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Cacher

Ad Vitam Humanitas Gloriam

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« Maman... »

Qu'advient-il lorsque nous mourrons ? C'est la question que tu te posais, assise dans ce canapé. Tu ne réfléchissais pas à la mort expérimentée par des dizaines de personnes chaque heptade. Non, toi, ce qui t'intéressait c'était la véritable mort, la définitive. Et tu te demandais ce que ça faisait de mourir, réellement mourir.

« Maman, est-ce que tu m'aimes ? »


Ressentiras-tu quelque chose ? Il paraît que tu verras ta vie défiler devant tes yeux, lorsque tu mourras. Des scènes de joie comme de tristesse. Peut-être que la puissance tout au dessus te permettra de la revoir une dernière fois, et peut-être même de tous les revoir. Imagines, un instant. Elle te sourit de tous ses crocs gobelins comme elle le fait, tellement que ses yeux s'en plissent et ses joues rebondies rosissent, et elle te salue de sa petite main. À ses côtés tu la verras Elle et tu ne pourras qu'admirer l'éclat de ses cheveux roux que tu n'as pas vu depuis si longtemps... Qu'elle est belle avec son air boudeur et son léger rictus qui trahit sa joie de te voir.

« Tu pars, sans moi. Tu m'abandonnes. »


Verras-tu tout au ralenti l'espace d'un instant ? Peut-être auras-tu le temps de regretter tes mauvais choix. Tu les vois soudainement se détourner de toi, te tourner le dos. Lorsque leur visage deviennent flous tu n'es plus capable d'autre chose que de crier leur nom. Tu as besoin d'eux, ils te sont nécessaires. L'une est déjà partie une fois, tu en as suffisamment souffert, mais ils s'en vont de nouveau ! De quel droit t'abandonnent-ils ?! Après tout ce que tu as fais pour eux ?! Tu as dédié des années de ta vie pour leur donner une raison de s'éveiller, tu leur as donné des bras aimants dans lesquels se réveiller, et ils te laissent là ?

« J-Je dois y aller... J'ai pris des responsabilités... pour l'Humanité ! »


Te le pardonneront-ils ? Tu trembles, serrant ton étreinte autour de ce petit corps innocent qui s'est réfugié dans tes bras pour un peu de sécurité. Elle te serre en retour, comme si elle était capable de ressentir ton mal-être malgré son lourd sommeil, t’arrachant une grimace pour étouffer un sanglot à sa naissance. Tu regardes autour de toi à la recherche de la moindre chose pour te changer les idées. Mais tu ne vois qu'une maison, un foyer, un endroit où tu aimes aller, où il fait bon vivre. C'est ton chez toi, celui qu'elles t'ont construit, celui dont tu es incapable de te séparer.

« Non, Maman. Ce sont des excuses. Tu t'en vas. »


Une fois ton corps au sol, pourras-tu leur dire Je t'aime ? Tu n'auras pas le temps de faire quoique ce soit, parce que tu seras morte, immobile, inanimée. Toutes ces histoires de ralenti, de voir leur visage une dernière fois, tu veux que je te dises ? Ce sont des conneries. Quand tu es morte, tu es morte et point à la ligne. Arrêtes de te faire des illusions. Ce foyer autour de toi est ce qui t'a fais sortir d'une apathie qui aurait pu te guider jusqu'au centre de congélation, et c'est grâce à elle qu'il existe. Les bras aimants ne sont pas tes bras mais ceux de ta fille et de ton mâle. Sans Eux, que serais-tu ? Rien. Pourtant, tu es celle qui les abandonne aujourd'hui.

« À tous ceux que j'ai aimé... »


Que voudrais-tu leur dire, une dernière fois ? À toi, mon petit bout de chou, mon amour. J'espère avoir été une Mère à la hauteur de tes espérances, le temps de quelques années. Pardonnes-moi, je ne voulais pas te faire de mal, jamais je n'aurais du accepter de signer ce contrat. Mais le jour où je l'ai fais restera une date merveilleuse, je me la serais faite tatouer si j'avais pu. Nous aurions du faire un anniversaire tant que nous pouvions en profiter. Tu sais que tu as tout mon amour, et à jamais tu l'auras près de toi, à ton cou. Je t'aime, ta Maman.
À toi, ma sœur. Je crois te rejoindre mais peut-être est-ce pour me consoler dans l'idée de la mort. Peut-être que si j'avais été moins idiote, j'aurais fais ton deuil et n'aurais pas continué à marcher droit vers celle-ci. Tu sais, je n'ai personne à qui parler, toi, tu m'écoutais. Je me dis que je serai un héro, si nous menons cette mission à bien. Tu m'aurais certainement crié dessus et j'aurais compris que c'était un raisonnement aberrant, mais tu n'es plus là. Pardon. Reviens. Tu me manques.
À toi, mon museau. Grâce à ton Ange-Gardien j'ai un peu plus d'espoir de revenir. Ménages-toi, nous en avons des projets à mener à bien après cette heptade. Te souviens-tu ? Notre gobeline devait nous aider à trouver son nom, celui de notre futur gnollinet. Je ne fuirai pas, je ne fuirai plus. Je tiendrai mes engagements, je te le promet.

Qu'advient-il lorsque nous mourrons ?
« Tout est rien et rien est tout. Tout se vide, d'un seul coup. Leur sourire disparaît
et tu ne les entendras pas crier. Tu ne souffriras pas, seuls tes proches souffriront, lorsque tu mourras. »

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25 Janvier 2020
776√  26 12

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