-. Mes gestes sont comme dictés par une force que je ne soupçonnais pas, une bastos de dingue expédie un carreau. -Le FAP, c'est démentiel !- Nous sommes nombreux à la plomber. Les multiples rafales bloquent la créature en terme de mobilité. Etonnament, elle semble plus vulnérable comme si sa silice perdait en épaisseur offrant aux coups de nos CAC la frappant avec violence des ouvertures bien plus efficaces. Mais, combative, elle s'en prend rapidement à Flÿnn en usant de sa queue pour projeter son dard sur lui, déstabilisant se dernier qui chute. La suite, ne traîne pas. Alors qu'elle cherche à s'enfuir avec difficulté, sacrément amochée, elle éclate sous les coups multiples et les tirs, laissant sa chair se projeter sur nos armures. -Nous venons de dézinguer une Manticore, p'tain, j'le crois pas-
Nous repartons sans tarder -j'en tremble encore quand j'y pense-, direction les ruines entre échanges et cadence enclenchée, tout le monde suit, personne ne tient à rester ici, c'est évident.
Alors que nous approchons de la lisière, quittant enfin le calvaire qu'est cette jungle, nous apercevons au loin les ruines de la Cité, se dressant devant nous, au loin une Tour avec une sentinelle montant la garde. La tour Calver est vraiment un très grand bâtiment -j'dirais environ soixante-dix mètres de haut, à la louche- Elle est là, elle trône vraiment au centre de ruines. Elle semble faite d'un mélange de feraille et de béton allant du simple rez de chaussée à deux ou trois étages grand max.
Tout le monde s'accroupit, nous sommes en attente d'informations qui ne tarderont pas à tomber. -Nous devons trouver une souche aux abords des ruines, une échelle nous y attend- Ruines qui s'étendent au moins sur deux ou trois kilomètres de gauche à droite ou l'inverse.
L'ambiance est apocalyptique -J'en ai encore des frissons dans le dos-Au loin des explosions retentissent, un affichage holo devant mon nez emplissant la visière de mon casque affichant un compte-à-rebours de quatre-vingt-seize heures apparaît. Plus le choix, nous bondissons tous, crapahutant dans les herbes folles à la recherche de cette souche qui ne tarde pas à être localisée.
Mon coeur a bien failli lâcher à la vue d'un rayon intense s'écrasant dans les ruines et venant de la sentinelle.
Nous devons agir maintenant, à nous de descendre dans les galeries à l'aide de cette échelle. Les porteurs de foreuse passent les premiers, les autres suivent sans Poro, Le bot' restera à proximité de l'entrée, entouré par les tirs lourds retentissant dans les ruines, des tirs d'artillerie et de mitrailleuse.
La dernière a descendre n'est autre que Phylène -Elle a pété l'echelle ! ouai, ouai, elle l'a pétée p'tain, le retour va être joyeux-
Une fois en bas, force est de constater que l'obscurité complète va être gênante, on a bien dévalé une bonne trentaine de mètres pour aborder un long couloir. Le sol parait propre. le silence reste troublé par la guerre se déroulant en surface, juste au dessus.
Personne ne commente, tout le monde poursuit, -on est crevé j'crois, enfin moi j'le suis, c'est certain- Les cinquante premiers mètres ne présentent rien de particulier si ce n'est une légère brume poussiéreuse. Les murs et le sol sont assez propres, ce couloir semble entretenu.
Flÿnn nous ramène à la réalité en prévoyant à nouveau la suite possible -suis fatiguée, chutt !-. Il dit que nous allons probablement trouver des Monitorés, des méchas, des pièges, des nettoyeurs dans le Centre et même si ce dernier n'est plus opérationnel, la présence du Nexus peut avoir rameuté tout ça. - Super, suis tellement contente d'apprendre tout ça, pff-
Au fil de la progression, certains ont senti une légère odeur de brûlé, de poudre alors qu'on marche sur de petits gravats qui se font d'ailleurs de plus en plus présents -je n'ai rien senti pour ma part, suis protégée par mon casque que je n'ouvre pas- Au fil de notre progression, on constate la présence de plus en plus de gravats jusqu'à trouver des morceaux de béton et de feraille ici et là jusqu'à debouler face à un éboulement du plafond du couloir bloquant l'accès définitivement.
Les foreuses prendront - j'écourte, suis crevée et j'vais devoir déblayer tout ce merdier avec les autres- la charge de creuser pendant une heure, qu'une seule heure parce qu'on rencontre une pénurie de carburant. Le chantier se poursuivra à la main.
Ce chantier à duré une bonne partie de la nuit et de la journée sans interruption, une course de relais sans faille. -je ne vais pas mentir hein ! me suis assoupie contre un mur pour ma part à plusieurs reprises-
Spoiler (Afficher)
HRP : Consultable IG uniquement si accès donné par Aram - Du coup, possiblement inconnu de vos personnages

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La plume dans le caniveau
04 Octobre 2021
248√  1 0

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