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SI:Les aventures de la cubaine qui rêvait de moutons électriques

Créé par Inconnu le 13 Avril 2012 à 08:59

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Inconnu Posté le 13 Avril 2012 à 08:59 #1
Titre original:
SI: Arrivée d'un organisme vivant un peu étrange


I: arrivée en ville

-Regarde moi ces yeux. Et ce visage, ce corps. Elle est magnifique. Elle ferait bander un mort.
-Un peu de tenue, voyons!
- Elle ne comprend rien... elle ne parle pas un mot de la langue.
- Ce n'est pas une raison.

Les deux hommes en blouse blanche profitaient de l'absence de représentant de l'Impérium pour parler librement, dans le labo. Ils se connaissaient depuis longtemps.

-Que donnent les test?
-c'est pour ça que je t'ai fait venir, il y a quelque chose qui cloche, hormis qu'elle ne comprend pas la langue.
-Ah?
-âge: indéterminé. 25 , peut-être 30 ans?
Taille: 1 mètre 99. poids normal pour sa taille, un peu maigrelette peut-être.
-Maigrelette? Moi je dirais qu'elle a ce qu'il faut ou il faut.

La fille marchait dans le labo, regardant les objets qui l'encombraient.
la pièce était baignée par une lumière tamisée, provenant des écrans de contrôle.


-Arrête de la regarder comme ça, c'est.. indécent.
-Regarde la, elle ne se rend compte de rien. Elle n'a pas même pas conscience de sa beauté. continue.
-Rousse, yeux verts, type, oriental, je dirais?
-Mmoui, peut-être. quoi d'autre?
-Groupe sanguin A+, très bon rythme cardiaque. c'est une sportive. Elle ne doit pas trainer sur le 100 mètres sprint. Fonctions vitales normales, excellentes même.
-Quoi d'autre?
-Scanner, radios, électroencéphalogramme normaux.
-Bon tout va bien alors. Hormis le fait qu'elle est belle et grande, et qu'elle a un beau cul, pourquoi tu m'as fait venir?
-test psychologiques. écoute ça: Elle a réussi tous les test simples, puzzle, assemblages divers, cubes,
-oui d'accord abrège, s'il te plait.
-Elle semblait s'intéresser à l'arme de service d'un des gardes. On a retiré les balles, et on lui a mise dans les mains.
-Et?
-elle a battu le record montage /démontage de l'arme.
-...ah.... (machoire qui se décroche)
-Cette fille ne parle pas, ne comprend pas ce qu'on dit. Elle ne fait que répéter quelques mots, qu'elle entend de ci de là. Mais elle semble posséder un QI bien au dessus de la moyenne. On lui a mis un calculateur entre les mains, elle sait l'utiliser. Si elle est illettrée, elle possède cependant une certaine maitrise technique, je dirais, ainsi que la maitrise des nombres.
Elle nous a résolu quelques équations...
-Intéressant. très intéressant. tu as fait d'autres tests?
-je t'attendais pour continuer.
-Ah. très bien. voyons voir ce qu'elle peut faire avec un stylo.

l'homme fit signe a la jeune femme de s'asseoir. ce qu'elle fit docilement. on lui apporta une simple feuille de papier et un stylo. la feuille comportait des figures géométriques simples. Triangle, cercle, droite. l'homme en blanc lui fit comprendre qu'elle devait reproduite les modèles. Il mit à sa disposition une règle, un compas, un rapporteur.
Elle prit le stylo, et traça un cercle, un triangle, et une droite.


-BORDEL DE DIEU!
-Tiens toi un peu, voyons! Un garde pourrait t'entendre, il y en a un devant la porte!
-Regarde ça, c'est... impossible regarde!

la fille avait tracé des figures parfaites, sans utiliser ni règle, ni compas.

-laisse moi voir ça.... moui. oui oui oui. je vois.
-quoi? quoi? QUOI?
-tu es un idiot. laisse moi vérifier les analyses de sang.

L'homme prit un échantillon, et le mit dans une machine du labo. 5 minutes plus tard, il tenait le résultat dans la main.

-C'est bien ce que je pensais. C'est une réplicante.
-Comment ça?
-Elle n'est pas humaine. Artificielle. créée dans un labo . Une réplicante. une copie. très belle copie, mais une copie. Biotechnologie avancée. très avancée. Elle peut constituer une donneuse de sang, et même probablement d'organes. mais c'est du sang de synthèse. très bonne facture.
-C'est.. incroyable. je n'en reviens pas. J'ai cru... Elle est si réelle.
-Ce que je peux te dire, c'est que celui ou celle qui l'a créée est un artiste. Et réplicante ou pas, moi je me la taperais bien.
-Arrête ça. (rire)
-En plus réfléchis-y c'est la femme idéale, elle ne parle pas, en voilà une qui ne te dira pas de descendre les poubelles, de mettre tes chaussettes sales au lave-linge...

les deux hommes rient ensemble de bon coeur. la fille les regarde, ne comprend rien, et sourit timidement.

-Bon, on fait quoi?
-Elle est un organisme en capacité de vie. On aura du mal à l'intégrer dans la société, à cause de son handicap linguistique. mais l'Impérium lui trouvera surement une utilité quelconque.
-et pour son dossier? on fait quoi?
-Classe la comme androïde.

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à suivre...
les personnes citées par la suite pourront participer dans les limites RP, merci smiley
Inconnu Posté le 16 Avril 2012 à 09:58 #2
II: l'arivée en ville, la vraie histoire.

OUVRE LES YEUX.
d'abord de l'ombre. puis des formes. mouvement, couleur.
lumière aveuglante des néons crus. gémissement. douleur cérébrale.
j'ouvre les yeux. Je suis aveuglée. cligne des yeux.. puis vient l'accoutumance.
j'observe, m'assied sur ce lit défait, aux draps qui sentent la sueur. ma sueur.
j'ai rêvé. j'ai cauchemardé. j'ai transpiré. Une machine me parle. je ne comprends pas. je voudrais me poser des questions, qui suis-je? impossible.
Question impossible à formuler. je vois des objets, familiers, mais impossible de les nommer. les mots. Ils ne viennent pas. je pense, mais je ne formule pas.
D'abord, était le verbe
sans le verbe, comment être, ou devenir.
Je pense, donc je suis.
Sans language, comment penser? comment formuler une question?
Des nombres; des nombres se bousculent dans ma tête endolorie.
Je dois me lever. Je met mes escarpins, comment ça s'appelle? déjà? qu'est-ce que c'est? non arrête. cesse d'essayer. essayer de te poser des questions. fait ce que cette voix te dit de faire, même si tu ne comprends pas. ne réfléchis pas. Cette voix, elle vient de cette machine, je ne comprends pas ce qu'elle dit, mais la machine me parle. je perçois son langage, dans ma tête. Comment? pourquoi? non. pas de questions. Lève toi, et sors de cette pièce.
Je me lève, et marche. marche dans la rue. ces lumières, les gens, le tumulte, les néons. Tout ça m'intrigue. sans savoir exactement pourquoi, j'arrive dans ce lieu. comment ça s'appelle? j' arrive dans cet édifice public. (CIPE?). la voix. elle m'a guidée jusque là. j'entre.

Cette femme. Elle me parle. elle essaye de me dire quelque chose.
Elle explique ce que je sais déjà? ce pourquoi je dois venir ici? Elle me montre cet écran, cette machine. Elle, je la comprends. Elle me parle. dans ma tête.
Les nombres, encore les nombres. A quelle vitesse se déplace la lumière?
pas de question. j'analyse, je sens. je calcule. 299 792 458 m / s
je cherche. d'ou vient cette lumière. ou va-t-elle, pourquoi. pourquoi?
non. pas de question. trop difficile à formuler. calcule. donne les réponses, sans questions.


"Bonjour, Vous cherchez du travail? il vous faut travailler. Je peux vous aider. regardez,
vous ne comprenez pas notre langue? je peux vous aider à trouver un logement. Une maison, vous comprenez?"


Que dit cette femme. Elle semble avenante, gentille. Elle veut ... m'aider?
pourquoi. pourquoi. non. je n'arrive pas à me poser cette question. Avance.
Suis cette femme. je la suis dans la rue. Nous allons vers cet édifice imposant.

"Bonjour.
-bonjour!
-pouvez vous nous aider? Elle ne comrpend pas, elle ne parle pas notre langue.
-oui bien sur, nous allons lui montrer comment postuler à un emploi, puis lui montrer ce qu'elle doit faire."


Ces gens. me montrent cette machine. je sais ce que c'est. mais comment ça s'appelle? Un terminal? je ne sais pas. je ne sais plus. Non. je ... n'ai jamais su.
Energie. Il y a de l'énergie ici. ces choses? les cuves je sais ce que c'est. mais sans pouvoir mettre un nom dessus.
pas de questions. apprends. apprends ce langage.
essaye. dis. Dis le! ouvre la bouche, PARLE!

"Tawaï, mézon, Bonjour"

3 mots. je connais trois mots, je pense connaitre leur signification.
je mime, je fais comme eux. cet endroit est horrible, ces gens... Ils sont abrutis par ce qu'ils font, autour de nous. mais cette femme, elle est prévenante. je me mets au travail.

"tra-Waïl, Mé-zon, bon-jou!"A la fin de la journée, la première réponse sans question. le calcul est terminé. je sais.



"Trawaï, mé-zon, BONJOU!

