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Patior, Ergo Sum

Créé par Dradix~29647 le 16 Mars 2014 à 15:33

Visible par tout le monde - Sujet Role Play
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Yonbaïke~41026 Posté le 31 Mars 2014 à 11:28 #41
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Dust in the smog
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X - J'suis en taule. Ils pensent que j'suis l'tueur.
Y - S'm'arrangerait qu'vous l'soyez...


Le savant fou vaut' observait son com'. Songeur. Bah oui, voir un cobaye potentiel emprisonné, ça vous touche, quand même, on n'est pas des monstres. Savoir que le cobaye en question était peut-être encore plus intéressant que ce que l'on croyait... Ouep. La compassion allait moins loin que l'excitation.

D'échanges en échanges, en tout cas, des hypothèses s'établissaient et se rejetaient. La correspondance clamait son innocence. Avait été injoignable un certain temps. Ne semblait pas certaine de se souvenir de tout. Soulignait son inaptitude à torturer. Deux choix, donc. Une autre personne, ou un contrôle externe. Seconde personnalité ? On pouvait éliminer la thèse du savant fou, Yon voulait des cobayes consentants. Pour l'instant.

Donc, au choix, les enquêteurs s'étaient plantés en beauté. Plausible vu les capacités du CdO. Ou la belle s'avérait faire partie de la pelletée de dérangées du ciboulot de la ville. Et une partie des plus fascinantes. L'hypothèse était la plus séduisante, restait à savoir si la prise de renseignements allait la confirmer...
Ysgramorr Posté le 31 Mars 2014 à 14:58 #42
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Maitre Nain pé.
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Une soirée belle en perspective, mais un message vint tout changer. Besoin de nos ingénieurs préférés qu'il disait. Ysgramorr poussa un long soupire, comprenant qu'on aurait encore besoin du groupe de nain pour tenter un sauvetage.

Déjà deux personnes sauvées grâce à eux et ce juste en bidouillant de la mécanique... comme c'est facile, mais la dernière fois la vie de toute les personnes présente était en danger.
Il savait très bien que chaque minuteur était réglé sur 00.00. Mais les deux dernières fois le temps était de leur coté.
Cette fois ci le CDO avait préféré surveiller la désignation du nouveau legatus plutôt que de chercher les otages.

Il se pointa donc à l'adresse qu'on lui avait fourni pour voir s'il était possible de faire quelque chose. Et rien d'étonnant de voir que la pièce ou se trouvait le piège ainsi que les otages était rempli de gens à fouiner partout au risque de déclencher un piège.

Le nain commença rapidement à s’intéresser au piège avant d’être rejoint par son confrère Mythrilis. A eux deux ils avaient pu sortir de la merde les deux derniers otages pourquoi pas ces deux là?
Le piège semblait plus réfléchis et laissait un choix dans la survit d'une orc ou d'un humain. Un choix que les nains ne souhaitaient pas faire réfléchissant à un moyen de sauver les deux. Pressé par le temps ils se décidèrent à agir. Ysgramorr tenta de défaire le gilet de l'humain source de l'éventuelle mort à venir.

Le brouhaha n'aidait pas vraiment à la concentration et le temps qui défilait non plus, c'est en voyant le minuteur afficher 00.00 qu'il se mit en action. Mais au bout de quelques instant le piège se déclencha dans un jet d'hémoglobine. L'orc semblait vivante quand à l'humain...il gagna un tour en cuve.

Après tout cela une parodie d’enquête semblait se mettre en route. Les deux otages seraient les coupables... Des témoignages accusaient l'orc, et une voix enregistré l'humain. Les deux seraient coupables? Drole d'idée sachant que les deux étaient ligotés ce qui pourrait laisser la place à un troisième?
Peut importe ce n'était pas son boulot, la soirée se finit sur une pinte de bière bien mérité selon lui.
Zalaniz Posté le 31 Mars 2014 à 19:15 #43
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Félin
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Interude 1: à l'Hôpital Impérial

Zalaniz tentait d'en savoir plus sur le tueur, la troll du deuxième meurtre était morte définitivement n'existant plus au centre de clonage, celle-ci resterait muette comme une tombe. La piste de l'agence immobilère n'avait rien donné.

