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EDC de 34487

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Trinité

Je suis nue, allongée sur mon lit. Quelque chose ne va pas.
Quelque chose m'a éveillée.
Je distingue nettement la chambre dans laquelle je me trouve:
Il y a deux cachets d'asprocast posés à coté d'un verre d'eau aux trois quarts vide, sur la petite table de chevet.
Je vois les murs, décrépis, la fenêtre munie de barreaux, donnant sur une minuscule cour intérieure.
Près de la porte, le digicode, avec son petit voyant rouge qui clignote, indique qu'il est en état de marche.
Il fait nuit noire. le réveil matin affiche 3h45.
Tout semble normal.
Tout?
Je distingue chaque chose, chaque détail de la pièce.
Pourtant... La lumière est éteinte. Je me trouve dans l'obscurité totale.
Ce n'est pas normal, mais c'est autre chose qui m'inquiète:
Je sens une présence.
j'ai peur. Je me tourne légèrement et la vois.
L'entité est là, au milieu de la pièce.
Elle m'observe de ses six yeux.
Deux yeux sombres, ainsi que deux paires d'yeux rougeoyants.
Pendant un temps indéfini, je n'ose bouger, ni parler.
Puis je prends mon courage à deux mains:
"Que... qui.. qui... Qui êtes vous? Que voulez vous?"

(Long silence.)
-Je suis le maitre. Je suis Syrius.
(Puis il désigne les deux formes assises à ses pieds.)
Voici Hujan, et Lance. Nous formons un tout. Nous sommes la trinité.
(silence.)
Je suis venu t'apporter la connaissance, et la souffrance. Mais est tu prête à les accepter?
-Mais je... je...

Je n'ai pas le temps d'ajouter autre chose,
que la forme humaine s'étant nommée elle même Syrius m'interrompt d'un geste sec.
J'ose à peine regarder les formes assises l'une à sa droite, l'autre à sa gauche.
Ces choses, ces écureuils monstrueux, me fixent, de leurs yeux rouges et malveillants.
l'humain porte un agrimensor sur le coté. Une de ses mains est posée sur le pommeau.
Il dégage la force, la puissance.
Si dieu existe, il se tient là, devant moi, à cet instant.
Il me regarde, accusateur.
Les écureuils, quand à eux, émettent un grondement sourd. Leurs dents sont acérées.
Soudain, la forme humaine ordonne sèchement:
"Hujan! Lance! Attaque! Attaque!"

Les deux écureuils deviennent enragés et bondissent, sans que je puisse bouger, pétrifiée.
Et c'est l'horreur:
Ils dévorent mes yeux et mon visage.
Mon visage, mon si beau visage, il part en lambeaux.
Bientôt il n'est plus qu'un amas de chair sanglante mise à vif.
Mes yeux... je n'ai plus d'yeux. Les écureuils les ont mangés.
Pourtant je distingue encore tout, aussi nettement qu'avant.
Je crie. J'hurle comme une damnée.
~~~~~~~~
Je suis réveillée par mes propres hurlements.
Je porte les mains à mon visage et tombe sur mon masque de fer.
Damnation.. J'ai rêvé.
C'était un cauchemar.
Je suis hors d'haleine, en sueur dans l'obscurité.
J'allume la lampe de chevet.
Je distingue nettement la chambre dans laquelle je me trouve:
Il y a deux cachets d'asprocast posés à coté d'un verre d'eau aux trois quarts vide, sur la petite table de chevet.
Je vois les murs, décrépis, la fenêtre munie de barreaux, donnant sur une minuscule cour intérieure.
Près de la porte, le digicode, avec son petit voyant rouge qui clignote, indique qu'il est en état de marche.
Il fait nuit noire. le réveil matin affiche 3h45.
Tout semble normal.
Tout? J'essaye de me rassurer.
Un terrible cauchemar. juste un cauchemar. mais Je n'y parviens pas...
Car je peux sentir, là, dans la pièce, juste là... une odeur.
l'odeur des écureuils.

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