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Forum Role Play » L'EMPIRE ET LES 9 SECTEURS, L’EMPIRE ET LE NEXUS

~~La Fin d'une ère~~

Créé par GuS~5032 le 12 Juillet 2010 à 10:58

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GuS~5032 Posté le 12 Juillet 2010 à 10:58 #1
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La Fin d'une ère - partie 1


GuS était assit dans le même fauteuil qu’à son habitude. Lorsqu’il n’était pas dans son caisson cryogénique, ce fauteuil était ce qui ressemblait le plus à une sorte de seconde maison, fauteuil confortable, capitonné en rouge et sculpté dans un bois dont personne n’aurait pu dire la provenance sans une étude poussée du matériau. GuS s’asseyait souvent dans ce fauteuil, placé dans un coin sombre de la bibliothèque du manoir des Hauts Dignitaires, il aimait s’y installer pour lire un des nombreux volumes anciens dont regorgeait ce lieu de connaissances dédié à l’enrichissement de ceux qui se voulaient les gardiens de la Constitution de l’Imperium.

Ce soir là, il tenait entre les mains un volume sur l’évolution de la stratégie militaire de l’Impérium depuis ses premiers pas à aujourd’hui, toutefois l’homme était soucieux et ne cessait de s’interrompre dans sa lecture pour faire tourner entre ses doigts une montre à gousset où un étrange symbole était gravé, ce symbole représentait un B entrelacé de deux C.

Tandis qu’il semblait aspiré par la vision du cigle, une personne fit irruption dans la bibliothèque ouvrant à la volée les deux grandes portes. L’inconnu était de taille moyenne, on devinait qu’il était en fait outrilien avec une musculature qui ne laissait aucun doute quant à la profession qu’il avait pu exercer, il devait être militaire ou videur mais sûrement pas un homme qui passe sa journée à faire des comptes derrière un bureau…
Il semblait assez nerveux, habillé d’un pantalon cargo ainsi que d’un pull noir à col roulé, le tout sous un grand manteau de cuir, il portait une mitrailleuse en bandoulière et un manteau posé sur son bras. Il s’approcha à grand pas dans la direction du lecteur de la bibliothèque et une fois arrivé à sa hauteur se courba devant lui.

« Lord Mc Fenrith, vous devez me suivre, cela est de la plus haute importance »

L’Outrilien lui tendis une carte d’identité sur laquelle les armoiries de la République Indépendante d’Ambrosia apparaissaient à côté de celle des services de sécurité privé de la BioCellCorp, l’entreprise familiale de génétique de la famille Mc Fenrith.
GuS regarda un moment l’étranger avant de se lever en hésitant. L’outrilien ne perdit pas de temps et passa le manteau qu’il portait au bras sur les épaules du noble avant de prendre à nouveau la parole :

« Messire, je ne puis vous expliquer tout de suite ce qu’il se passe, vous devez me suivre, un vaisseau vous attends au port pour vous conduire dans votre patrie natale, je vous expliquerai de quoi il en retourne une fois sur le navire »

GuS regarda l’outrilien droit dans les yeux comme si il cherchait au fond de ceux-ci les réponses aux nombreuses questions que suscitaient la venue de l’étranger puis parvint finalement à répondre.

« J’imagine que pour que vous ayez fait autant de chemin, c’est que cela doit être grave. Soit, montrez moi le chemin »

Tous deux sortirent du manoir et s’engouffrèrent dans un gros 4x4 blindé dont l’immatriculation laissait entendre que la voiture venait directement de l’ambassade d’Ambrosia.
Le véhicule roulait vite et ne cédait presque jamais la priorité, il roula un long moment avant d’arriver au port de Dreadcast où de nombreux militaire de la FAI étaient réunis formant un périmètre de sécurité autour d’un navire de guerre, un destroyer qui naviguait sous pavillon Ambrosien.

La voiture passa les points de contrôle et s’arrêta finalement devant la passerelle du navire. Les deux hommes en sortirent, laissant le chauffeur repartir pour l’ambassade. Un officier de la FAI s’approcha pour venir parler à ce qu’il semblait être le garde du corps personnel du noble.

Il lui demanda si le navire allait rester encore longtemps amarré au port car la cité étant dans un climat tendu, un navire de guerre étranger n’aidait pas ses soldats à garder leur sang froid. L’outrilien le rassura lui expliquant que nous partions immédiatement.
C’est ainsi, qu’ils montèrent à bord du navire sur lequel GuS ne put voir de nom, seulement le même sigle BCC que portait sa montre à gousset. Les deux individus parcoururent un long moment les coursives du bateau croisant de nombreux hommes en armes. Lorsqu’ils arrivèrent enfin dans une pièce qui ressemblait à un centre de commandement. Le messager et garde du corps s’appelait Telarin, du moins c’est ce qu’affirma l’homme qui semblait diriger le navire, un certain commandeur Marshfield, il donna ses directives afin que le navire parte au plus vite du port et enjoignit GuS à le suivre dans sa cabine.