Témoignage de Betred:
Grâce aux indices on a recomposé pour trouver une adresse, où on a trouvé un NI ligoté et inconscient sur une table, enduit d'un liquide inflammable. En dessous il y avait un mécanisme pour enflammer. Du coup j'ai appelé des ingénieurs, tout s'est bien passé.
Durant l'intervention, je me suis rendu compte que ça sentait le gaz, et je leur ai dit de se dépêcher.
Les ingénieurs sont sortis, suivis de peu par la plus grande partie des agents du CdO qui portaient le NI.
Nous sommes restés avec StrakeN et Pario, car nous avions localisé la provenance de la voix, et que nous voulions trouver des indices.
Pour une raison indéterminée, tous les appareils électriques se sont mis en route, et le gaz s'est enflammé. Puis ça a explosé ... Nous nous sommes retrouvés au sol. Ils en sortent secoués mais indemnes, et moi brûlé.

La quatrième victime sauvée in extremis des flammes s'était réveillée à l'hôpital où elle avait pris un rôle d'infirmière ce jour là.
Entre le changement des bandages de Betred qui avait les jambes brûlées à vif et le plateau repas, soin et compagnie, Zalaniz s'était aventurée dans la chambre d'à côté, où Gerolt appelait à voix haute:


Gerolt dans son lit: Il y'a'til quelqu'un?

oui... moi... Lady Zalaniz, et vous vous êtes réveillé, vous avez été agressé vous vous souvenez? Un des policiers qui a participé à votre sauvetage se trouve à côté, blessé lui aussi.
Non il ne semblait pas s'en souvenir.
Vous pouvez tenter de vous rappeler ce jour là, où vu fûtes enlevé. Vous marchiez dans la rue et personne ne vous a paru suspect, ni ne vous avait donné rendez-vous?
non, il hésite. Mais il se souvient du coup qu'il reçu par derrière sur la tête.
S'il vous plait concentrez-vous, vous êtes un peu perdu dans la rue, la foule.
oui... il y a bien cette personne marchant derrière lui dans la même direction que lui...

Zalaniz lui tends un calepin et crayon: justement cette personne, essayez de la dessiner ou de me la décrire. Betred écoute depuis la chambre d'à côté.

Gerolt: Je peux vous dessiner une sorte de flamby.
Zalaniz fait de gros yeux semblant se visualiser le mot, comme si elle se demandait qu'est-ce qu' un flamby? "ah il doit plaisanter."
Et continue de le questionner doucement.


Zalaniz: grand, gros, mince, humain, pas humain?
Gerolt: le mètre quatre-vingt, quatre-vingt dix. Pas trop squelettique ni trop baraqué. Un physique banal quoi. Genre moi.
Il aime plaisanter celui-là...


"et moi suis-je une infirmière?" se demande-t'elle.
"Si si un peu et avec le sourire"
Zalaniz Posté le 31 Mars 2014 à 20:14 #44
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Interlude 2, à l'Hôpital Impérial

Le cinquième avait été le torturé, sacrement dégueulasse.... devoir assister comme cela à un enregistrement de malade en direct diffusé sur l'Aitl.

