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Ce qu'aurait pu être l'arène Impériale

[HJ: Merci à LJD April d'avoir corrigé le texte, fait la mise en forme et accordé le style.]
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Livre RP:
Pour accéder ici, dans le hall de l'arène, vous avez probablement gravi les cent trente-deux marches qui ont constitué la première curiosité de cette ascension. Sur chacune d'elles ressort une tête méta-humaine. Elles semblent parfaitement alignées les unes par rapport aux autres et espacées sur l'horizon dans un délire symétrique digne des sculpteurs les plus pointilleux. A la onzième marche de chaque série ressort systématiquement une tête humaine, là où le positionnement des têtes méta-humaines dépend totalement du niveau où vous vous trouvez dans l'escalier afin que tous soient égaux dans leur répartition. La douzième marche de chaque série, quant à elle, comporte le symbole de l'Imperium afin que chacun puisse marcher sur Ses traces.
De part et d'autre de l'entrée s'élèvent deux statues humaines qui prennent position dans ce qui s'apparente à un duel: la première lève sa lance pour frapper son adversaire de sa pointe dans une attitude semblant sceller le destin de la seconde, qui fait face avec l'assurance des plus grands, écu au bras. Un duel gravé à jamais dans le temps et dont l'issue reste incertaine.
Le hall cherche vraisemblablement à frapper celui qui ose y pénétrer du respect que l'on doit à toute personne s'étant sacrifiée pour une société meilleure: de petites gargouilles mutantes et cauchemardesques s'élèvent de la plinthe des murs, cherchant à prendre le visiteur d'assaut tandis que du haut du plafond volent à son secours des lanciers et des épéistes issues de toutes races, plongeant sur les forces du mal.
Juste à l'ouest du hall se situe une porte en aggloméré simple qui semble protéger une pièce réservée à l'administration. C'est donc tout naturellement vers le nord qu'il faut continuer, là où vous arriverez dans ce qui est la partie centrale du bâtiment et la plus gigantesque.
Le ring où s'affrontent les combattants est modeste, mais la configuration des gradins vertigineux, où ceux de devants sont au plus bas de l'arène et ceux de derrière au plus haut -afin que tous puissent voir l'issue fatale du combat qui se situe à quelques mètres au-delà d'un simple fossé- est impressionnante.
Les spectateurs du ring principal prennent donc place dans un dôme couvert d'une fresque imposante où des guerriers, hommes comme femmes et vêtus d'armures d'une époque passée affrontent d'autres créatures. Le détail des visages et faciès est époustouflant et transpire la volonté du maître d'oeuvre: pouvoir les contempler les uns et les autres jusqu'à se perdre dans la mêlée d'une bataille dont l'issue ne sera jamais écrite.
Le combat qui s'impose le plus dans les peintures est un combat qui a visiblement marqué les mémoires: une mante religieuse géante -qui sort d'un véritable second plan maléfique- faisant face à une vaillante troupe de toutes races, chacune d'entre elles étant représentée au travers d'un personnage masculin et féminin.
Tous arborent l'armure Impériale. Le couple humain brandit le drapeau Impérial, tandis que les méta-humains achèvent de tirer les glaives de leurs fourreaux quand ils ne brandissent pas des hallebardes ou épaulent des fusils.
A l'ouest du ring principal vous pouvez accéder à deux autres arènes en traversant un long couloir. Des cavités sont aménagées dans les murs, elles abritent des statues toutes aussi différentes des unes et des autres.
La première statue est celle d'une elfe en armure tactique qui pose avec son fusil. Son visage semble calme, froid et les traits sont similaires à ceux de celle qui fut autrefois la Legatus Alleria, sans pour autant l'attester au vu de l'absence de ce faciès à moitié rouge.
Ensuite vient celle d'un homme brun au visage mince. Sa tête légèrement baissée, comme si elle regardait le sol, marque une attitude humble mais son paraître vestimentaire –un uniforme noir– souligne toutefois une certaine austérité. La statue ajuste les gants qui couvrent ses mains, attitude typique faisant penser au Stilicon qui fut Legatus même si, encore une fois, le sculpteur semble avoir évité toute vraisemblance avec le véritable personnage.
