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I ; 2
Elle est lovée sous la couette, dans cette léthargie douce propre aux outrîliennes ; elle mène avec son propre corps, dans un rythme lent et empli de sensualité, une valse décadente et lascive. Valse que probablement, elle est des seules à pouvoir s'offrir, car elle est...
Censure pseudOnirique.
Acte I, scène 2.
Et de s'éveiller dans les sens.
Et de s'éveiller dans les sens.
Lieux : Un lit qui défile, un monde qui se délite, puis s'impose de nouveau.
Acteurs : Décrépitude ; la Cour ; le Poète et sa Reine ; la Muse.
Décrépitude : S'extrait du lit en se revêtant de loques, de gestes raides, comme extraite de force d'un moment de douceur ; gagne l'avant-plan, arborant son rictus figé. L'arrière-plan défile en une litanie de Souterrains.
Acteurs : Décrépitude ; la Cour ; le Poète et sa Reine ; la Muse.
Décrépitude : S'extrait du lit en se revêtant de loques, de gestes raides, comme extraite de force d'un moment de douceur ; gagne l'avant-plan, arborant son rictus figé. L'arrière-plan défile en une litanie de Souterrains.
Le Poète : Il porte un masque d'écailles et de poils ; sa démarche est svelte. - Ce que vous dites me fascine. Nous en rediscuterons plus avant.
Décrépitude : S'avance, le frôle d'une main gantée, se recule, s'incline. Le Poète se retire.
Sa Reine : Elle porte un masque félin, et se meut sans discontinuer. - Ce que vous dites, je le sais déjà, et le maîtrise pleinement - car je suis la Reine.
Décrépitude : S'incline poliment, trace un signe ésotérique. La Reine fuit sans s'être interrompue de paroles comme de mouvance. Une ombre solitaire apparaît, disparaît de suite. - C'est un rappel.
La Cour : Apparaît, dépose sans un mot, en une danse ternaire d'ombres vivantes, divers déchets aux pieds de Décrépitude.
Décrépitude : Avec les manières d'une aristocrate déchue, opprimée et fière tout à la fois. - Las ! Que voulez-vous donc, à ainsi me charger
Comme l'on noie l'espoir sous le poids de la vie,
De toutes vos missions, et de tout vos péchés,
Mais j'accepte ce noir et votre foi m'emplit.
Comme l'on noie l'espoir sous le poids de la vie,
De toutes vos missions, et de tout vos péchés,
Mais j'accepte ce noir et votre foi m'emplit.
Elle prend un lourd baluchon de déchets, le charge sur son dos, se blessant sur les éclats de métal et les tessons de bouteilles. Entre la Muse, lascivement, moite et gangreneuse, l'étreignant tout en la blessant.
La Muse : Et pourquoi donc, ma chère, vous affubler d'un tel nom ?
Décrépitude :
La Muse disparaît dans une mare de pus à l'odeur aguichante. Décrépitude s'incline, sourire élargi en dépit de ses blessures.
Le Roi grogne de triomphe, et les déchets vivants s'inclinent devant sa majesté, s'épandant en une mare de toxicité dont la pression brise le quatrième mur ; l'actrice est renvoyée dans la Ville, en un lit squatté. C'est au coin d'une armoire qu'elle découvrira le lendemain le chapeau consacrant son statut aristocratique.
Le Roi grogne de triomphe, et les déchets vivants s'inclinent devant sa majesté, s'épandant en une mare de toxicité dont la pression brise le quatrième mur ; l'actrice est renvoyée dans la Ville, en un lit squatté. C'est au coin d'une armoire qu'elle découvrira le lendemain le chapeau consacrant son statut aristocratique.
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Informations sur l'article
Acte I
22 Janvier 2016
834√
11☆
8◊
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◊ Commentaires
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Valion~36896 (369☆) Le 22 Janvier 2016
J'adore cette façon de faire, et ces masques derrière les personnages, c'est trop bien trouvé. ^^ (*) -
Léonie (327☆) Le 23 Janvier 2016
Toujours cousu avec finesse et inspiration. Ton univers me transporte. Non nova, sed nove. Il ne pourrait en être autrement.
[lien=https://youtu.be/N7IhvwVxQAA][/lien]
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Greed (85☆) Le 24 Janvier 2016
C'est toujours aussi propre. Je suis jaloux. *