Zalaniz cette fois n'avait pas pu en tirer des conclusions, ni avait participé activement dans la pièce de l'ancienne prison désaffectée.
Si un peu... elle savait que le psychopathe lui n'aimait rater aucune miette de ses mises en scène... qu'il avait du planquer une caméra ou micro: cette fois c'était dans la charmante plante verte.
Les sauveteurs avaient déclenché le piège en libérant l'otage: des jets d'azote liquide propulsé dans la pièce.
Pario en avait eu une crise cardiaque, décédé d'un coup aspirant des vapeurs. L'otage à qui il manquait des doigts: Climax soutenu par Hazel.
Zalaniz, n'y avait pas joué un rôle prépondérant. Elle avait pris le relais en secourant Dye une des personnes envoyée sur place pour sauver l'otage après qu' Ysgramorr l'ait sortie de la pièce piégée pour les sauveurs.
Le bras gauche de Dye s'était morcelé en mille éclats brisé à température d'azote... il ne lui restait rien à partir de l'épaule, avec une hémorragie monstre à traiter sur place.
"Tires!"
Presque comme une barbare, Zala avait du tirer au fusil laser sur la lame de Ys pour cautériser la plaie béante de Dye, la laissant à moitié patraque.
Heureusement qu'elle avait pu lâcher l'angoisse qui la prenait à la gorge au bloc, assistant le très spécial Dr. Saurus cette nuit là.
Ils avaient pu préparer l'épaule de Dye pour un futur bras cybernétique.

Emergency Room: tout un autre registre de feuilleton... qui restera tue.
Amen~49072 Posté le 01 Avril 2014 à 23:34 #45
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L’écran illuminait l’appart d’un halo tantôt bleuté, tantôt vert, tantôt rouge, tantôt blanc.
Les images défilaient sur le moniteur, et l’orcque les suivait des yeux.
Pas de son, le silence complet. Juste le noir, et les images.
Cela faisait plusieurs jours qu’elle ne sortait plus de chez elle.
L’appartement était un vrai chantier. Des paquets de biscuits et de chips par dizaines jonchaient le sol au milieu des miettes. Des cadavres de bouteilles, de la vaisselle sale partout. La cuisine, le salon, la chambre, le bureau et même la salle de bain était envahie de bordel. Des tâches de sang s’étendaient sur l’un des canapés, sur la moquette en face de la cuisinière, et sur les draps et le sol à côté du lit. Les tâches étaient si vieilles qu’elles avaient viré au brun sombre.

Quelque chose s’était passé ici. Et l’orcette n’arrivait pas à se résoudre à quitter les lieux... Comme si elle ne savait pas tirer un trait sur ce qui s’était déroulé là.
Sa main plongeait frénétiquement dans le paquet de chips à côté d’elle, tandis que l’autre portait régulièrement une bouteille de skiwi à ses lèvres.
Elle n’entendit pas l’alarme, parce que si elle était là physiquement, son esprit lui, était bloqué à une heptade plutôt, visionnant et rembobinant les évènements qui l’empêchait de sortir de chez elle.
Elle n’entendit alors pas plus les pas derrière elle. Elle senti juste le lourd coup de clé sur l’arrière de sa tête.
Aucune douleur, comme à l’accoutumée. Elle ne fit que perdre connaissance, sans savoir pourquoi.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle se sentait engourdie, bloquée. Elle papillonna des paupières, tandis que la lumière l’éblouissait. Elle sentait quelque chose à l’arrière de sa tête, une sensation vaguement gênante. Comme un chatouillement invisible, un effleurement, une présence. Cette sensation était toujours celle qu’elle ressentait quand elle aurait dû avoir mal, si tant est qu’elle prenait le temps de la ressentir.

La première chose qu’elle vit fut un homme, qu’elle ne reconnut pas tout de suite. Il semblait s’afférer à fourrer quelque chose dans son havresac, posé à côté d’elle.
Elle émit un léger râle fatigué, et voulu se redresser. Mais elle resta tout à fait immobile.
Un deck, et une cape étrange, faites de bouts de chemises atterrissent dans ses affaires.
Les orcs ne sont pas vraiment des lumières, chacun le sait. Et Amen ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait.

- Z’êtes qui... ?

L’homme se redressa, et elle le dévisagea. Quelque chose la dérangeait dans ce visage. Son expression était indéchiffrable. Amen le trouvait tantôt ridicule, tantôt inquiétant.