La troisième statue est également un homme mais celui-ci ne brille visiblement pas par sa taille: probablement un nain. Son regard de carbone prête à penser qu'il offre un constat désolé sur ce qu'il voit, comme si plus rien n'allait être comme avant. Cependant la manière dont sa canne lui offre un sentiment positif et confiant: l'espoir. Le nain pourrait bien évidemment faire penser à ThOr, le seul nain qui fut legatus, mais il n'est avant tout qu'une métaphore.
La quatrième et dernière statue représente une femme. Bien que sa carrure peu large et moins assurée que la première dénote de ce que l'on pourrait interpréter comme un manque d'expérience, son style vestimentaire conventionnel et son attitude d'attente marque une certaine patience, un caractère et une volonté suffisants amplement pour surmonter les épreuves difficiles qui l'attendent. Cette femme aux cheveux courts pourrait bien entendu ressembler à celle qui fut également legatus, Maellynn, si seulement le sculpteur avait déployé plus de détails pour certifier qu'elle fut bel et bien gravée dans la pierre.
Après avoir franchi ce couloir qui semble servir de rappel historique –et dont l'auteur s'est bien passé d'y sculpter d'autres statues– vous arrivez dans un gigantesque salle qui abrite deux rings similaires au premier en terme de configuration des gradins, à ceci près qu'il semble y avoir des obstacles. Une fois encore les combattants arrivent en marchant les uns à côté des autres, car la dualité entre les habitants du Secteur Un n'est faite que pour être temporaire et stimuler les capacités de tout à chacun.
La décoration du dôme du ring nord brille par sa limpidité en terme de signification. Les spectateurs placés dans les gradins comme les combattants qui opèrent dans le ring pourront analyser une scène de bataille qui ne semble pas avoir d'issue: un humain en pagne opère à une frappe d'estoc dans l'épaule d'un orc qui porte des vêtements similaires. Ce dernier échoue au sol, mais plutôt que de l'achever l'humain vient lui tendre une main secourable, que le perdant saisit pour se relever. L'orc récupère son arme puis le combat se réengage. Cette fois-ci l'orc terrasse l'humain d'un puissant revers d'épée, ce dernier embrasse le sol à son tour. Une nouvelle main secourable se dessine dans le dôme, celle de l'orc qui vient cette fois-ci relever l'humain. Il la récupère promptement, comme ce fut le cas avec l'orc précédemment, avant de réengager le combat.
Cette scène ne cherche pas à démontrer l'absurdité d'une bataille entre deux personnes immortelles, mais la nécessité de considérer son adversaire avec respect malgré les différences.
La fresque du ring sud semble beaucoup plus complexe et avec une finalité réelle. Un homme sort d'un bâtiment dont de la lumière s'échappe en quantité de l'entrée. Ses vêtements simples et son attitude neutre font penser à un Nemo Intra. Ce Nemo Intra est ensuite redessiné au sein d'une assemblée de ses semblables, où un homme habillé d'une longue toge tient à la main un parchemin et une plume: probablement un scribe ou un professeur de l'Académie Impériale. Tous le fixent avec attention.
La suite de l'épopée est plus travaillée puisqu'après la classe le nemo intra suit plusieurs chemins différents: l'un mène à ce qui ressemblerait à la solitude et le Nemo Intra adopte une position de recueillement devant quelque chose qui n'est pas gravé. Le deuxième, lui, montre ce nouvel arrivant dans un costume d'une méga-corporation fictive: il semble jouir d'une importante position au sein de l'entreprise. Quant au troisième chemin, il montre ce nouvel arrivant dans une armure tactique de l'armée Impériale. Il porte en bandoulière un fusil d'assaut et se tient au garde-à-vous.
Malgré les trois chemins différents qui sont empruntés, tous conduisent à la même finalité: le Nemo Intra qui paraît désormais plus sage, plus mûr, est confronté au symbole de la rébellion devant laquelle il a tiré son glaive. La bataille semble se poursuivre sous le ring même, où le sol n'est non pas en pierre, mais en verre.
Des projecteurs soulignent un poing qui s'élève du sol dont les doigts sont contractés et déformés dans une pose improbable que seule une épée enfoncée au milieu de la paume pourrait provoquer. Des personnes blessées et difformes semblent chercher à s'échapper de ce poing: il s'agit probablement de l'armée irrégulière en fuite du système qui n'arrivera jamais à la hauteur de l'Imperium.

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