« Je suis désolé pour toute cette agitation messire, nous faisons face à de graves problèmes en Ambrosia
- Je vous arrête tout de suit Mister Marshfield, soyez franc, depuis quand la BCC fabrique t-elle des navires de guerre ? Depuis quand le service de sécurité est-il armé comme pour la guerre ? Allez droit au but »

Le commandeur commença à faire tourner sa chevalière avant de finalement se servir un cognac et s’asseoir

« Bien, il y a de cela maintenant deux ans, l’Ambrosia a subit un coup d’Etat, non pas de l’armée mais de la compagnie GlobalTech. Leur service de R&D a conçu est développé depuis plusieurs années maintenant des armes sans que personne ne le sache. Toutes les analyses financières montraient que la société n’avait pas déposé de brevets depuis au moins un an, tout le monde prédisait la fin de cette société qui embauchait sans pour autant produire de nouveautés. Du jour au lendemain leur service de sécurité est devenu une vraie armée et équipée d’armes de guerre. Le président n’a pu tenir le siège et a été assassiné. Depuis lors, le pdg de GT c’est autoproclamé président et a fermé les frontières. Tout brevet déposé peut être utilisé par l’Etat et par sa société sous contrat, c'est-à-dire...
-...GlobalTech
-Oui. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, tout scientifique qui ne travaille pas se voit enfermé ou sa famille menacée. Bien évidemment votre famille a refusé d’allier BioCellCorp à ce nouvel Etat et nous avons dû nous enfuir. Toutefois, vos parents ont été arrêtés avant que les préparatifs ne soient terminés.
-Que sont-ils advenus ?
-Ils ont été exécutés, hier soir. John, votre frère nous as envoyé vous chercher. Il ne peut diriger seul la compagnie, et il semblerait que vous allez avoir du travail. »

Il me laissa digérer la nouvelle puis partit pour le poste de commandement. Lorsque je sortis de la cabine Telarin m’attendait et me conduisit à ma cabine. Du hublot de celle-ci je pu voir qu’un autre destroyer nous avait rejoint. Je m’allongeai et regarda dans mon aitl pour essayer de comprendre comment la nouvelle n’avait pas fait plus de bruit que cela. En regardant les infos il comprit que la chose fut présentée comme un trouble de l’ordre public ayant entraîné une fermeture des frontières temporaire.

GuS regarda longtemps la mer depuis sa cabine et n’en bougea presque pas de tout le voyage, il avait connu la perte de proches déjà avant, mais là il s'agissait de son père et de sa mère. Il espérait que sa soeur soit toujours à Dreadcast et qu'elle ne soit pas au courant de toute cette histoire.

Le trajet dura deux jours et le commandeur avait expliqué à GuS que le ciel était bien trop contrôlé pour qu’ils utilisent les moyens de transports conventionnels d’où l’utilisation des destroyers qui avaient juste étés légèrement remis à neufs.

Les navires arrivèrent finalement à destination, ce n’était pas l’Ambrosia mais un ancien poste scientifique avancé de la BCC dans les archipels voisins de l’Ambrosia. Lorsque GuS arriva sur le pont du navire il ne reconnu pas l’endroit. De nombreux changements avaient été opérés, et l’avant poste était devenu une véritable base fortifiée avec des installations complètement inconnues.
GuS~5032 Posté le 14 Juillet 2010 à 00:32 #2
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La Fin d'une ère - Partie 2




Une fois descendus du navire de guerre, Telarin conduisit GuS au poste de commandement de la base où il y retrouva son frère. Ils se prirent les bras et se collèrent front à front, signe de reconnaissance et de politesse de la famille Mc Fenrith.