Je sais. E=MC2

cette journée se termine. "bonjou, travail, mézon!" je sors d'ici. de ce lieu qui sent la transpiration, l'effort, la douleur. ce lieu fermé, aux lumières crues, ce lieu qui fabrique de l'énergie. je dois trouver un endroit plus calme, je dois me reposer. J'ai un vide en moi. j'ai... soif? faim? oui. peut-être.
Inconnu Posté le 18 Avril 2012 à 10:16 #3
III: retour après une petite disparition

Suite à cet épisode, on entendit plus parler de la cubaine pendant quelques heptades.
La question subsiste toujours: Pendant tout ce temps, ou était donc passé cette fille, qui, il semblerait, trimbalait la recette de la bombe atomique dans sa tête? Oui, il semblerait, selon toute invraisemblance, que cette réplicante ressassait de drôles de choses, dans les méandres de sa cervelle embrumée par des pensées informulables. On ne pouvait pas savoir ce à quoi elle pensait, bien entendu. Personne ne pouvait savoir cela, et qui dit que tout ça n'était pas, au final, qu'un conglomérat de faux souvenirs. Une chose était certaine, en tout cas:
Au vu de ses difficultés à s'exprimer, ce n'était pas demain la veille que cette fille se mettrait à écrire un livre intitulé: "La théorie de la relativité expliquée aux personnes âgées", ou bien "la bombe atomique pour les nuls", ou encore "comment fabriquer une bombe H dans sa cuisine". Non, jamais, sans doute, rien de tout cela ne sortirait de cette jolie petite tête. Et entre nous, c'était tant mieux, non?
Mais pour en revenir à la question qui nous occupe, cher lecteur, ou était donc passé la cubaine?
On l'ignore. Déjà on parlait d'elle comme d'une légende urbaine, une personne qui serait arrivée, ne parlant pas la langue, peut-être même qu'elle venait d'une autre planète! (comment naissent les plus folles des rumeurs, allez savoir). mais avait-elle vraiment existé? Et dans l'affirmative, ou était-elle passée? On dit, parfois, qu'elle avait disparu dans les bas fonds, et que se débattant comme une tigresse, une panthère noire, une chatte sauvage, elle apprenait à survivre, et par là même, apprenait l'art du combat de rue. Mais la version la plus plausible était qu'elle apprenait surtout à courir. car parfois, très souvent même, courir est la solution la plus salutaire. (cours, Forest, cours!)
On entendit plus parler d'elle, donc, jusqu'à ce jour. Ou plus exactement: cette nuit.
C'était une belle nuit étoilée, mais ça, vous ne pouvez pas le savoir, car bien sur Dreadcast était recouverte par une chape de smog plus ou moins respirable selon les jours, comme à l'accoutumée. (DCDM) Le ciel continuait de briller , au dessus des nuages toxiques, mais malheureusement, plus personne ne savait ce qu'était la lumière d'une étoile. Mais... sous le smog, n'y a-t-il pas d'autres étoiles, filantes pour certaines, qui brillent de mille feux? Quoi qu'il en soit, par cette belle et sombre nuit sans lune et sans étoiles pour les Dreadcastiens, il semblerait que cette drôle de fille avait ressurgit de nulle part.


On ne sait pour quelle raison, le travail ne semblait pas particulièrement lui réussir.
Certains pensent qu'elle était tout simplement incapable de savoir comment postuler à un emploi, mais Il semble bien qu'elle avait déjà occupé un poste, et qu'elle en avait démissionné. Pourquoi? mystère et boule de gomme. Et donc, ce soir là, de nouveau au chômage, elle se promenait dans la rue. Elle aperçu quelque chose de brillant, aux trois quart enfoui, et se mit immédiatement à dégager l'objet du sol, un peu boueux en cette saison de pluies acides. Et elle extrait un bel objet brillant: un démonte pneu.
Très satisfaite de sa trouvaille, elle continua de creuser, cette fois en se servant de l'objet comme d'une pioche. Elle ne tarda pas à dégager une chemise presque neuve, préservée car encore dans son emballage de plastique. Elle s'en revêtit immédiatement. (oui, la pauvre se baladait encore en culotte/soutient gorge, elle avait du se faire dévaliser dans les bas fonds?) Par chance, la chemise, un peu grande pour elle, lui tombait à mi-cuisse. (ouf!) Quelle ne fut pas sa surprise, au fur et à mesure qu'elle fouillait et grattait le sol, de voir les quantités incroyables d'objets en tout genre qu'on pouvait exhumer de cet endroit.
Elle creusa inlassablement une bonne partie de la moitié de la nuit, se débarrassant du superflu, pour ne garder que ce qui lui semblait avoir une valeur, à ses yeux en tout cas.
Harassée par tout ce temps à creuser, épuisée, moitié morte de faim et de soif, elle se laissa ensuite guider par les jolies lumières des enseignes et néons de la cité, pour finalement échouer dans un bar, celui qui lui sembla le plus sympathique. Elle entra, un peu timide. Là, des gens qui avaient l'air pacifiques lui firent bon accueil.
Elle répondit à leurs "bonjour, bonsoir" par un "tra-wail mézon, Bonjour!"

S'engagèrent alors des conversations tout à fait épiques, soutenues par la cubaine, et quelque courageux, surtout constitués, signalons le, de courageuses. car tenter d'engager la conversation avec cette fille relevait du casse tête chinois. Non sans mal, son vocabulaire grandissait. Une des femmes, une kobolde, très gentille, lui avait montré chaque boisson et nourriture de la carte en les nommant. Son vocabulaire s'était donc considérablement enrichi, qui plus est de noms plus utiles les uns que les autres. Ah, si la cubaine n'avait été si timide, elle l'aurait embrassée, cette nouvelle amie, qui lui donnait des sandwich et à boire, dont ces fameux cocktails très jolis, aussi bien par la forme que par la couleur, que le commun des mortels appelle un SOTS, et que la cubaine appelait désormais un "séxon' zéstrit!" oui, tout cela, elle l'obtenait contre des choses sans valeur, déchets, ceintures, et autres choses dont la cubaine n'avait pas l'utilité. Elle mangeait à sa faim, et avait même trouvé un joli squat pour dormir. Elle était... presque heureuse! (oui n'exagérons rien, on est à Dreadcast tout de même)
quelque chose cependant, turlupinait la cubaine. Un message. reçu sur son communicateur. Elle le rembobina, et le réécouta encore et encore, mais sans rien y comprendre d'avantage. La femme qui parlait utilisait un ton assez tranchant, c'est ce qui l'avait alertée.

Bonsoir Civilis

Je vous aies trouvés au STV sans CI portant une arme, Je vous fais donc un rappel a l'ordre et vous donnes un avertissement. Les armes sont interdites en haute-ville, garder les au chaud dans votre sac, ainsi que le port de CI est obligatoire en permanence ne l'oubliez pas !

La prochaine fois vous risquez la Garde a vue ou la prison directement

Je vous souhaites tout de même une bonne journée



La cubaine, ne comprenant pas un traitre mot de ce charabia, avait éllaboré la seule réponse lui semblant convenable, et l'enregistra sur son communicateur:

"tra-waï, mézon, bon-jour'!"

une bonne chose de faite, se dit-elle. Mais au fond, elle avait un mauvais pressentiment.
Les ennuis n'allaient peut-être pas tarder à arriver...
Krix_Thuil~20861 Posté le 22 Avril 2012 à 20:43 #4
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Comme tout les jours Krix barmaid, amoureuse de son métier au requiem for a drink se leva de son lit pour se rend derrière son comptoir.
L'édifice du requiem ne paye pas de mine de l'extérieur mais à chaque fois la sensation est la même une surprise en entrant dedans, le décor est très design, les chaises sont en plastiques design type des années 70. Plein de surprise, tout les jours apportent son lot de client , de nouveau client, d'habitué, ce jour là la surprise fût de taille et agréable.
Une grande femme à la chevelure de feu à l'allure féline et à la grâce surnaturelle fît irruption. Légèrement craintive elle s'assied au bar comme tout un chacun. Je lui est alors demandé comme à tout nouveaux visage, si elle est nouvelle en ville et surtout, quelle est sa boisson favorite ! La réponse fût déconcertante : "mézon, tra-waÏ".
Le dialogue ne fût pas long avant que je compris que l'androïde manquait de vocabulaire, à chacune de mes phrases je reçu les mêmes sont, les mêmes mots. Parfois l'andröide créé ces propres phrases pour montrer qu'elle a compris.
Si j'ai dis bonne surprise c'est parce que le personnage est joviale et une grande complicité est né très rapidement entre nous.
Pour survivre elle a passé beaucoup de temps à fouillé les déchets, c'est par la troc que nous avons réalisé qu'elle a pu obtenir à manger et à boire, le fameux "sexonzestret".

Si un jour vous la croisé et que vous entendez bonjourluli cela vient du faire que la première personne à qui j'ai dis bonjour en sa présence est luli. Luli nous ayant quitté ça mémoire perdura à travers cette femme. Agile et intelligente, la fibre artistique bien trempé, je la vois souvent dansé et chanté, quelle bonheur que de la voir au bar....

A suivre [ en cours ]
Nemo avertere potest, punietur omnium proditorum.
Inconnu Posté le 25 Avril 2012 à 08:55 #5
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merci Krix pour ce témoignage! smiley


IV: Au secours, que fait la police.

...La cubaine mit en marche le neuvopack que lui avait donné Elena, une des personnes qui l'avait beaucoup aidée, et commença à chercher des cristaux farins. Ses dernières recherches n'avaient pas été très fructueuses. Elle découvrait le difficile métier de chercheuse de cristaux farins, et commençait à sérieusement s'énerver contre la machine, lui donnant quelques coup de pied. Elle se mit à lui crier dessus comme s'il pouvait comprendre: Chéché kristo! neuvopak-poubél! POUBEL!!! Elle secoua l'appareil, espérant que celui ci aspirerait enfin quelque chose, puis finit par se calmer, bercée par le doux ronronement de ce foutu engin. vrooooooooooooooooo
Ainsi bercée, elle finit par se laisser aller à rêvasser, ou repenser à des souvenirs passés ...


La cubaine avait rencontré quelques personnes vraiment gentilles, depuis son arrivée en ville, mais certaines essayaient de lui faire comprendre des choses vraiment incompréhensibles. Comme cette gentille fille, rencontrée dans un bar dont elle avait oublié le nom, et qui l'avait accompagnée dans un drôle d'édifice pour lui montrer un appareil qui délivrait ces choses totalement inutiles, incongrues, qu'on nomme "carte d'identiti". Que faire de ce truc, la cubaine avait beau se poser la question, mais ne trouvait pas de réponse. Non mais vraiment, ça ne pouvait s'échanger ni contre de la nourriture, ni contre de l'alcool, encore moins contre de l'argent. Elle avait jeté la chose encombrante à la première occasion, s'en souciant comme de son premier string. Et comme à s'on habitude, ce soir là, elle creusait, à la recherche d'objets beaucoup plus utiles qu'une carte d'identité, puis qu'elle les échangeait avec certaines personnes, dont la gentille Krix thuil, contre de la nourriture, à boire, et même de l'argent.
Et on trouvait parfois des choses vraiment intéressantes, comme ce joli "chapo!"
Ce soir là, tout en creusant, elle discutait avec un gentil elfe, un peu bizarre quand même, qui avait engagé la conversation en lui tendant une cigarette allumée. la cubaine la tenait entre deux doigts, intriguée, observant l'étrange objet fumant, quand une femme arriva sur les lieux, et lui sauta dessus, brandissant deux katanas! La cubaine la reconnu tout de suite, c'était cette drôle de femme qui lui envoyait sans cesse des messages échappant à tout décryptage pour elle.
Sous le choc, la cubaine lâcha la cigarette, et se mit immédiatement à hurler ce qui ressemblait à un appel au secours. iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!! Mais personne ne bougea. Et la furie l'attaquait de plus belle, lui infligeant une vive douleur au bras, qu'elle avait tendu en avant pour se protéger. le sang coula. Elle hurla encore, cette fois de douleur, et se mit en mouvement, remerciant la providence d'avoir trouvé quelques jours plus tôt de jolies chaussures à talons déclinées en version "bottes de sept lieues".
Elle fit ce qu'elle savait donc le mieux faire, courir. Elle courut, courut encore, alors que cette démente la poursuivait avec ses katanas.
Non seulement personne ne vint en aide à la cubaine, mais d'autres personnes se joignirent à la folle pour lui courir après, et essayer sans doute, de la tuer, mais pourquoi? Peut-être voulaient-ils la dévorer? peut-être ces gens ne savaient pas fouiller, et trouver de quoi assurer leur pitance? Des idées plus folles les unes que les autres se bousculaient dans sa tête. Elle courut encore plus vite, alors que des gens à sa poursuite hurlaient en la pourchassant.
"-Attrapez là, attrapez là! elle s'enfuit!
-Mais c'est quoi cette fille? elle sort des forces spéciales ou quoi?
-Elle court vite c'est tout! attrapez là!"