- Bonsoir Mademoiselle.

Un étrange sourire naquit sur les lèvres de l’humain, et Amen se décida soudain : Il était plus inquiétant que ridicule.
Elle baissa les yeux, et se constata assise. Mais aussi attachée.
Aussitôt, une angoisse monta de son ventre jusqu’au creux de sa gorge.

- Pourquoi je suis attachée ?! Hé ! Hé ! Répondez !

Il sortit alors la panoplie du parfait bourreau. Kunai, clé de douze, kanuf... Cependant, l’orcette ne comprenait toujours pas. Elle émit un simple bruit moqueur et dédaigneux.

- Tout ça t’servira à rien avec moi, navrée de te le dire

Elle se tut un instant, plissa les yeux.

- Hé... Mais, j’te reconnais... t’es le mec aux faux plis...

Elle venait enfin de comprendre pourquoi elle le trouvait légèrement ridicule.

- Oui, je suis celui dont la vilaine orcette s’est moqué !
- Tu fais quoi, là ?
- Moi ? Mais rien. C’est vous, la responsable.

Il sourit davantage, avec l’air d’un fou. Sa main saisit la clé de douze et sans une once d’hésitation, il l’abattit violemment sur son propre genou. Il hurla de douleur, tandis qu’Amen restait figée de stupeur.
Elle n’aurait jamais cru voir quelqu’un capable de faire ça. Elle crut un instant que cet homme était comme elle, atteint d’algoataraxie. Mais il n’en était rien, il était simplement fou. Et elle n’eut plus aucun doute lorsqu’il s’envoya son propre poing à la figure après s’être coupé un doigt.
Tout s’éclaira alors, tandis que l’homme marmonnait.

- Ton prochain clone sera à moi !

Si elle ne comprit pas ce que venait faire son clone dans l’affaire, elle fut sûre d’une chose.

- Tu comptes me faire porter le chapeau. Tu veux leur faire croire que c’est moi le tueur de NI. Tu veux t’en sortir... Et me condamner.

Un simple sourire sadique accueillit sa réflexion.
Il la bâillonna ensuite, tandis qu’elle grognait et grondait, incapable de résister. Puis, il abattit un masque sur son visage, et Amen fut plongée dans le noir. Elle sentit ensuite quelque chose lui enserrer le buste, et puis plus rien.

Les minutes qui s’écoulèrent lui parurent les plus longues au monde.
Elle n’entendait que sa propre respiration hachée et angoissée, et face à elle, celle de l’homme aux chemises vertes impeccables, calme et presque serein.
Mais il était hors de question pour elle de renoncer.
Ses mains s’agitèrent, tirant sur les liens de fer qui la retenaient. Elle tirailla, encore et encore, sans relâche, tandis que les fils entamaient ses poignets.
Soudain... Elle entendit des voix plus loin. Et en quelques secondes, le CdO était là.
Amen se crut sauvée, car elle-même ne doutait pas de sa propre innocence. Elle n’avait pas le profil d’un tueur. Elle n’avait jamais fait de mal à qui que ce soit de sa vie. Il était évident qu’elle n’était pas la coupable.
Et pourtant... Eux tous, donc certains qu’elle connaissait, notamment Hazel, Betred et Julian… Eux avaient des doutes.

Ils observèrent le dispositif d’acier. L’humain et l’orcque étaient tous deux vêtus d’un gilet de métal. Entre eux, une sorte de bâton d’acier télescopique les reliait. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le système était fait de sorte qui si on en libérait un, l’autre recevrait une pointe de métal en travers du torse, en plein sur le plexus solaire. Pour en sauver un, il fallait sacrifier l’autre. Mais lequel fallait-il condamner ?

