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EDC de 54596

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Je vis .. encore.


Le cercle est vide, le regard aussi. Il se pose, inconstant, sur les meubles qui l’entourent.
De-ci, de-là, des reliquats d’une vie passée se vautrent dans la luxure et la certitude.
Sur une commode, trône la casquette de lord Czevak qui souffle encore à son oreille : "vous n'aurez le droit de la porter que lorsque vous aurez accompli votre destinée mademoiselle"
Ailleurs un portrait fantasmagorique d'une autre ID perdue, un tableau, le SI dévoilé, les administrateurs qui hantent son esprit.
Réseau tentaculaire d'options, l'Ombre étend son corps sur les visages des Cives. "Bien sûr que nous serons toujours amies, il m'a demandé de veiller sur toi".
Merci Lord, pour cette vie dorée que tu m'as offerte alors que tu étouffais dans mes bras.
Tu m'as abandonnée, mourant avec moi, dans une dernier râle qui faisait de moi ton exécutrice testamentaire.

L’elfe chavire, au loin dans ses pensées froides à la morsure brûlante. Ses mains se crispent dans un élan qu’elle n’attendait pas. Elle défroisse le bout de papier, dernier vestige d’un monde perdu, à jamais ... un autre, encore, un abandon, de plus.
« Je vais t'attendre ou te chercher, te trouver »
Mais tu es parti …

« Tu ne m'as rien fait de mal, je ne me sens juste bien que près de toi. »
Mais tu t’es enfui …

« Je n'ai plus envie de faire ces autres choses qui n'ont pas de goût, qui n'ont pas ton odeur ni ton parfum »
Mais tu m’as quittée

« Mais je ne souhaite plus être autre chose qu'un organe de ton corps, qu'une parcelle de ta peau »
Tu es cryonisé

« Je vais te ralentir, je vais nous perdre. »
Tu m’as abandonnée

« J'ai envie de toi et de rien d'autre parce que tu es la plus belle incarnation d'Impérialisme, de tendresse et de force que j'ai jamais rencontrée. »
Tu m’as manipulée.

Je suis le Mal qui se répend dans tes veines, je suis l’autre qui murmure à ton oreille.
Je suis le Fléau, je suis l’Ombre, qui s’enroule dans tes jambes susurrant les mots d’amour que tu attends.
Je suis et je serai.
Tu étais la dernière rembarde, celle depuis laquelle je regardais les étages du – 7 avec aplomb.
Tu n’es plus, je suis encore, pour un temps, vestige pâle rodant sur les murs.
Je vais crever, bientôt.

J’ai tellement mal.. reviens, Sphinx, je t’en prie, reviens …

Informations sur l'article

Les mots d'amour de la mort
12 Novembre 2015
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