la cubaine entra dans un bâtiment, et parvint à semer ses poursuivants, qui l'avaient cependant gravement blessée.
hors d'haleine, elle ressortit du bâtiment, et voyant le champ libre, détalla en direction de son squatt. (elle n'avait toujours pas de logement) Là, elle tenta d'appeler une amie au secours, mais cette dernière ne comprenait rien. comment communiquer avec tous ces gens, vraiment, parfois tout ça devenait vraiment problématique. Il n'y avait bien que les terminaux que la cubaine parvenait à comprendre, au moins quelque chose dans cette ville était doté d'un certain esprit logique.
Seule, abandonnée de tous, la cubaine se prodigua donc elle même les premiers soins. Par chance, elle avait du étudier médecine, mais ne se souvenait plus ou, ni comment... plus elle cherchait à se souvenir, moins elle y parvenait, bien sur.
Elle resta terrée là, durant des heures.




de temps à autre, elle passait la tête par la porte de l'édifice, et elle finit par entendre qu'on la cherchait toujours, dehors. Le bruit des personnes qui criaient se rapprochait dangereusement. Il fallait qu'elle bouge. Qu'elle bouge d'ici, sinon ils finiraient par arriver. Elle quitta donc l'endroit.
malheureusement, elle ne put faire que quelques pas, la fille aux katanas, opiniâtre, l'avait retrouvée. La cubaine n'en pouvait plus de tout ça, résignée, elle décida de se rendre. Mais la fille ne l'entendait pas de cette oreille, et se mit en devoir de la découper en rondelles!
Le sang giclait, c'était un vrai cauchemar. A nouveau, rassemblant ses dernières forces, La cubaine s'enfuit encore. Toujours poursuivie, elle entra dans un bâtiment, ou elle vit des personnes qu'elle tenta d'appeler à l'aide.
Mais quel ne fut pas son désarroi de constater que non seulement on ne l'aidait pas, mais qu'un horrible nain s'était joint au massacre!
La cubaine finit par tomber sous les coups, et perdit connaissance.

Elle se réveilla au petit matin seulement, agonisant dans son propre sang, dans un endroit horrible et confiné. Beaucoup d'autres personnes étaient là, enfermées comme elle. Quelqu'un avait vomi, et la pièce empestait aussi l'urine. Un véritable cauchemar. Autour d'elle, d'autre gens gémissaient. la cubaine se soigna tant bien que mal, et vers 8 h du matin, la porte de la cellule s'ouvrit. Profitant de cette aubaine, elle prit ses jambes à son cou, et s'enfuit.
Dans quel monde de fous avait-elle mis les pieds?

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ce petit texte donne une vision des faits vue par la cubaine, il s'agit bien sur d'une vision subjective. Les personnes ayant participé ou ayant été témoins des événements décrits, peuvent s'ils le désirent donner leur vision des faits. merci smiley
Inconnu Posté le 16 Mai 2012 à 09:39 #6
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Bien sur, personne ne peut lire dans les pensées de la cubaine, merci de n'utiliser en RP que des choses utilisables, je vous laisse en juger smiley


V: Dans un monde de fous.

la cubaine commençait à saisir ce monde compliqué et un peu fou. Elle portait maintenant toujours sur elle une carte d'identité, et ses armes demeuraient dans son sac. Et quelques agents étaient même passés près d'elle, la saluant au lieu de l'arrêter. ouf. Oui elle avait retenu la leçon, et commençait à comprendre ce qui se passait, ce qui se dessinait ici. Elle était arrivée à la conclusion logique suivante:
La ville était aux mains d'un gang, se faisant appeler les "agents". Ils étaient facile à reconnaitre: Ils étaient armés jusqu'aux dents, et affichaient une assurance pleine d'arrogance. Quelques uns portaient l'uniforme, la cubaine trouvait ça joli. Au moins un bon coté. Certains étaient d'ailleurs très mignons, dans ces beaux habits. Mais il ne fallait pas se fier à leur jolie apparence. Les agents faisaient régner leur loi, et avaient fait main basse sur la ville. Pour quelle raison obscure, la cubaine n'en savait rien, mais ils obligeaient tout le monde à avoir sur eux ces fameuses cartes d'identité, et à ranger leurs armes dans leur sacs, tandis qu'eux mêmes se pavanaient avec les leurs. il semble que ce gang entretenait des relations avec les dirigeants de toutes les organisations importantes, et que ces derniers étaient exemptés, le plus souvent, d'obéir à ces règles stupides et injustes. A quoi bon garder ses armes dans son sac? à quoi bon avoir une carte d'identité? Non vraiment, quelque chose sans doute échappait à la cubaine, qui avait beau se creuser, mais n'entrevoyait pas la moindre lueur de réponse. Tout ça ne tournait pas rond, et la plupart des gens, dociles, se pliaient, et vivaient sous le joug de ce gang, qui n'hésitait pas à faire usage de violence, à vous frapper, et vous jeter dans une cage de verre, en sous vêtements et blessé. Le monde aurait été tellement magnifique, sans ce gang. Tout le monde était si gentil, et il semblait à la cubaine, que si les agents revenaient à la raison, tout le monde ne demandait qu'à vivre dans la paix et l'amour.
Un fait de société, cependant, lui semblait tout à fait positif: nombre de postes importants semblaient être occupés par des femmes; il semblerait qu'on se dirigeait vers une société de type matriarcal, et elle se félicitait donc d'en être une! Elle en était sure, un jour on reconnaitrait sa valeur, et elle occuperait les plus hauts postes. bien sur il fallait qu'elle apprenne à parler un peu mieux, ce langage vraiment était d'une difficulté terrible. Elle qui comprenait si bien les machines, se demandait pourquoi elle avait autant de mal à communiquer avec les gens.

Maintenant, qu'elle avait compris tout ça, la cubaine commençait à mieux s'en sortir. Elle arrivait même à rentrer un salaire, depuis qu'Elena lui avait trouvé ce poste de glaneuse de cristaux.
Elle avait un petit fixe, qui lui permettait de manger tous les jours, et un gros bonus en crédits si elle arrivait à remplir un neuvopack. C'était quand même un métier difficile, mais elle aimait fouiller. C'était aussi l'occasion de faire des rencontres intéressantes, même si ça pouvait devenir dangereux aussi, quand les agents s'en mêlaient, mais c'était les risques du métier. De plus elle aimait travailler en extérieur.
La cubaine faisait maintenant moins de troc, utilisant sa carte de crédits plus fréquemment. Et elle commença même à mettre de coté un petit pécule, grâce à la vente de cristaux farins et de divers objets qu'elle trouvait en fouillant. Lorsqu'elle essayait découler ses marchandises lors de ventes à la sauvette, elle en proposait un prix lui semblant déjà démesuré, et souvent, l'acheteur ou l'acheteuse, d'elle même, augmentait ce prix pour sa plus grande joie! Elle se disait quand même au fond d'elle qu'il faudrait qu'elle trouve un moyen, un jour, de connaitre le juste prix, car elle se faisait peut-être un peu arnaquer... Mais ces objets ne lui coutaient pas cher, alors c'était quand même tout bénéfice.
Enfin, un jour , elle avait réuni la somme rondelette. plus de 20 000 crédits. Depuis que l'elfe un peu bizarre qui faisait de la fumée avec des tiges incandescentes en soufflant dedans, lui avait montré un Deck, elle était obsédée par ça. Ce matin là, La cubaine entra dans cette boutique, et en ressorti avec son propre deck, après avoir cassé sa tire-lire. Elle était folle de joie.

Elle s'installa sur le champ dans un coin tranquille, et mit en marche le deck rétro. C'était extraordinaire. Elle pouvait enfin savoir plein de choses. Les possibilités du deck étaient inouïes. Ce petit appareil était doté d'une vive intelligence! il avait sa vie propre, et parlait à la cubaine. Elle percevait son langage, qu'elle comprenait.
chaque jour, maintenant, quand elle activait son neuvo, elle le surveillait du coin de l'oeil, tout en s'adonnant à sa nouvelle passion: entrer en communion avec le Deck. Au fur et à mesure d'utilisations répétées, elle avait appris à mieux le connaitre. Le pauvre être, n'avait ni bras, ni jambes, mais était doté d'un grand esprit logique. Elle avait pitié de lui. Mais elle se disait qu'il vivait dans un monde à part, et qu'il savait plus de chose que tous les habitants de la ville réunis.
La cubaine aimait bien son deck, et le bichonnait. Elle n'était pas sure qu'en retour, il l'aimait aussi, mais elle lui était reconnaissante de lui apprendre tant de choses. le deck lui traduisait également certaines choses, et l'aidait aussi à progresser dans l'acquisition du langage des gens.
La cubaine ne savait pas pourquoi, et ne se posait d'ailleurs pas la question, mais elle avait une aisance naturelle avec l'appareil informatique. Elle ne tarda pas à se rendre compte que toutes les commandes n'étaient pas listées. Par tâtonnements, elle commença à découvrir que d'autres commandes existaient. Elle recevait souvent des messages en retour, lui disant qu'elle n'avait "pas le niveau". Elle comprenait qu'il lui faudrait, comme pour le langage parlé, apprendre. Elle finit par tomber, au hasard d'une recherche, pendant une fouille de cristaux, sur une commande qui donnait autre chose. Une ligne rouge s'afficha:

"Votre commande a été interceptée et vous avez pris 53pts de recherche !"