Lorsqu’elle entendit la voix de Betred, elle fut soulagée. Il était un orc, comme elle, et il la connaissait. Elle lui avait parlé sans rien caché de qui elle était. Elle lui avait exprimé ses angoisses, ses soucis, ses ennuis. Elle avait partagé une soirée avec lui à discuter, à sourire, à rire. Et tout cela fut balayé en une simple phrase.

- Sacrifiez Amen. Elle ne sent pas la douleur, il est donc préférable que ce soit elle qui meure.

Amen fut révoltée.
Comment pouvait-il dire ça ? Pensait-il que seule la douleur physique existait ? Croyait-il qu’elle ne souffrait pas, là ? Elle était effrayée et se sentait alors plus seule que jamais.
Mais une personne vint vers elle.
De petits pas légers, hésitants, discrets.

- ... Amen ?

L’orcque reconnut cette voix sans peine, car elle ne l’appréciait guère. Mais l’heure n’était pas aux conflits. Elle les savait compétents. Elle devait leur faire confiance. Et elle avait besoin de soutien. Sa main, couverte de sang frais dégoulinant de ses poignets se tandis vers lui. Après de longues minutes d’hésitation, Julian y glissa la sienne. Amen la serra, et cessant de s’agiter sous les injonctions de Betred, elle se calma. Tenant la main de l’humain, elle les écoutait.

« Communiquer. Je dois communiquer. »

Elle ne pouvait pas parler, ni les regarder. Elle pouvait s’agiter autant qu’elle voulait, ils n’y faisaient pas attention.
Julian, lui, lui glissa quelques mots.
A force de gémissements et de grognements, elle tenta de lui désigner l’humain.

« Lui ! C’est le tueur ! C’est lui ! Lui ! »

Ils tergiversèrent, encore et encore... le décompte s’amenuisait, la tension montait. Les ingénieurs étaient incapables de quoi que ce soit.
Alors, l’officier orc lançant un dernier ordre.

- Sacrifiez l’orcque.

« Non... »

Elle ne devait pas mourir. Elle était une victime. Elle n’avait tué personne, et même si elle ne pouvait souffrir, elle ne méritait pas de mourir.
Elle s’agita, ruant sur la chaise soudée au sol, faisant saigner poignets et chevilles. Des rugissements d’angoisse lui échappaient, et elle s’évertuait à désigner l’humain assis face à elle, qui gémissait faiblement.
Et au dernier moment...

- L’humain ! Tuez l’humain !

*Schlink !*

La pointe de métal transperça le meurtrier, qui émit un léger râle sourd, avant de disparaitre.
Epuisée, l’orcette s’affaissa sur elle-même. Le gilet fut ôté, et ses liens furent coupés.

- Que tout le monde sorte d’ici.

La voix de l’orc, dure, et forte résonna dans la pièce. Dociles, ils s’en allèrent. Seul Julian insista.

- Pourquoi ? Qu’allez-vous lui faire ?
- Sortez.
- Dites-moi juste ce que vous comptez faire.
- Je vous ai dit de sortir !!

L’humain s’effaça à regret.
Amen, soulagée, tâtonnait ses poignets libres. Elle avait hâte d’être libérée, et de le remercier.
Mais c’était sans compter les menottes froides qui vinrent l’entraver de nouveau.

- Vous me décevez...

Et sans qu’elle ait pu s’expliquer, toujours bâillonnée, elle se retrouva derrière les barreaux.

- Agression physique, meurtres et tortures sur civis + troubles à l’ordre public. –

L’orcette ressentit la plus grande injustice au monde.
Comment pouvaient-ils croire à une quelconque culpabilité de sa part ?
Mais les murs gris et froids de la fosse ne purent lui répondre.
Et ses jambes fatiguées ne surent pas même la portée sur une paillasse.
Blessée, vidée, effrayée, elle s’endormit, roulée en boule sur le sol.


Nitromaltos~48833 Posté le 02 Avril 2014 à 00:02 #46
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Nitromaltos le Clairvoyant, l'Incroyable, le Super-Calculateur De Chair, l'Executeur Impartial de la Matrice Infinie. Le nain qui croyait être tout ça, en tout cas... avait les mains liées.

