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Adequation

Depuis des années de lecture et d'observation dans des lieux différents, des regards, des lèvres ou des esprits se cherchent, se trouvent, se perdent, laissant les cœurs et les êtres brisés se reconstruire tant bien que mal.
Cette adéquation avec l'autre... est une part importante de notre existence .
A remarquer les échanges verbaux, serions nous en perpétuelle contradiction avec nos envies? Alors que nos paroles traduisent semblerait-il nos pensées, au fil du temps on se rend compte qu'il en est tout autre. Le mot échappé peut être dû à une interaction en chaîne, pour éviter un positionnement trop impliqué de nos sentiments, de nos incertitudes, on abrège, on place le raisonnement en avant, les émotions de côté pour assurer bien souvent un dialogue de gens responsables.
Être en ADEQUATION avec son esprit, son corps, son métier et sa vie personnelle, devient alors presque un art de faire.
Chaque race est ainsi faite. La torture de l'esprit, de la dialectique est presque un conditionnement. Aussi, je n'y échappe pas pour rester en phase avec les autres, je me répète en leitmotiv... seule la simplicité ne donne pas de goût amer.
"La Vie amoureuse des fleurs dont on fait les parfums."   
 
Aménageant son jardin, c'est son âme qu'une femme aménage. 
Elle crée son monde secret et l'enclot à l'abri des yeux.
Elle cueille là des fruits intérieurs. Les éclosions et les floraisons sont dans sa chair. 
La réverbération des murs qui entretiennent la combustion blanche du soleil, se mêle au corps comme une autre chaleur.
Elle se prélasse, ne fait rien ou s'affaire, coupe les roses, taille, gratte la terre avec un outil en patte de poule, serfouette, sème, plante, transplante, bouture, nettoie en fin de jour les églantiers de leurs excroissances mousseuses. Chaque fleur puise, dans l'obscurité remuée et aérée de ses racines, la clarté d'icônes qui éclate dans sa corolle : salon de soie violette, alcôve velours, petites lèvres s'ouvrant sur des palais de neige bleue ou nuit rouge.
Tout est ici réduit en miniature adorable d'un monde idéal.
Les confidences restent dans le clos et n'en sortent pas.
C'est son âme qu'une femme aménage, son reflet.
Le mien est fait. Avez-vous pensé à faire le votre?
On peut raisonner de tout, s'inventer ce qui nous plaît, mais ici il n'y a pas de place pour les jardins et le monde idéal... se plaire à en rêver parfois, ne sera qu'un rêve brisé parmi d'autres. Dans mon enclos, je peux être la femme, l'amante, la confidente, tout comme vous. Quant à laisser entrevoir le reflet de votre âme lors des discussions que vous entretenez ça et là...
A vous d'en juger...

Loreleii Engers. !
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Citation .Poème Jean-Pierre Otte
Correction :. Swan .

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