La cubaine sauta de joie! enfin quelque chose qui marchait! sa joie était ternie, cependant, par cette ligne rouge. Elle se demandait bien ce que ça pouvait signifier. Qu' étaient ces points de recherche? quelque chose pour faciliter les recherches de cristaux? Elle haussa les épaules, et continua gaiment à s'adonner au decking sans trop s'en soucier. La cubaine n'étant pas, de toutes façons, d'un naturel soucieux.
Les points s'ajoutaient, s'ajoutaient, encore et encore, au fur et à mesure de ses progrès. Elle ne constatait pas une amélioration de ses recherches neuvo, mais progressait à vitesse grand V en ce qui concernait les lois informatiques...

Un jour, ce qui devait arriver arriva: un agent se présenta à elle pour l'arrêter. Elle sortit alors sa carte d'identité, oubliée au fond de son sac depuis longtemps, pour montrer qu'elle était en règle, mais constata avec stupeur que tous les points de recherche étaient affichés dessus. et il y en avait pas mal...
Inconnu Posté le 22 Mai 2012 à 17:13 #7
VI: La cubaine in love?

Partie I


Parfois, certaines personnes se demandaient si la cubaine avait une vie sentimentale, une libido. voici le début de la réponse.

Depuis qu' elle était arrivée en ville, la cubaine n'avait d'yeux que pour les beaux mecs roulant des mécaniques. Elle flashait particulièrement sur les beaux mâles de race humaine pourtant l'uniforme. ça la faisait craquer littéralement. Pourquoi? ça elle n'en savait rien.
Elle ne regardait pour ainsi dire pas les autres races, orcs, gobelins,nains, trolls...
Les elfes l'attiraient peu, et coté androïde, qui pourrait-être assez folle pour s'enticher d'un tas de ferraille, ou un paquet de boites de conserves rempli de câbles electriques et composants, qui faisait "skreek skreek" quand il marchait?
La cubaine, réplicante de son état, pourtant classifiée comme androïde sur son dossier, ne regardait pas ses congénères androïdes autrement qu'avec une sorte de curiosité, et n'avait pas l'air elle même de se considérer comme un des leurs.

Les aventures de la cubaine étant ce qu'elles sont, et au vu des difficultés de quelqu'un ne pratiquant aucun langage connu, à part les bits informatiques et les mathématiques avancées, à s'adapter dans ce monde compliqué et impitoyable, elle n'avait pas tardé à se retrouver incarcérée une première fois. Motif: non port de carte d'identité, port d'armes; délit de fuite... Puis elle fut arrêtée une seconde fois pour utilisation frauduleuse de commandes illégales de deck.
Victime d'une seconde erreur judiciaire, elle se retrouvait encore en "pizon", pour son plus grand désespoir.

Krix_Thuil lui avait bien dit qu'il ne fallait pas courir quand elle voyait des agents. C'était ce qu'elle avait fait, écoutant les conseils prodigués par son amie, et pourtant, elle se retrouvait encore à la case prison. Certes, pour une fois elle y arrivait en pleine santé, mais elle voyait bien que courir était plus efficace, et lui donnait au moins un petit répit. Elle fut donc jetée en prison, une nouvelle fois, et conduite dans la cellule 5, malgré ses supplications.
Une fois de plus, elle se retrouvait dans une cellule étroite, enfermée là presque nue, livrée à la merci d'on ne sait quel fou ou psychopathe dans un endroit qui puait l'urine et la transpiration. Une lumière crue provenant du plafond éclairait la pièce.
La pauvre cubaine était prisonnière, comme un animal, entre quatre vitres en plexiglas incassable que même le plus grand et fort des trolls n'aurait pu démolir.

Justement, le plus grand et fort des trolls avait l'air d'être enfermé là, dans la même cellule qu'elle...

La peur la prit aux tripes. Elle se mit aussi loin que possible de la "bête", osant à peine lever un regard sur le monstre massif, qui se tenait la, tête baissée, le visage dans l'ombre. Le troll ne décrochait pas un mot, et la cubaine se garda de lui adresser la parole.
La première journée de prison fut longue, interminable. La cubaine se recroquevillait dans un coin de la cellule, aux aguets, mais s'il arrivait quelque chose, elle était bien consciente qu'elle était coincée, dans cet espace plus que confiné, et qu'elle n'aurait aucune échappatoire si le troll décidait de n'en faire qu'une bouchée.
Elle était livrée en pâture. Jamais elle ne s'était senti aussi mal, aussi seule et désarmée, vulnérable. La nuit fut longue, et sans sommeil.

Le lendemain, une fille vint en visite à la prison, et se plaqua contre la vitre de plexi de la cellule. "Uriel! Uriel!"Elle invectivait le Troll, qui lui même se précipita contre la vitre, regardant la femelle vautour avec envie, le regard triste. "Eve".
La fille plaqua sa main contre la vitre épaisse, et le troll plaqua sa main énorme dessus, séparé de sa dulcinée par l'épaisseur du plexiglas. La cubaine observait la scène, de loin, discrètement.
La fille resta très longtemps dans cet endroit, recherchant son troll du regard, pleurant, et la cubaine finit par se laisser attendrir par la scène. Elle se disait que cette fille était bien courageuse, et devait aimer très fort le troll, car si elle avait été à sa place, elle même n'aurait jamais pu entrer dans cet affreux endroit qu'est la prison, de son plein gré. Même pour y voir un être aimé. Oh non. Jamais de la vie.

La cubaine commençait à porter sur le Troll un autre regard. Elle se disait qu'il était probablement dangereux, mais qu'il était peut-être gentil?
Peut-être qu'il ne la mangerait pas, ou qu'il déciderait de ne pas la violer?
Elle retournait un tas d'idées plus sombres les unes que les autres, dans ce lieu propice aux pires cauchemars.

Le soir venu, la vautourde finit par rentrer chez elle. Ensuite, le troll se tourna vers la cubaine, et établit un premier contact, en lui adressant la parole. Elle n'aurait osé le faire elle même tant elle était peu rassurée.
Il lui dit la connaitre, mais elle même ne le reconnaissait pas. Il lui dit qu'ils avaient tapé sur un nain, ensemble, elle réfléchit, et se remémora ce moment ou un affreux nain, probablement un agent puisqu'il était armé, lui était tombé dessus pour aider un autre agent à la neutraliser, lors de sa première arrestation. Mais non, elle ne se souvenait pas avoir vu un troll à ce moment là.
La cubaine se présenta:
"moua, la cubaine"
Le troll lui répondit "oui je sais on se connait."
Il dit lui même son nom. "je m'appelle K... " il se reprit et dit "Uriel".

Puis enfin la mémoire qui lui faisait parfois défaut lui revint, quand le troll lui parla de son projet de Dojo. Elle l'avait croisé dans le bar de Krix thuil, sans aucun doute!
Mais il avait quelque chose de changé, lui sembla-t-il. Elle chercha un moment dans ses souvenirs, puis y renonça, n'arrivant pas à se remémorer plus de détails.

La conversation était cordiale, et le troll avait l'air gentil, finalement. Comme quoi, on ne peut pas toujours se fier aux apparences.

La cubaine se préparait à passer une seconde nuit en "prizon", et se recroquevilla sur le sol dur et froid de la cellule, dans un angle.
Pendant la nuit, le troll se rapprocha d'elle. Elle se réveilla d'un sommeil difficile et entrecoupé, et senti la chaleur d'Uriel contre elle. Elle ne bougea pas, faisant semblant de dormir, mais n'aurait pu bouger de toutes façons, tant elle était tétanisée par la peur. Le troll lu caressa doucement les épaules, pour la réchauffer.
Au bout d'un long moment, elle finit par s'endormir, constatant que par chance, ça n'allait pas plus loin.

Elle s' éveilla au petit matin, dans les bras d'Uriel encore endormi, et se dit qu' en fin de compte, ce troll qui lui faisait si peur quand elle l'avait vu dans la cellule, s'avérait être un véritable gentlemen. Elle commençait à le voir non pas avec ses yeux, mais avec son cœur. Et elle le trouvait charmant.
Sa présence et sa force physique étaient rassurants, et elle était plus sereine, car la cellule était pleine d'autres personnes à la mine patibulaire. Mais maintenant, Uriel la protégeait.

Les jours qui suivirent, le troll initia même la cubaine aux arts martiaux, lors de longues séances d'entrainement, qui avaient le mérite de tuer le temps et occuper l'esprit.
La cubaine arrivait presque à oublier pendant un moment les affres du monde carcéral.
Chaque nuit, Uriel la protégeait et la réchauffait, dormant contre elle. Il ne la touchait pas, respectueux.
Eve revint les jours suivants, et la cubaine se lia également d'amitié avec la fille, un jour qu'elle était venue mais qu'elle avait trouvé son Uriel endormi. Les deux filles avaient discuté un peu, mais bien sur quand Eve avait demandé si tout allait bien, la cubaine avait fondu en larmes.
L'enfermement était insupportable pour elle. Chaque jour était une souffrance, et elle versait des larmes sur sa chère liberté perdue.

Enfin le jour de la libération arriva. La cubaine ne demanda pas son reste. Elle fit une bise au troll endormi, qui devait être libéré également sous peu, et récupéra ses affaires. Elle sortit de ce maudit endroit en moins de temps qu'il faut pour le dire.



Partie II

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la suite de cet épisode sur EDC
Inconnu Posté le 01 Juin 2012 à 17:43 #8
VII: La cubaine se lance dans la politique sur l'AITL

Suite à l'épisode précédent, on aurait pu croire que la cubaine avait compris la leçon, et qu'elle éviterait par la suite la prison.
Pas tout à fait.
Elle ne comprenait toujours pas encore pourquoi on l'avait mise en cellule, et vivait tout cela comme de terribles injustices.
On lui expliqua qu'il ne fallait pas faire apparaitre des lignes rouges sur l'écran de son deck, et que les agents la remettraient en prison si c'était le cas.
Elle fit donc plus attention.
Elle faisait toujours quelques lignes rouges, parfois, mais parvenait le plus souvent à les éviter.
Elle continuait cependant à s'adonner à cette passion qui la dévorait, sa soif de savoir étant plus forte que la peur des agents, et de la prison. Elle continua donc à établir le plus de communications possibles avec le deck.

C'est ainsi, qu'un jour, elle découvrit quelque chose de très amusant:
On pouvait envoyer des messages au Deck!
Elle essaya donc sur le champ. Elle enregistra d'abord un petit bonjour à l'appareil:
"Salululi!"