Le tueur de NI, son ancien tortionnaire qui l'avait pendu par les pieds au dessus du vide... ce même homme lui avait confisqué ses datajack favoris, un vieux modèle qu'il avait pour habitude de se brancher dans les oreilles en croyant fermement être en plongée matricielle. Un modèle qu'on ne retrouvait plus nulle part : c'est bien Sokar qui les avait, mais le nain n'en savait rien.

Tout ce que Nitro savait, c'est qu'un sale type le faisait chanter :

"Réalise un faux témoignage au Cercle de l'Orient, dis-leur que c'était une femme, qui t'a assommé. Invente une histoire, et je te rendrai tes précieux."


"Ou... oui maître je ferai tout ce que vous voudrez ! Mais je me vengerai, vil ustensile du gouvernement !"




Le doute était lancé. C'est ainsi que le fameux soir où tout devait finir, une innocente endossa le rôle du terrible tueur de NI...

Sokar~49081 Posté le 02 Avril 2014 à 00:09 #47
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"Le trouble dissociatif de l'identité (auparavant appelé personnalité multiple) est caractérisé par la présence de deux ou plusieurs identités ou "états de personnalité" distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet."

[Diagnostics en santé mentale]


J'ai mis beaucoup de temps à comprendre. Bien sûr, je sentais que quelque chose n'allait pas. Ces moments d'absence, dont je n'avais aucun souvenir. Ces vêtements qui n'étaient pas à moi et que je retrouvais roulés en boule sur ma pile de chemises vertes pliées impeccablement. J'avais beau déménager en pensant qu'un SDF devait avoir craqué mon digicode. Mais rien n'y faisait. Cette présence invisible me suivait toujours.

Et ces rêves...

J'ai mis ça sur le compte du stress, trop de responsabilité: la boutique qui regorgeait de chemises à plier, la formation professionnelle de ma collègue, le parrainage de ma filleule, mon poste de bénévole au CAI, mon projet de devenir Commissaire.

Et ce tueur de NI...

Quand j'ai commencé à entendre des voix, ou plutôt une voix, je me suis dit que je devenais fou. Ca ne pouvait pas être possible. Je ne savais pas quoi faire, ni à qui en parler. Ils allaient se moquer de moi. Ils allaient m'humilier.

"Comme ils l'ont toujours fait."

Encore cette voix. Toujours la même. Etait-ce...? Je... Non... Ce n'est pas possible... Je ne suis pas...

Tu n'es pas quoi? Une petite larve trop obnubilée par des foutus faux-plis pour te rendre compte que tu ne seras jamais rien d'autre? Des semaines durant je t'ai vu te faire humilier, je les ai entendu se moquer de toi. Eux et leur prétendue bienveillance envers les NI. Qu'a fait le cercle quand tu as voulu intégrer leurs rangs? Qu'a fait la salope d'Ethayel quand tu l'as appelé à l'aide? Où était le programme de parrainage quand tu cherchais désespérément un travail pour pouvoir te nourrir?

Non, tu n'es pas moi, et tu ne le seras jamais. Je suis celui qui aurait du prendre possession de ce corps depuis le début. Au lieu de passer tout ce temps à regarder, impuissant ta déchéance et celle de ce secteur. Je suis celui qui aurait du agir depuis le début au lieu de lutter contre la volonté d'un moins que rien qui se laisse marcher sur les pieds et qui n'a même pas conscience de sa servitude face à un système qu'il croit critiquer.
Tu voulais changer le monde? Tu peux me remercier parce que je suis en train de le faire.


"Je... vais... prévenir les forces de l'ordre!"

Tu crois ça...? Attends de voir ce que je t'ai réservé d'abord. Parce que tu seras le clou du spectacle. La pièce maîtresse de l'Oeuvre.