« Gustave, enfin te voilà !
-John, cela fait plaisir de te voir sain et sauf, au vu de ce que l’on m’a raconté.
-Oui, je suis partit à temps. Je me suis rappeler que nous aimions beaucoup jouer sur cette plage en prenant les hovercrafts et je me suis dit que ce serait le refuge idéal.
-Pourquoi ces vieux navires de guerre ?
-GlobalTech a pris le contrôle de toutes les infrastructures d’Ambrosia, y comprit le système de défense aérien, nous ne pouvions donc risquer de prendre les jets.
-Que comptez vous faire, qu’est ce que toutes ces installations ?
-Comme tu le sait, père et mère m’avait enfin laissé faire mes recherches et laissé diriger un laboratoire indépendant. J’ai fait des recherches surtout sur l’aérospatial, et nous avons découverts un nouveau carburant ou plus précisément un minerai qui permet de dégager une énergie suffisante pour des voyages spatiaux et peut-être plus même.
-Comment as-tu découvert cela ?
-Je t’expliquerai plus tard, pour l’instant le plus important c’est que nous nous sommes alliés avec la famille Keh’lal, d’où l’importance de notre force de sécurité.
-Keh’lal, les parents de Sophia ?
-Oui, ses parents ont été capturés et elle est à la tête de la société maintenant, et comme tu le sais ils ont commencé à construire une station orbitale il y a de cela dix ans, et bien elle est terminée depuis plusieurs semaines déjà, et nous allons nous réfugier là-bas.
-Mais tu viens de me dire que le système de sécurité aérien est sous le contrôle de la GT
-Justement, j’ai besoin de toi. Je sais que tu y as travaillé, tu as mis au point le système de sécurité du firewall.
-Mais rien ne nous dit que c’est toujours mon système qui est en place, et quand bien même, il est impossible à cracker seul.
-Voyons, ne me dit pas que tu n’as pas laissé une porte de programmeur, tu ne prends jamais aucun risque quand tu créais tes programmes."
GuS réfléchit un instant, cela faisait des années qu’il n’avait plus touché à son programme,
« okay prends deux tech avec toi et apporte moi des decks. »
Aussitôt dit, que deux informaticiens arrivèrent avec des decks et connectèrent le tout à une sorte de serveur. GuS vérifia d’abord si son logiciel était toujours en place, ce qui était le cas. Bien qu’il ai subit de nombreuses modification, la porte semblait toujours exister.
« Bien que veux tu faire ?
-Il faudrait couper l’alimentation des batteries de missiles et des radars, pour l’instant regardez juste si c’est possible. »
Les techniciens s’affairaient tandis que GuS leur laissait la place. John l’invita à le suivre et le fit entrer dans un hangar proche du centre de commandement.

« Regarde, voilà ce qui arrive lorsque ta copine et moi-même travaillons ensemble main dans la main ! » s’écria fièrement John.
GuS était face à un vaisseau spatial de grande envergure, il ressemblait à une sorte de sous marin géant, très sombre avec peu d’ouvertures. Lourdement armé, on pouvait distinguer les points d’observations par les larges baies vitrés oranges qui apparaissaient parfois.
« Sophia est sur la base ? » demandais-je finalement
« Oui, elle prépare le départ, mais nous aurons tout le temps de discuter une fois à l’intérieur ».

John conduisit son frère sur l’imposant vaisseau et lui fit faire une petite visite, de toute évidence le vaisseau était paré pour la guerre en cas de problèmes. Alors qu’ils entraient tous deux dans le messe des officiers, GuS reconnu de dos l’héritière des Keh’lal: Sophia, son amour d’enfance.
Au moment où il tenta de se dérober, elle se retourna et lui fit de grands gestes, John en profita pour s’éclipser. L’androïde se dirigea vers la femme qu’il avait aimée à une époque bien lointaine.
Elle était blonde aux yeux bleus, les cheveux longs attachés en queue de cheval. Elle souriait autant qu’il lui était possible et couru dans les bras de GuS. Après une longue étreinte, elle le prit par la manche et le força à s’asseoir avec elle pour discuter.

« Alors qu’est ce que tu es devenu ? Racontes moi tout ! Tu ne peux pas savoir combien de personne me rapportait des bribes d’histoire te concernant, la seule certitude que j’avais car tout le monde était d’accord sur ce point, c’est que tu vivais à Dreadcast »
Elle posa sa tête entre ses mains puis le dévisagea un long moment, puis il se décida à répondre.
« Comme tu le sais, en quittant Ambrosia, je voulais trouver l’aventure et me découvrir moi-même, je ne voulais pas de cette destinées que nous avons tous les héritiers du Princeps Pactum. Je voulais à tout prix y échapper et je me suis retrouvé enrôlé dans une compagnie de mercenaires. Suite à cela j’ai été contacté par un homme qui me proposait de servir dans l’armée pour obtenir la nationalité dreadcastienne, c’était pour moi une opportunité inespérée et j’ai accepté.
-Les Delta Pits, c’est ça ? On m’a raconté des exploits des forces spéciales de l’armée dreadcastienne, j’ai toujours pensé que la plupart c’était de la fiction
-Malheureusement, non, ce n’était pas de la fiction
-Et qu’est ce que tu as fait alors une fois que tu as eu ta nationalité ?
-Et bien un peu de tout, mais disons que j’ai voué la majeur partie de ma vie à la loi et à la sécurité de la cité
-Il paraît que tu as été anobli ?
-Oui, maintenant je suis Lord Gustave Mc Fenrith pour les autorités dreadcastienne »