La cubaine se demandait bien ou partaient les messages, quand elle se rendit compte qu'elle ne recevait pas de réponse.
Elle était sure d'une chose cependant: ces messages se propageaient quelque part, et avaient une chance de toucher du monde. Beaucoup de monde.
Elle savait ça au fond d'elle même, comme un très fort pressentiment.

Alors elle réfléchit, et se mit en tête d'envoyer un message à haute teneur politique.
Sa conscience lui dicta le message, qu'elle enregistra sur son deck rétro, comme investie d'une mission sacrée.
Elle écouta son message, et décida que ça convenait, et l'envoya donc sans plus réfléchir:

"Prizon, poubél!"

Elle était fière d'asséner cette vérité. Après avoir accompli cela, elle n' y pensa plus et se remit au travail: collecte de cristaux farins.

Les résultats de ses expériences ne tardèrent pas à se faire sentir. Le jour même, une amie lui envoya un message:

"Bonjour La cubaine, tu t'amuses bien sur l'AITL?"

La cubaine commença à se faire un peu de mouron, se demandant pourquoi cette amie disait ça.
Le soir même, alors qu'elle rencontrait une autre amie, et qu'elle la saluait de son sempiternel "salululi!", son amie changea de couleur, et lui dit:

"ne dis plus ça! tu vas aller en prison!"

La cubaine se décomposa. comment ça? en prison? pourquoi? elle posa donc la question à son amie: "Poukoi?"

Cette dernière, s'armant de patience, lui expliqua que les messages envoyés via le deck attérissaient directement sur un appareil appelé "Aïe téelle". La cubaine ne savait pas ce que c'était. Elle en avait vaguement entendu parler, sans plus.
Son amie lui en montra un.

La cubaine rit beaucoup en écoutant ses propres messages vocaux, sur l'AITL.
Elle rit beaucoup moins quand elle se rendit compte qu'on pouvait reconnaitre aisément sa voix, et plus du tout quand elle s’aperçut que le numéro de série de son deck apparaissait sur l'annonce!
Elle se décomposa quand son amie lui expliqua qu'on pouvait savoir à qui appartenait le deck, à partir du numéro de série, et s'effondra en pleurs quand elle reçu un message de l'agent Mianco qui lui expliquait qu'elle était démasquée, et donc recherchée par la police.

Mais comment pouvait-elle être aussi bête. c'en était au point qu'elle se serait arraché les cheveux de rage et de désespoir!
Elle était bien partie pour finir en "prizon" une fois de plus!
Inconnu Posté le 11 Juin 2012 à 07:44 #9
VIII: Un casier judiciaire à rallonge

La cubaine commençait a avoir un casier assez long, pour une jeune femme si fraichement débarquée dans le secteur.

La prison, était-ce la solution pour cette fille, délinquante malgré elle?
Beaucoup de ses actes en effet découlaient de l'ignorance du monde qui l'entourait, et de ses difficultés linguistiques.
Mais les agents n'en avaient cure, et faisaient leur travail, parfois avec un peu trop de zèle, parfois un peu moins. Certains agents de police avaient fermé les yeux sur les erreurs de La cubaine, ça, elle le savait.
Quelques rares personnes avaient essayé de jouer un rôle d'assistante sociale, mais la profession semblait mal rémunérée, et ne suscitait pas de trop grandes vocations.

Il y avait aussi un individu ou deux, et pas toujours ceux à qui on pourrait s'attendre, qui avaient essayé de voir si on pouvait "mette à jour" la réplicante, classée androïde à défaut de mieux.
Elle avait du mal à entrer dans une catégorie, autant qu'elle en avait à s'intégrer dans la société impériale.
Mais Il fallait bien coller une étiquette sur tout ce qui vit ou existe. La cubaine n' avait pas l'air de le savoir, mais elle était donc une "androïde".
Ces tentatives de "mise à jour" de "l'androïde" avaient échoué.
Il s'était avéré que la cubaine ne paraissait pas avoir de prise, port USB, ou autre connectique, mis à part ce qu'on trouve normalement sur beaucoup d'humains: nombril, narines etc.
Elle avait vraiment l'air humaine, en tout points: Son cœur battait, elle était chaude, son corps se maintenant à une température de 37 °C.
Elle pouvait être blessée, et saigner.

Il semblait bien qu'aucun logiciel de langues n'avait été chargé dans la cubaine, et qu'aucun système de mise à jour ultérieure n'avait été prévu. Vraiment étrange...
La cubaine en était donc réduite à apprendre le langage comme n'importe qui l'aurait fait, mais pas comme quelqu'un souhaitant apprendre une langue étrangère, oh non, ça aurait été trop simple.

Imaginez:
vous venez de venir au monde, au stade adulte. Votre cerveau, adulte lui aussi, contient un tas d'informations, sur beaucoup de choses:
De la logique, des mathématiques, un tas de choses utiles à la vie courante, mais rien de rien, le néant absolu, un énorme vide, dans la case langage!

Il fallait commencer par la base même du langage.
Apprendre à parler dans ces conditions était une tâche titanesque. C'est à quoi s'attelait La cubaine.
Courageuse?
Peut-être. Peut-être pas. Peut être qu' elle n'avait tout simplement pas d'autre choix.

C'était ça, ou rester à l'écart de tout, emmurée dans la solitude.
Elle n'était pas sourde mais n'entendait rien. Elle n'était pas muette, mais ne pouvait rien dire.
Elle était isolée, seule, avec elle même, c'est à dire seule avec quelqu'un qu'elle n'arrivait pas non plus à comprendre.
Peu à peu, difficilement, elle apprenait les bases de la langue, mais ses progressions étaient lentes, comme si elle avait été attardée.
Ce n'était pourtant pas le cas, de toute évidence, quand on voyait avec quelle facilité elle utilisait un terminal, ou un deck rétro.

Tous ces aspects de la personnalité de la cubaine l'avait inévitablement conduite en prison, encore et encore, aussi surement que si vous lâchez un œuf d'écureuil du 32ème étage d'un building, il s'écrasera au sol.

La cubaine allait à l'école de la rue, et la rue, impitoyable, la conduisait tout droit en prison.
Dure école.
Allait-elle ressortir intègre, de ces épreuves? Allait-elle garder son innocence, cette légèreté qui semblait caractériser cette fille , devenue fille des rues par la force des choses?
Ou alors la prison allait-elle la changer irrémédiablement, l'endurcir, en faire une mauvaise graine?
C'était difficile à dire.
Tant de choses semblaient ne pas avoir de prise sur elle.
Elle semblait parfois comme une plante artificielle, sur laquelle tombe la pluie. Les goutes ruissellent sur la feuille, mais jamais ne l'imprègnent, ne la touchent vraiment.
La cubaine était solide, ça oui. Mais jusqu'à quel point? N'y avait-il pas en elle une grande part précarité, de fragilité? Certes la pluie même acide, ruisselle sur les feuilles des plantes, mais un fort coup de vent peut emporter quelques feuilles, voir la plante entière.
Indubitablement, certaines choses pouvaient toucher la fille.
La prison faisait partie de ces choses.

Après sa libération suite à sa peine pour annonces illégales sur l'AITL, elle avait repris sa vie normalement, mais quelque chose la tracassait:
Les points de recherche qu'elle avait accumulés n'avaient pas été effacés.

Elle avait acquis maintenant quelques solides bases de langage, même si elle parlait toujours avec un drôle d'accent à couper au couteau, qu'elle garderait probablement jusqu'à sa mort définitive.
Elle comprenait de plus en plus de choses, de mots, de concepts, et parvenait à communiquer avec de plus en plus de personnes, qui cependant devaient s'armer de patience:
Souvent elle butait sur un mot, une expression inconnue, et devait questionner son interlocuteur.
Parfois ce dernier répondait, et de cette façon, à petits pas, elle progressait.
Elle explorait aussi d'autres pistes:
Elle avait découvert qu'elle pouvait charger les programmes linguistiques les plus divers sur son deck, et à ses moments perdus étudiait par ce biais, en autodidacte.
A la lumière de ses nouvelles connaissances, elle comprenait de mieux en mieux le système dans lequel elle vivait.

Ainsi, La cubaine se rendit peu à peu à l'évidence: la peine qu'elle venait de purger en prison ne concernait que les annonces illégales. Pour le decking, une double peine allait donc venir s'ajouter.

Ses craintes s'avérèrent fondées. Les agents recommencèrent à s 'intéresser au cas "La cubaine" après quelque temps, un jour ou probablement ils n'avaient pas d'autre chat à fouetter.
Après une course poursuite de plusieurs heures, une nouvelle fois assez épique, ayant vu l'implication de 5 ou 6 agents, elle se rendit.
Les agents l'avaient finalement coincée dans un bar du quartier sud de la ville, l'arrestation avait impliqué aussi d'autres personnes présentes.
La cubaine fut donc arrêtée une fois de plus, et enfermée pour une courte peine.

Multi récidiviste, on aurait pu se dire qu'elle allait supporter cette peine, comme les précédentes, et qu'elle n'était plus à ça près.
Mais en réalité, elle commençait peut-être à atteindre un seuil dangereux, un seuil de saturation au delà duquel on ne peut aller sans en subir les conséquences psychologiques.

Alors qu'elle était enfermée dans une des cellules, un des gardiens, une femme, lui demanda si elle avait faim. La cubaine commençait à avoir très faim, ça oui. Elle répondit donc par l'affirmative.
La jeune femme partit, et revint, en lui demandant de tendre le bras.
La cubaine tendit la main, s'attendant à ce qu'on lui donne un bout de pain, quelque chose à manger.
La gardienne commença à pauser un garrot sur le bras de la cubaine pour pratiquer une injection.

Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle retira vivement son bras. La fille insistait et voulait piquer la cubaine.
La cubaine, tout en faisant face à sa gardienne, recula dans la cellule, sur la défensive.
Elle recula jusqu'à se retrouver le dos au mur.
La gardienne avança, mais s'arrêta quand la cubaine, telle une tigresse, commença à grogner et siffler entre ses dents.
Il était hors de question qu'on la shoote avec on ne sait quoi, et elle était déterminée à ne pas se laisser faire.

la gardienne resta là un moment, alors qu'un deuxième gardien, témoin de la scène, sortait son arme, prêt à entrer dans la cellule pour tabasser et maitriser la cubaine.
Uriel, qui avait assisté à l'arrestation, et était venu voir si l'incarcération se passait bien, s'interposa. Le second gardien, grâce au pouvoir persuasif du troll, ("à ta place je f'rais pas ça.") renonça à tabasser la cubaine.
Finalement, La frêle gardienne, prenant son courage à deux mains, renonça également, disant qu'elle reviendrait le lendemain, et quitta la cellule à reculons, sans lâcher la cubaine des yeux.