Dans ma tête, je me débattais, je frappais même dans le vide, je courrais comme jamais je ne l'avais fait auparavant, mon coeur battait la chamade et la sueur perlait sur mon front alors que j'arrivais à lui échapper. Mais ce n'était que dans ma tête. J'étais toujours là, au même endroit, face à sa dernière victime, mutilé comme l'avaient été tous les autres. Je comprenais tout maintenant.

"Si on meurt, ton prochain clone sera à moi!"

Les voix se font de plus en plus lointaines, tout s'embrouille autant autour de moi que dans ma tête, je vois le masque qui approche de mon visage. Un dernier coup d'oeil vers le miroir brisé qui ornait le mur à moitié ravagé de la pièce où j'étais autant prisonnier que la victime et je l'ai vu; ce visage si familier, ces yeux qui étaient incontestablement les miens, mais ce regard... ce regard que je voyais pour la première fois.



Ce serait elle ou moi, ce serait lui ou moi... Ils ne doivent pas la sauver, ils doivent la sacrifier pour pouvoir enfin mettre un terme à tout ça. Mais comment leur dire? Comment leur expliquer... Nous n'avons plus le temps....

00.00


Je m'appelle Sokar et je suis un psychopathe


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Ainsi disparu l'homme aux lunettes et à la chemise verte.
Le plan ultime de l'esprit malsain avait échoué.
Sokar et son compagnon d'infortune ne se clonèrent jamais.
Tel était le principe même de la vie selon Thallys, seul les sujets sains arrivaient à terme de maturation. Et même si une quelconque abomination passait entre les mailles du filet, la sélection numérique reprenait ses droits à un moment ou à un autre.
Jusqu'à la prochaine faille du système...
Inconnu Posté le 03 Avril 2014 à 03:03 #48
Spoiler (Afficher)
Dernier poste pour ma part, encore merci pour ce RP !


« Alors, m'zelle ? Qui c'est donc qu'a gagné ? »

La voix de l'I.A émane de quelque part derrière Dye qui, assise face à un établi, dévisse lentement une partie de son bras mécanique. Les outils posés sur la table de travail où repose son bras sont en désordre, éparpillés entre quelques pièces déjà retirées à sa prothèse et d'autres extraites d'un deck ou d'un communicateur. L'atelier, éclairé par une double rangée de néons blafards est plutôt silencieux, malgré les nombreuses machines qui s'y trouvent. Tout est calme, même Dye, enfin.
Ces derniers jours, elle n'avait guère eut le temps de de reposer, ni même de communiquer avec Dreyer, tant ses investigations et son nouveau boulot l'avaient menée à arpenter la ville de long en large. Toujours moins que d'autres, certes.

« On s'en était arrêtés à un mauvais compte. Il n'avait pas gagné, juste repoussé. Cette fois-là compte comme...Une égalité, disons. Nous lui avons arraché un mort, il m'a arraché un bras. Kif-kif. »

Elle repose le tournevis, puis porte les doigts sur la partie inférieure de son avant-bras, une plaque de métal sombre bien que brillante qu'elle déboîte avec minutie pour la poser un peu plus loin.

« Il a fait combien d'morts ?
- Hm. Une, j'crois. Enfin, c'est pas ce qui m'intéresse, tu l'sais bien. J'avais trouvé le premier lieu. Le second aussi. Le troisième, de force plus que de grès. Mais cela dit, nous avions plus ou moins raison pour l'énigme.
- Plus ou moins ?
- Mh...Où est-ce que j'ai mis ce pinceau... »

Éludant la question, l'humaine se penche vers le meuble où est entreposé toute une partie de son matériel, fouille le temps de trouver un pinceau à poils doux.