Je ne compris pas si c’était tout ce que j’avais raconté ou si ce n’était que des restes du passé je voyais en elle l’étincelle dans ses yeux, cette même étincelle qui m’avait juré étant enfant que je l’épouserai un jour. Elle dû s’apercevoir elle aussi de la gêne qu’elle me provoquait car elle se leva rapidement puis dans un dernier regard, avant de passer par la porte, me fit un clin d’œil.

Tout le monde attendait avec impatience depuis plusieurs jours que le vaisseau soit équipé et prêt à décoller. Un attentat à la bombe allait servir de distraction tandis que nous couperions à distance la sécurité des batteries de missiles et des radars de la Défense Ambrosienne. Il ne s’agissait que de nous laisser une ouverture pour que nous puissions fuir et non détruire la République natale qui avait connu et nous l’espérions tous reconnaîtrait une gloire.

L’attente fut longue, mais lorsque les sirènes sonnèrent, nous comprîmes qu’ils avaient réussit et les techniciens aidés par mes indications se lancèrent dans le piratage. Une fois assurés que tout le système défensif était hors service John m’agrippa le bras et me regarda droit dans les yeux.
« Gustave, je vais avoir besoin de toi là-haut, et je ne suis pas le seul » Il jeta un regard à Sophia avant de continuer
« Elle a beau faire la dure, elle est fragile en ce moment, nous sommes tous deux de jeunes héritiers qui avons reçu une couronne bien trop grande. On a besoin de toi. »

Je le regardais ses lunettes qui par un reflet de soleil me masquait ses yeux et ne faisait que me montrer ma propre image, tel un miroir. Je n’avais pas fait attention mais mon petit frère semblait plus pâle que jamais, avec sa blouse blanche qui ne devait plus être stérile depuis bien longtemps. Puis je regardais cette héritière qui me paraissait si sûre d’elle, si confiante en son jugement.

Ce pouvait-il que je soit si aveugle pour ne pas comprendre dans quelle crise le pays était et quelle folie, quel égoïsme cela serait que de retourner aux mondanités de DreadCast sans faire mon possible pour venger mes parents et aider ce qu’il restait de ma famille ?
Sûr de moi je suivis John sur la passerelle de commandement du vaisseau.
Après un mot de sa part, les pilotes lancèrent les moteurs, le vaisseau entier vrombit. On entendit le bruit métallique des passerelles qui s’écartaient puis vint une légère secousse nous indiquant que le vaisseau c’était mis en mouvement.

L’engin sortit du hangar en marche arrière puis commença à s’élever, une nouvelle secousse parcouru le vaisseau, les moteurs principaux venaient de prendre le relais et le vaisseau s’élevait rapidement.
Sophia nous rejoignit sur la passerelle disant qu’elle ne voulait rater cela pour rien au monde.
Alors qu’elle se mettait entre John et moi, les alarmes sonnèrent de toute part, des gyrophares rouges se manifestèrent et le vaisseau fut plongé dans une ambiance sombre.

« Il semblerait qu’ils aient récupérer le système plus vite que nous le pensions » remarqua John
« Deux missiles monsieur » s’exclama le quart du radar au commandeur Marshfield qui semblait diriger le vaisseau
« Envoyez les contre-mesures, et dites aux artilleurs de poupe de se tenir prêt à tirer si nos contre-mesures ne suffisent pas ! » répondit-il.

Nous attendions tous avec le son de l’écho des missiles fonçant droit sur nous, les bips du radar sonnant comme l’heure d’une mort proche. Quand le soldat s’exclama, que le premier missile avait explosé avec les contre-mesures.

Un bruit sourd se fit entendre, les canons de la proue se déchaînaient pour venir à bout du second missile jusqu’à son explosion.
John me donna une grande claque dans le dos en me certifiant que je leur avais porté chance et que finalement, pour un premier décollage le vaisseau aurait pu connaître pire.

Je n’étais pas aussi satisfait que John, pour avoir déjà voyagé dans l’espace, le fait qu’un missile ai pu traverser les contre-mesures était un signe de mauvais augure.