La cubaine resta prostrée dans un coin au fond de la cellule, toute la nuit. Elle ne ferma pas l' œil .
Le lendemain matin, harassée par une nuit difficile, ressassant des pensées de plus en plus désordonnées, la cubaine, assise par terre, l'épaule appuyée sur le plexiglas, commença à se taper doucement la tête sur la vitre.

"bom... Bom... BOM..."

Elle tapait de plus en plus fort, mécaniquement. Elle commençait à basculer dans la folie? (une androïde peut-elle devenir folle?)
Alors, quand il n'y avait plus d'espoir, alors qu'elle commençait à lâcher prise, à perdre l'esprit, Il se passa quelque chose d' inattendu.

Une amie entra dans la prison. C'était une fille étrange. Elle appela immédiatement la cubaine par son nom. Cette dernière fut ramenée brutalement à la réalité.
Et la réalité parfois peut-être belle.
Cette femme parvint à s' introduire dans la cellule, pour lui apporter à boire, et à manger!
L'espoir avait ressurgit, renaissant du néant.

L'amie la réconforta, lui disant que bientôt elle serait libérée, que tout ça allait se finir. C'était incroyable, de la voir, de la toucher, ici, en prison, dans sa cellule. Cette fille était incroyable, irréelle. Après avoir mangé et bu, La cubaine se ressaisit. Elle reprit courage. Ce petit événement avait suffi à lui redonner espoir, lui donner la force de purger le reste de sa peine.

Après sa sortie, la cubaine se jura une chose:
De ne jamais retourner en prison.
Il fallait d'une part ne plus toucher au deck, du moins rester dans le légal, et d'autre part... Trouver 97 000 cr pour payer l'amende, sinon elle y retournerait encore...
Inconnu Posté le 13 Juin 2012 à 07:58 #10
IX: La véritable nature de la cubaine

Introduction:
Les premiers doutes de la cubaine sur sa véritable nature.


Flash back.
La première fois qu'elle avait entendu le mot "Androïde", elle ne l'avait pas relevé.
Elle n'en saisissait pas le sens, et ne l'avait pas pris pour elle. Un mot de plus qu'elle ne comprenait pas.

"Hey dis à ton androïde qu'elle doit ranger ses armes et avoir une CI"

La phrase ne s'adressait pas à la cubaine, et elle ne comprenait rien à ce charabia.
NyoO répondit à l'agent, en arrondissant les angles, lui évitant l'arrestation.

Ensuite, à plusieurs reprises, elle l'avait entendu encore, ce mot.
Et un jour, beaucoup plus tard, alors qu'elle avait fait suffisamment de progrès dans la langue parlée, la discussion était venue sur le tapis.

Krix_Thuil, avec qui elle parlait souvent, était la première personne avec qui elle avait discuté de ça, alors qu'elle prenait un cours de vocabulaire. La question des races était évoquée.

"Tu vois, lui c'est un troll. Là, une elfe. Mythrilis est un nain. Moi, je suis une kobolde."

"Ah? moua koi?"

"toi, La_cubaine, tu est une androïde. comme lui la bas."


La cubaine était perplexe. Elle regarda discrètement l'androïde, au fond du bar, et tenta d'expliquer à Krix qu'elle n'avait rien à voir avec cet espèce de machine vaguement humanoïde.

Krix Thuil lui demanda alors:

"Ah bon? et tu est quoi alors?"

"Moua pa en doïd. Moua , kom elle."


La cubaine lui montra comme elle était semblable à l'humaine attablée un peu plus loin.

"Tu crois que tu es humaine?"
demanda son amie.

La cubaine opina du chef.

"Oui. moua hu-maine. pa en doïde."


Bien sur qu'elle était humaine.
Que diable pouvait-elle être d'autre?
Elle commença à se demander sérieusement si son amie ne prenait pas des drogues.

Elle regarda Krix un long moment. Vraiment, elle ne tournait pas rond! Pourquoi disait-elle des choses pareilles?

Krix_Thuil lui dit qu' il faudrait aller au médicenter pour vérifier si vraiment la cubaine était ou pas une androïde, mais n'insista pas.
Et La cubaine s'empressa d'oublier cette conversation...
Inconnu Posté le 14 Juin 2012 à 17:16 #11
IX:
Partie 2: La quête de vérité:


Par la suite, la cubaine continua son petit bout de chemin, son train train quotidien.
Elle alternait périodes de travail et prison, courses poursuite avec les agents, recherches de fonds monétaires pour payer des amendes, la routine quoi.

Elle avait oublié cette histoire d'androïde dans un sombre recoin de sa tête,
et soit n'y repensait jamais, soit se refusait à y penser, de peur peut-être, inconsciemment, d'entrevoir la vérité?

Mais on ne peut indéfiniment vivre en adoptant la politique de l'autruche.
Et inévitablement, un jour, la question de la véritable nature de la cubaine était revenue sur le tapis.
Elle ne se souvenait plus qui exactement avait emmené ça dans la conversation.

Peut-être était-ce Wjlaa? ou alors Nitripi? à moins que ce ne ce fut la jolie petite Zheliona.

Elle en avait ausi parlé avec Uriel, qui avait affirmé sans l'ombre d'un doute qu'elle était humaine.
ça l'avait rassurée pendant quelques jours, mais l'ombre de cette question planait toujours.

Chaque fois qu'elle avait discuté de la question avec un de ses amis ou connaissances, elle avait du faire des pieds et des mains pour leur prouver qu'elle était une humaine, et non pas une androïde.

Lors qu'elle en avait discuté avec Wjlaa, lors d'une rencontre sur un lieu de fouilles, Elle avait pris sa main, et l'avait posée sur sa poitrine, pour lui montrer qu'elle était vivante. Wjlaa avait senti la chaleur de la cubaine, ainsi que son cœur battant la chamade, sous le coup de l'émotion provoquée par la discussion.
Un autre jour, elle avait discuté avec la petite Zhel, puis un autre jour encore, avec Nitripi.

Tout ça commençait à la travailler vraiment, à la tracasser, et elle y pensait de plus en plus souvent.
Pourquoi la prenait-on pour une androïde?

c'en était trop. Il fallait qu'elle trouve une réponse à cette question.
Un jour, alors qu'elle discutait avec Nitripi, apportant des arguments solides à son statut d'humaine, et que ce dernier lui disait confusément qu'il avait du se tromper, la cubaine eut une illumination.

Bon sang, c'était tellement évident, pourquoi n'y avait-elle pensé avant.
Elle ouvrit son deck rétro, et lança une commande simple.

asrt La_cubaine.

La_cubaine@matrice:
Age: 33 ans
Sexe: Féminin
Race: Androïde
Taille: 2m00


La cubaine eut un pincement au cœur. Elle ne voyait qu'une seule ligne, imprimée dans son esprit en lettres de feu.

Race: Androïde

Elle montra la ligne à Nitripi, et dit:

"deck sé-tromper."

Nitripi répondit que oui le deck se trompait surement. La discussion continua encore un peu, mais malgré tous les arguments, malgré le fait que Nitripi semblait convaincu de l'humanité de la cubaine, le doute persistait.
habituellement, le deck ne se trompait pas.

Quelques jours plus tard, elle essaya de parler à son amie et confidente Krix_Thuil. Celle ci était très occupée, il y avait du monde au bar.
ce n'était jamais le bon moment, Esmeralda n'arrivait jamais à parler à son amie.
Krix, en fine psychologue, finit par s'apercevoir de l'embarras dans lequel se trouvait la cubaine.

"Quelque chose ne va pas, Esmeralda?"

Le Requiem était bondé. Manerina était sortie de sa réserve habituelle, et buvait skiwi après skiwi, en riant mélancoliquement, assise sur le bar.

La cubaine regardait Krix Thuil. Elle la fixa un long moment. Elle ne voyait plus qu'elle, le monde autour d'elle ne comptait plus, elle le percevait comme à travers un épais brouillard.

Quelqu'un, dans le bar, mit de la musique:
Une chanson d'amour dédiée à une personne qui s'appelait comme elle. "Esmeralda". Elle le remarqua à peine, trop préoccupée, totalement captivée par le problème qu'elle devait résoudre.
Elle devait savoir la vérité, et ça ne pouvait plus attendre. Elle interpela Krix Thuil, au milieu du tumulte du bar.

"Krix?"
"Oui?"
"la cubaine pa en droïde."
"Ah? Quelqu'un d'autre te l'a dit?"
"Oui."


Elle marqua une pause, hésitante, puis continua:

" Deck dir ça... Deck sé tromper."

"Ah oui d'accord..."

Krix Thuil regarda la cubaine, soucieuse, et lui dit:

"Le deck ne se trompe jamais."

La cubaine s'assombrit. Elle regarda son amie.

"Deck sé tromper."

Krix lui dit alors:

"Tu veux qu'on discute? tu veux aller dans un petit salon en parler?"
"Oui. dakor."


Krix Thuil passa de l'autre coté du bar, et se dirigea vers un petit salon. La cubaine la suivit.
Les deux filles discutèrent de la situation. la cubaine lui rappela cette discussion, ce jour ou elle lui avait proposer d'aller au medicenter. Elle se lança. Elle voulait être fixée.

"Aller médicenter?"

Krix Thuil comprit immédiatement ce que voulait la cubaine. Elle répondit par l'affirmative.
Elle la prit par la main, et l'entraina dehors.
Les deux filles sortirent dans la fraicheur de la nuit, et marchèrent silencieusement vers le médicenter, éclairées par la lueur des néons et des enseignes publicitaires des boutiques.

Elles arrivèrent rapidement au Medicenter. Krix semblait inquiète.

"Je ne sais pas si on pourra accéder aux installations."

Ses inquiétudes s'avérèrent fondées. Il n'y avait personne, et les installations se trouvaient dans des zones de haute sécurité. Impossible d'y accéder.
Krix lança:

"Allons à l' hôpital impérial."
Inconnu Posté le 15 Juin 2012 à 17:01 #12
IX:
Partie 3: Révélation: Chevauchée sauvage sur le dos griffu de la réalité.


Les deux amies arrivèrent enfin à l'hopital, après s'être un peu égarées.
Esmeralda tenait toujours Krix_Thuil par la main, ne la lâchant pas d'une semelle.
Elle était nerveuse.

Elles entrèrent dans l'édifice désert, arpentant les couloirs du vaste bâtiment.
Enfin Krix s'immobilisa dans une pièce assez grande, encombrée de matériel médical.
Elle lâcha la main de La_cubaine, et se dirigea vers une table d'opération équipée de tout un matériel très sophistiqué.
Il y avait plusieurs tables identiques dans le laboratoire, munies de terminaux.
Krix alluma les terminaux, mit en route les installations.