« J'n'ai jamais vraiment su quels étaient les fameux lieux de la charade. CAI, CIPE, Académie, CdC, CdA...Je crois que personne n'a vraiment la solution. Il s'est planté à ce moment-là, d'ailleurs. Le fait que je l'aie suspecté avant la fin d'l'enquête, ça m'apporte un point bonus ?
« Ca nous fait...Quatre à un. 
- Premier, deuxième lieu...Le point bonus et le kif-kif, c'est ça, ouais. »

Elle sourit, balaie les quelques poussières qui résidaient entre les plaques de métal puis lève le regard vers le mur en face d'elle. Un soupire lui échappe à la contemplation des briques nues.

« J'n'ai pas deviné le dernier lieu. Ce n'étais pas une énigme d'ailleurs. En revanche, j'a...
- Un point pour lui.
- Quoi ? Mais nan.
- Mais si. T'n'es pas impartiale, et s'moi qui compte.
- 'Chier. Ah, tiens, un point en plus pour moi : j'ai trouvé de quoi il souffrait. »

Sans mal, Dye aurait admit avoir été aidée, ou du moins avoir vue son hypothèse confirmée par un complice qui avait, avec elle-même, arpenté la ville et vécu les événements d'assez près. Ils avaient fait les cents pas plusieurs fois durant cette dernière heptade et échangé un nombre de messages qu'elle avait vite cessé de compter – si tant est qu'elle l'ait seulement fait.
Mais si elle avait été aidée, cela n'ôtait pas pour autant le mérite de cette victoire. Après tout, Sokar aussi, avait été « aidé ».

« Pour te montrer comme je suis partiale, tu peux lui ajouter un point pour avoir fait naître le doute quant à Amen. Mais j'ai droit à un doublé pour l'interrogatoire de Climax et celui d'Amen.
- Nan, t'y as pas droit.
- J'me doutais qu'tu m'les filerai pas, ceux là. »

Elle soupire, jette le pinceau dans le meuble en abandonnant le tiroir ouvert, se reconcentrant brièvement sur les réseaux de câbles, remuant les doigts un à un.

« Alors...S'bien fini, cette histoire ?
- On dirait, ouais. M'Sokar est bloqué en cuve. On dirait qu'M'man a décidé de se remettre au turbin. S'dommage, j'aurai adoré l'interroger, lui aussi. Il aurait pu avoir un av'nir intéressant, guidé correctement.
- Tu n'le trouvais pas fade comme une Elfette ?
- J'parle pas vraiment d'Sokar, m'en fait. Mais d'l'autre. Après tout, s'lui qui m'intriguait. Mais il a fait trop d'erreur. La dernière lui a été fatale. J'regrettre juste d'pas avoir... »

Mais elle se tait, pivote le bras, frôle la plaque tactile installée récemment, lèvres pincées dessinant un sourire amer.

« J'note donc l'score final. Tu gagnes haut la main d'fer. Un mot d'la gagnante ?
- Hm...Ouais. Au fond, il était sans doute moins cinglé qu'tous les autres réunis.
- Comment ça ? »

Pour l'effet de style, elle laisse planer un silence, perdant son regard dans les câbles scintillants qui composaient les veines de sa prothèse. L'I.A. S'impatiente d'un soupire, lui qui ne respire pas, mais dont elle comprend le besoin de faire semblant d'être : Comme elle feint de toucher de ses doigts métalliques.

« Lui, il ignorait qu'il était fou. »

Elle fait pivoter son siège, tournant le dos au mur pour faire face au même, à un autre établi où réside une autre plaque inoxydable qui remplacera celle de base abandonnée derrière elle. Le silence a regagné la pièce, entre un grincement de tabouret et un grésillement de néon. Pourtant, Dye se redresse, avise l'ordinateur qui diffuse en boucle les images muettes de la dernière conférence de l'ex Legata, son propre visage en arrière-plan, statique et concentré.

« Je m'accorde un dernier point.
- Pour quelle raison, encore ?
- Avant même qu'il ne commence à kidnapper et torturer des Nis...J'ai quand même craché dans son verre d'eau. »

Sur un sourire, l'histoire s'achève, le jour avec elle.