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EDC de 38429

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Tu as le droit! - Bien sûr que non! (1)

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Narrateur: écriture noire
premier raisonnement: bleu
deuxième raisonnement: jaune (les couleurs n'ayant aucune influence sur qui a raison ou qui a tort, à vous de me le dire)
La soirée montre doucement son nez dans un petit vent froid. La foule n'est pas dehors, les gens tapis chez eux. Le bar est presque vide. Deux serveurs: un grand costaud écaillé, ainsi qu'un plus petit, moins sculpté, assis sur un tabouret derrière son comptoir. Deux frères...
Le fort essuie quelques verres tandis que le vautour (celui qui ne foutait rien à ce moment-là), posé à moitié sur le tabouret et les coudes ancrés dans le comptoir, songeait à diverses choses à la con comme il en avait l'habitude. Il n'arrivait plus à s'analyser lui-même. Amertume? oui peut être. Joie? sûrement pas... Désir? cela ne l'habitait point. Non, c'était surtout de l'incompréhension du monde et de lui-même. mais ça, il l'ignorait encore. Son mécanisme des pensées était chez lui complexe, telle une machine de guerre. Seulement la rouille avait élu ici sa demeure et faisait sauter un boulon par ici, dérailler une chaîne par là... Laissant ce (malheureux?) vautour séparé entre son pessimisme constant et sa joie de vivre, qui devenait désagréable face à son contraire..
T'es con... t'es juste con... ton frère est là, tu sais qu'il se fait chier, et toi tu bouges pas... tu parles d'un petit frère aimable!

Laisses moi déprimer tranquille... S'il voulait parler il viendrait vers moi, enfin je suppose... Estimes toi heureux que je ne me mettes pas à boire.

Fais comme tu veux, tu me saoules avec tes petites humeurs de tafiole. Pire qu'une meuf j't'assure...
Pendant qu'il se chiffonnait ainsi en silence, ne laissant aucune trace de tant rage intérieure, la porte s'ouvrit, le froid entra timidement un instant, faisant un pas et s'arrêtant au palier. Une jeune femme arriva et le froid se retira dès que la porte fut fermée.
Une cliente, lève toi un peu... tu chialeras plus tard.

Pff j'suis pas con non plus...
"Bonsoir! lâcha-t-il souriant. Personne n'aurait pu dire s'il se forçait ou s'il était vraiment heureux de voir quelqu'un. Il hésitait toujours de toute manière. Les muscles de ses cuisses se tendirent avec difficulté, son derrière résistant à l'envie de se lever. Il se leva tout de même et regarda la cliente. Jeune femme, très jeune même, pensa-t-il soudainement. Procédure habituelle: il se montra amical et serviable, proposa à boire et à manger et laissa donc son frère l'outrilien aller préparer un steak à l'Impériale pour cette demoiselle.
Les choses allèrent tranquillement et la soirée se poursuivit sans que notre vautour ne soit trop taquiné par ses humeurs.
Parfois elles le démangeait. Il aurait voulu se dévisser le haut du crâne, et se pencher pour faire tomber un tas de pensées qui selon lui, se matérialiseraient alors en de longs fils transparents de mots attachés, comme de l'encre sur un support invisible et infini.
Mais non, il ne s'entaillerait pas la tête pour si peu et se contrôler tant bien que mal.
Ce qui advint lors de cette soirée fut un cataclysme dans sa tête...
Une jeune elfe était elle aussi entrée après la première cliente. Les verres s'étaient enchainés pour tous, et chacun sombra dans sa propre folie alcoolisée qui es menait à se comporter sans mesures.
Résultat de cet évènement: le vautour, enfin, son corps plutôt, jette son dévolu sur la jeune humaine, puis les choses se brouillent et il emmène l'elfe chez lui. L'alcool fait taire les deux affreux qui veulent penser, et il sont étouffés de skiwi jusqu'au lendemain matin...
Un réveil difficile, la tête lourde, son cerveau engourdi tambourinant contre la paroi squelettique.
Bah voilà, t'as su t'amuser! Prends les choses de ce côté. ça sert à rien de pleurnicher, t'as vu ce que le présent t'a livré sur un plateau? non, vraiment, t'as regardé l'engin? héhé p'tit gars écoute moi un peu, ça t'amène que du bien.

Tu te fous de ma gueule? On sait même pas d'où elle sort tu m'as fait boire espèce de connard! J'avais dit quoi hein? j'avais dit quoi?! j'avais cru te faire comprendre que je voulais pas approcher les femmes. Elles sont trop... trop fourbes, et.. féminines. "femme" est nu mot qui définit le mal à l'état humain.
à cause de toi je me suis tapé une elfe dont on ignore le passé, et j'ai renié mes propres principes! tu te rappelles notre bras? tu sais, celui qu'on a mutilé avec un couteau pour s'apprendre la vie? t'était d'accord avec moi à ce moment-là! alors regarde à nouveau les cicatrices et arrête de jouer au con... En plus N. va être furieuse... t'as foutu trop de bordel dans le bar. Sans compter la jeune demoiselle que t'as abandonné à la manière d'un connard! la plus amicale, la plus souriante, tu la fou de côté comme une assiette où on trouve un cheveu! tu me dégoûtes! dégage de cette tête c'est à moi de commander!
Hop hop hop! on baisse d'un ton! t'avais qu'à m'arrêter hier puisque tu a l'air si contrarié! et puis merde arrête un peu de gueuler des que je l'ouvre! moi je veux m'amuser, je veux voir du monde et sortir. Toi si t'as envie de ruiner ton existence à cause d'une salope bah continuer de baigner les pattes dans tes larmes de môme. Moi j'avance et sans toi s'il le faut. me demandes de dégager ais c'est impossible. Par contre ce recoin de tête là-bas je peux t'y enfoncer d'un coup de poing dès que je veux alors boucle là!
Tu me gaves... recontactes-la au moins celle que t'as ignoré! je la ferme pour un petit moment si tu le fais! et si tu le fais pas je gueule non stop... Passse lui le bonjour! faiiiiiis leeeeee! faaaaii..
*coupe la parole* Ta gueule! je vais le faire détends toi! putain t'es casse couille quand tu t'y mets...
merci, je sais. Et arrête d'être vulgaire j'aime pas...
Ainsi hurlaient les pensées dans sa tête tandis qu'il se tournait avec difficulté dans son lit à mesure que la lumière trop vive lui brulait les yeux. Se frottant les tempes avec férocité, il lâcha un râle animal mêlé à de la fatigue s'échapper de sa gorge qui empestait encore l'alcool. Ses doigts maladroits, toujours ivres et mous, tremblèrent légèrement en attrapant le com' et tapotèrent sur les touches, puis le message rédigé s'en alla jusqu'à l'appareil de la destinataire...

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Des contradictions et des pensées
07 Février 2014
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