"Le matériel est fonctionnel. c'est parfait. Installe toi sur cette table."

Elle désigna une table d'opération à la cubaine. Le plan de table était en verre épais, et contenait tout un système compliqué, prévu pour permettre l'analyse complète des patients. Elle était suffisamment grande pour être utilisée avec n'importe quel individu, quelle que soit sa race.
Ce n'était pas seulement une table d'opération, mais un outil d'analyses très complexe.

Esmeralda se déshabilla, et s'allongea dessus, confiante en son amie.

"Je vais juste procéder à des tests, ne n'inquiète pas."

Krix Thuil, qui décidément avait plus d'une corde à son arc, commença à s'affairer derrière les terminaux.

La cubaine était suffisamment expérimentée en médecine, pour se rendre compte que son amie était plus que compétente.
Elle œuvrait en véritable professionnelle.

Décidément, cette simple serveuse du Requiem for a drink était bien surprenante.
La cubaine se demanda comment ça se faisait qu'elle n'était que serveuse dans un bar.
Mais elle se disait aussi que serveuse dans un bar comme le requiem, c'était un poste qui était aussi important qu'un poste de chirurgien.
La cubaine appréciait ce coté chez Krix, sa modestie, sa simplicité.
Elle était finalement un mystère, cette kobolde.
Oui. Un mystère...
De plus en plus, elle se rendait compte d'une chose: comme elle la connaissait mal...

Au bout de longues minutes, qui semblèrent interminables à la cubaine, Krix lança l'édition des résultats d'analyse.
Elle prit les résultats de scanners, les radios, regarda les graphiques, les chiffres imprimés.

"Et bien, ma belle, c'est parfait.Tout est normal, c'est vraiment excellent!"

La cubaine sourit.

"Ah oui?"

Krix Thuil, regardant toujours les résultats qu'elle avait sous les yeux, confirma.

"Oui oui, les radios et scann sont impeccables, les courbes sont parfaites, tu possèdes un corps vraiment remarquable. Il est parfait."

Krix fronça les sourcils. Quelque chose semblait la tracasser.

"En fait, c'est presque trop parfait. Oui... Trop parfait."

Le sourire de la cubaine se figea, et fit place à l'inquiétude.
Krix continuait de regarder les résultats, légèrement soucieuse.

"Laisse moi refaire une série d'analyses."

Krix Thuil continua donc de s'affairer, appuyant sur des boutons, appliquant des électrodes sur les tempes de la cubaine, ainsi que sur ses bras, son torse...
Elle passa derrière un terminal, lançant une autre série d'analyses. La cubaine était passée au crible par les appareils sophistiqués, de la tête aux pieds.

La pièce baignait dans la lueur des écrans de contrôle. Elle était aussi balayée régulièrement par les lumières vertes provenant de la table.
Un faible éclairage, mais suffisant, éclairait aussi la pièce.

Le temps n'en finissait pas de s'écouler.
La cubaine ne bougeait pas, et attendait dans l'angoisse que tout ça se termine.

Enfin, son amie lui dit que c'était fini. Elle retira les électrodes, et lui dit de se rhabiller, ce qu'elle fit.

Krix regarda longtemps les écrans, lut et analysa les nouveaux résultats, et se tourna enfin vers la cubaine, silencieuse.

Une armoire électrique ronronnait sourdement, dans la pièce, mais rien d'autre. Ce silence était pesant. Oppressant.

Krix regarda la cubaine, hésitante.
Elle hésitait. Oui.
Devait-elle lui dire la vérité, ou lui mentir?

La cubaine la regardait dans les yeux.
Des secondes passèrent, le temps semblait s'être arrêté.
A cet instant, il lui avait suffi de croiser le regard de la kobolde pour connaitre la vérité.
La vérité, au fond, elle la savait déjà.
Mais elle ne voulait toujours pas la regarder en face.

"Et bien, Esmeralda, tu es vraiment un être parfait.
Est-ce si important pour toi de savoir ce que tu es? ça compte vraiment? ça changera quelque chose?"


La cubaine la regarda. Une ombre se profilait. Elle refusait encore de voir les choses en face.
Elle savait déjà, mais répondit:

"Oui. La cubaine veut savoir."

"Tu es la cubaine. Une fille superbe. Un être unique, apprécié et aimée de tous. Le reste n'a pas d'importance."

Krix Thuil n'arrivait pas à se résoudre à lâcher la vérité. Elle avait un très mauvais pressentiment.
La cubaine continuait de scruter son amie, elle était de plus en plus angoissée.

"toua gentil, Krix. toua tré gentil... Dir la vérité la cubaine. La cubaine veut savoir."

Un ange passe. Les secondes s'égrainent. L’atmosphère devient pesante. Krix Hésite longtemps, puis elle se jette à l'eau.
La cubaine n'est pas une idiote.
Elle est déterminée, cette fille. Quand elle a une idée en tête, elle va jusqu'au bout.
Elle le saura, de toutes façons.

"Tu n'es pas exactement une androïde. Tu est une androïde, mais très sophistiquée, perfectionnée. Tu es presque comme une humaine. Mais tu n'est pas humaine. Tu as été... créée. fabriquée en laboratoire."

La vérité tombait.
Comme une bombe.

Spoiler (Afficher)
petite musique d'ambiance pour la suite du texte:


"Mais tu es toi, la cubaine, une fille extra! Tes amis t'aiment, c'est ce qui compte!..."

La cubaine n'écoutait plus la fin de la phrase. Elle n'écoutait plus rien.

Soudain, elle comprenait pourquoi elle avait toujours communiqué si facilement avec les terminaux, avec les machines, avec son deck.
La réponse était si simple.

Elle était elle même.... Une machine.

Le temps s'arrête. Il n'existe plus.

Une vague noire submerge tout son être.

"tout le monde t'aime, Esmeralda, on t'aime comme tu es, ça ne change rien, ce que tu es vraiment. ça n'a pas d'importance."

Krix Thuil regarde la cubaine, qui se met à pleurer.
Se larmes coulent dans un flot continu. Elles coulent, et coulent encore.
Krix la regarde dans les yeux, et ce qu'elle y voit n'est que terreur et désolation.
La cubaine est partie, loin.

Elle semble subir un terrible choc.

Un choc titanesque.

Elle s'est penchée au dessus de l' abyme, pour voir ce qu'il y avait au fond.
Et elle y est projetée.

La chute est vertigineuse. Le sol se dérobe sous ses pieds. Elle tombe, tombe, sans fin.

Elle sombre dans le néant.

Krix Thuil serre la cubaine dans ses bras, pour tenter de la réconforter. Mais on ne peut secourir ce qui n'est plus là.

La cubaine glisse entre ses doigts impuissants, et s'effondre sur le sol.

Krix se met à genoux, la prend encore dans ses bras, essaye encore de la consoler.

La cubaine est en proie à une crise terrible. Elle se met à trembler, prise de convulsions.
Elle pleure, hoquette. Elle regarde encore Krix,
qu'elle ne voit plus.

Un voile noir a recouvert ses yeux.
La terreur absolue s'est emparé d'elle. Elle... n'existe pas. Elle sombre dans le néant.

Krix est impuissante. Bon sang...Qu'a-t-elle fait.
Mais comment pouvait-elle prévoir ça... la réaction de la cubaine, la réaction de...
la réplicante.

La cubaine n'arrive plus à respirer, le souffle coupé, par un uppercut mental.
Elle souffre.
Son âme souffre. Son âme?
Elle n'a pas d'âme.
Pourtant elle reçoit comme une décharge de 20 000 volts.

Krix est capturée par ce regard torturé, le regard d'une damnée jetée dans les flammes de l'enfer.
Krix ne se rend plus compte de ce qui l'entoure. Elle n'arrive plus à se détacher de ces yeux hallucinés, ces yeux qui voient un autre monde, qui voient l'outre tombe.

La cubaine projette, au rythme de ses spasmes, des ondes magnétiques hors de son corps, des décharges électromagnétiques totalement incontrôlées.

Elle a perdu le contrôle.
Mais a-t-elle jamais contrôlé quoi que ce soit?

L'armoire électrique bourdonne plus fort.
Il y a des chutes de tension, les moniteurs scintillent, comme s'ils allaient griller d'un moment à l'autre.
L'atmosphère se charge d'électricité.

La cubaine est au sol.
Ses doigts se crispent, grattent le carrelage blanc.
Elle voudrait s'enfoncer sous terre, disparaitre. Mais il n'y a d'échappatoire. Ses ongles se cassent.

Elle subit le viol psychique de son âme inexistante.

C'est indescriptible.

Comme projetée dans un gouffre sans fond, elle est sauvagement profanée par des entités ignobles et abjectes, qui lui hurlent des insanités.
Ils sont assoiffés de sang et de chair fraiche.

Pendant qu'ils la violent, ils plantent leurs crocs dans ses bras, ses jambes.
La cubaine est dévorée, déchiquetée, écartelée vive.
Mais elle ne meurt pas. On ne peut tuer ce qui n'est pas vivant.

Elle hurle. Tout son être révolté vomit un hurlement contre la réalité insoutenable.

Krix Thuil la tient dans ses bras, la regarde hurler. Mais elle ne l'entend pas.

C'est un cri silencieux. Un cri inaudible.
Un cri venu du tréfonds de l'âme.

La cubaine hurle l'atrocité, hurle, et hurle encore sans fin, en proie à une souffrance indicible.
Le cri ne peut sortir. Elle ne respire plus.

Krix pleure, la serre dans ses bras. Elle ne sait que faire.

"Nooon ! Ne meurs pas! Ne pars pas! Reste avec nous! Esmeralda! Accroche toi à la vie!"

La kobolde est terrorisée par ce qu'elle voit, ce qu'elle vit. Elle est ... abasourdie.
Esmeralda se remet alors à respirer faiblement, bruyamment . L'a-t-elle entendue?

De nouveau, l'air s'engouffre dans ses poumons, douloureusement, produisant un atroce sifflement.

Elle respire comme une asthmatique, comme si elle venait de naître.
Elle parvient enfin à extraire un son de sa gorge nouée.
Une plainte.

Elle tousse, manque encore de s'étouffer, rampe sur le sol dur et froid, se traine jusqu'à un angle de sa cellule.
Elle est rattrapée par la gardienne, qui la poursuit.

Non.

Ce n'est pas une gardienne. c'est Krix.

C'est l'hôpital. Elle est à l'hôpital avec Krix.
Krix Thuil. Son amie / bourreau.

Krix la prend dans ses bras.
La cubaine la regarde, d'un regard vide, et incompréhensif.

Qui est-elle? Que fait-elle ici? Peu à peu, elle reprend son souffle.

Son rhytme cardiaque repasse à la normale, peu à peu.

Elle se calme.
Elle entend comme une petite mélodie, dans sa tête, qui la berce.

Comme une mélodie, sortie d'une boite à musique d'enfant.
Elle se balance d'avant en arrière, pendant que son amie la berce doucement dans ses bras, et lui parle doucement.
Esmeralda reste silencieuse, le regard vide, perdu dans le lointain.

Quelque chose s'est brisé dans la cubaine.

A jamais?

Citation:
La plupart des gens ne veulent pas connaitre la réalité.
On dit souvent, dans notre vie, qu'on voudrait savoir, connaitre la vérité absolue, répondre à toutes les questions.
C'est faux.
La réalité est souvent bien plus simple qu'on ne voudrait le croire.
Et on refuse de la voir, car elle est peut-être bien... terrifiante.
Anonymous
Inconnu Posté le 21 Juin 2012 à 12:35 #13
IX
Partie 4, Révélation: Le plus grand secrêt de la cubaine.


Pendant longtemps, Krix Thuil et la cubaine restèrent dans les bras l'une de l'autre, sur le sol de l'hôpital.
Esmeralda restait inerte, sans réactions, inconsolable.

Elle finit tout de même par reprendre plus ou moins ses esprits.
Elle releva la tête vers Krix. Celle-ci lui caressait les cheveux. Elle dit qu'elle était son amie, qu'elle l'appréciait telle qu'elle était, qu'elle était une superbe fille, belle, très belle.

La Cubaine répliqua:

"Moua pas humaine, pas vivante. moua ... fausse. Moua ...mensonge."

Krix lui répondit:

"Mais non, Esmeralda, tu es vraie! ne dis pas ça!"

Mais Esmeralda ne l'écoutait déjà plus.
Aucun argument ne pouvait contrer cette évidence. Elle était un mensonge. Une aberration. Une machine.
Elle se remit à pleurer , ses larmes brouillaient sa vue.
Elle se leva d'un bond, et s'enfuit vers la sortie.

C'en était trop.
Elle sortit de l'hôpital, et courut, courut encore et encore.
A défaut d'échapper à la réalité qui la poursuivait, tel un cauchemar dans lequel elle s'était engluée, elle parvint à semer son amie la kobolde.

Elle se retrouvait seule.
En réalité, elle avait toujours eut l'impression d'être seule, isolée, dans un monde à part.
Elle comprenait maintenant pourquoi, prenant peu à peu la mesure, l'étendue de sa solitude.

Elle marcha longtemps, sans but.
Ses pas l’amenèrent finalement sans qu'elle s'en rende compte devant l'endroit le plus inattendu.

Ce qui suit, sont des faits totalement incroyables, et méritent toute votre attention de lecteur.
Il est impossible de ne pas les raconter, tant le récit est palpitant, merveilleux, terrible.
Voilà exactement, mot pour mot, ce qui se passa:

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La cubaine rentra ensuite chez elle, elle ne se souvient plus comment.
Elle avait du se cogner la tête sur les murs de son appart et s'assomer, car elle se réveilla le lendemain, étendue à même le sol d'un couloir du squatt, avec du sang coagulé sur le front, et une très forte migraine.
Elle se leva et partit au Requiem, ou elle vida une bouteille de Skiwi entière.

Sa descente aux enfers continuait, mais ceci est déjà...
Une autre histoire.
Inconnu Posté le 03 Juillet 2012 à 16:37 #14
X
La cubaine arriva donc au Requiem, après cette nuit mouvementée.
Là, elle régla son compte à une bouteille de skiwi, ainsi qu'à diverses autres boissons dont elle ne conserve aucun souvenir.
Tout ce dont elle se souvienne, c'est d'avoir essayé de se rattraper à une plante artificielle, dans le bar, alors qu'elle perdait l'équilibre.
Mais elle n'avait réussi qu'à entrainer dans sa chute sa copine la plante en plastique.
Elle se réveilla des heures plus tard chez un ami.
Beaucoup de monde semblait préoccupé par les divagations de la cubaine, qui décidément causait bien du souci.
Soudain, elle se rendait compte comme elle comptait pour les autres.
Elle fut dorlotée, chouchoutée, lavée, changée, mise en sécurité.
Toutes ces attentions, cet amitié, cet amour, c'est ce qui la sauva, sans aucun doute, de la descente aux enfers et de la déchéance.
Esmeralda n'aimait pas faire du mal aux autres, surtout quand les autres lui portaient tant d'amour.

C'est pour eux qu'elle se reprit, et entreprit de sortir de l'ornière.
Elle n'en revenait pas que tant de gens la soutiennent. Tout ça lui donna beaucoup à réfléchir.

Pendant l'heptade suivante, Esmeralda ne travailla pas souvent, ou quand elle le faisait, c'était en pensant à autre chose.
Elle prit du temps pour elle, du temps pour ... réfléchir.

La révélation de sa condition de réplicante avait été un électrochoc puissant, qui avait bien failli la détruire.
En fait...on peut dire que , d'une certaine manière, le choc l'avait détruite.
Elle ne serait plus jamais la même.
C'était comme si un ressort s'était cassé en elle, mais pas seulement.

Tout n'est pas tout noir, tout n'est pas tout blanc.
Et peut-être que quelque chose de positif allait sortir de tout ça... Peut-être qu'il fallait qu'elle change, peut-être était-ce écrit, quelque part...

D' habitude, elle ne réfléchissait pas à grand chose, ou du moins à rien de vraiment bien complexe.
Elle ne pensait qu'à trouver de quoi se payer un ragoût d'écureuil , un sex on ze street, et un squatt pour passer la nuit, ne voyant pas plus loin que le lendemain.
Son plus grand tracas avait été jusqu'alors de savoir comment éviter la prison.

Soudainement, d'autres préoccupations avaient surgi dans son esprit.
Esprit?
Justement. Elle découvrait qu'elle n'était pas censée posséder un esprit ou une âme. Elle était artificielle, créée en laboratoire sans doute par un fou furieux, un déséquilibré ou un malade mental qui n'avait pas jugé utile d'insérer dans sa création le moindre programme linguistique...
Apprendre cette vérité avait failli la tuer, et l'avait profondément changée.

C'était comme si elle était passé d'un seul coup de l'enfance à l'âge adulte. Un rite initiatique, en quelque sorte.

Oui. Le rite du passage dans le monde adulte.

Pour elle, ce passage s'était fait en apprenant sa véritable nature.
Étrangement, plus elle réfléchissait à tout ça, plus elle y voyait clair, mais aussi, moins elle y voyait clair.

Elle regardait tout différemment, sous un éclairage nouveau. Tout lui semblait étrange.
Le plus étrange, c'était que cette vérité avait éveillé en elle... une conscience.

N'y avait-il pas là une grande contradiction?
Apprendre la vérité lui avait donné une conscience.
Mais... dans ce cas, dans quelle mesure, apprendre la vérité
sur sa réalité, sur le fait qu'elle n'était pas sencée posséder d'âme, n'avait donc pas, indirectement, éveillé son âme?
Cet éveil de sa conscience, n'avait-il pas en quelque sorte, donné naissance à un esprit?

Qu'est-ce que l'esprit, sinon, une conscience?

Esmeralda savait désormais la vérité sur elle même.
Combien de personnes peuvent en dire autant.
Elle était pleinement consciente de sa condition, et cette prise de conscience avait peut-être bien donné vie à son esprit.
Et continuer de vivre en faisant comme si de rien n'était était difficile.

Elle s'était tournée vers elle même, avait fait une plongée abyssale à l'intérieur d'elle même.
Elle aurait pu tomber dans l'autisme, mais finalement, elle découvrait la véritable nature des choses, et s'était mise à vraiment observer les autres.
Oui, la vérité l'avait ouverte sur elle même, et surtout sur les autres.

Ce jour là, alors qu'elle réfléfléchissait encore et encore au monde qui l'entourait, alors qu'elle pensait, cogitait, à en devenir folle, elle avait pris sa décision. Seule.

Car oui la conscience l'avait ouverte au monde et aux autres, mais elle se sentait seule, incroyablement seule, plus seule que jamais.

Elle marcha jusqu'à un bâtiment.

Centre de cryogénisation
91 Rue du Deanétique


Elle était blessée. En chemin, elle venait de se faire attaquer par un fou furieux qui voulait qu'elle démissionne de son poste. (Valstick t'es un malade! ^^)
De toutes façons, à ce moment là, c'était bien le cadet de ses soucis. Elle avait accepté de démissionner,
se demandant bien pourquoi ce type l'avait ainsi agressée.

Elle entra donc dans l'édifice austère et remplit les formalités nécessaires.
Esmeralda passa ensuite à la consigne, ou elle déposa ses affaires.
Puis elle entra dans une autre pièce, après s'être déshabillée. On s'affairait autour d'elle. Un infirmier lui posa un cathéter, et des électrodes sur divers endroits de son corps.
Elle passa ensuite dans une cuve ou on la régénéra. Son corps devait être parfait, la moindre égratignure devait être soignée.
La procédure dura plusieurs heures. Enfin, la dernière phase arrivait.
Elle sortit de la cuve régénérante, et fut préparée pour l'anesthésie.

Pendant qu'elle sombrait dans le sommeil, elle se demanda si elle avait bien signé la demande de réveil, qui devait intervenir, euh, quand ça déjà? Si elle n'avait déjà été sous sédatif, elle aurait sans doute paniqué, et demandé l'arrêt de la procédure. Elle ne savait plus.
Vers la fin de la phase anesthésique, elle se demanda si la conscience survivait après la mort, ou pendant une phase de cryogénisation, phase pendant laquelle elle serait cliniquement morte.
Elle espérait que non. Elle pensa aussi à toutes les personnes à qui elle n'avait pas dit au revoir, ou a jamais? et ferma les yeux.

On la plongea ensuite dans un caisson vide.
Le caisson fut peu à peu refroidi, jusqu'à l'arrêt cardiaque.
Elle fut ensuite immergée dans un gaz liquide. De l'azote.
La procédure complexe, fut bientôt terminée.
Le liquide devint solide.

Voilà. la cubaine était gelée, transformée en un gros glaçon à une température proche du zéro absolu.

Le caisson fut ensuite emmené par un système automatisé dans une salle qui en contenait des centaines d'autres, comme le sien.

La cubaine sombrait dans l'oubli...