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EDC de Syra

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Cor Mechanica

Musique

Il est l'heure. Tu es de retour parmi les vivants depuis une heptade déjà et le pourquoi de ton éveil est enfin prêt à être mit en place. Tu quitte la chaleur du lit conjugal pour rejoindre la salle de bain où tu te prépare rapidement. Coiffée, maquillée, habillée, tu glisse ton cosmopolitain sur tes épaules et tu sors affronter la pluie.

Tes pas te conduisent dans les tréfonds du sud de la ville sans te soucier de qui tu croise. Tu considérais le Sud comme terrain conquis quand tu gouvernais alors pourquoi ça changerait ? Le Sud, le Nord, le Centre ne sont que des parties de la ville qu'il faut savoir dompter sans s'imposer. Un habile exercice que certains ont vraiment du mal à maîtriser et qui partent alors soit par la cuve, soit la queue entre les jambes.


Tu entre dans le bâtiment et tu attend que ton bourreau arrive à son tour. Tu n'as aucune envie d'être là, ça se voit et seule la présence masculine qui surgit dans ton dos te rassure quelque peu concernant la suite des hostilités. Tout ira bien, ou pas.
Ton tortionnaire arrive enfin, grand et imposant et si tu n'exprime rien, tu ne peux t'empêcher d'imaginer ses énormes mains qui viendront bientôt jouer avec toi.


Tu inspire et tu plonge dans l'intérieur du bâtiment, suivant les couloirs jusqu'à la salle stérile qui verra bientôt ton sang couler. Idée alakon, option de merde, qu'est-ce que tu fou là franchement ? Pourquoi ? Parce que t'as choisit cette solution, parce que tu es partit pour elle et que certains ont passé des cycles à travailler pour toi pendant que le processus était ralentit par la cryo. Ferme donc ta bouche, arrête de te plaindre sale faiblarde et assume tes choix comme tu l'as toujours fait. Ne vas pas lui dire que tu l'as abandonné pendant plus d'un an pour rien. Ne vas peur leur dire qu'ils ont bossé pour rien. Ne vas pas congédier ceux qui sont présents aujourd'hui pour t'aider plutôt que te laisser crever comme d'autres le feraient.

Tu change de tenue, tu pose tes dernières questions et 10, 9, 8, 7, 6, .... tu tombe dans le néant le plus total.

Voila plusieurs jours que tu t'es réveillée. La douleur est moindre même si tu te sens toujours fatiguée, lourde et surtout toujours aussi vide. Tu n'as pas le droit de te fatiguer, de parcourir la ville, non tu dois rester cloisonnée entre 4 murs et attendre. Attendre que le temps passe, que la douleur s'amoindrisse, que ton corps prenne le rythme. Bientôt tu auras le droit officiellement de mettre le nez dehors et encore, en étant surveillée et aidée pour tout ce qui pourrait te demander un effort un peu trop grand pour ton état.

Installée par terre, le dos appuyé contre l'assise du canapé, tu fixe un point invisible en face de toi. Il faudrait que tu contacte les enfants, que tu leur explique mais tu n'en as pas l'envie. Il faudrait que tu te change les idées mais tu reste bloquée sur une seule et unique. Tu te laisse entourer par ton mari qui est aux petits soins mais rien y fait, même ça ne suffit pas à détourner ton attention alors tu fais semblant, tu donne le change.

« Nous sommes le couple parfait mais tellement forts, vicieux, et destructeurs,
que nous sommes des dangers l'un pour l'autre.»
A.


Sa voix résonne dans ta tête encore et encore. Il avait eu raison ce jour là, vous vous êtes détruits mutuellement, à petit feu, trop méfiants, incapables de vous aimer correctement à la façon des personnes normales, et les derniers évènements vécus ensemble en avaient fait périr un.
Qu'en sera t-il maintenant ? Seras tu pire qu'avant ? Que deviendras tu sans le siège des sentiments, de la sensibilité, de l'affection, de la compassion ? Et lui ? Seras tu encore capable de l'aimer correctement ? Ne finiras tu pas par tout détruire ? Encore une fois...


Le corps étranger, cette prothèse qu'on t'a greffé est là pour te maintenir en vie mais malgré sa présence elle te laisse toujours ce sentiment de vide. Installée par terre, le dos appuyé contre l'assise du canapé, tu fixe l'objet qui trône sur la table du salon. Tu ne dois pas oublier. Tu dois te souvenir. Tu es humaine même sans lui et ton regard se perd sur le bocal de formol dans lequel flotte ton coeur.

Spoiler (Afficher)
La suite de Corde Infirmum. Un merci tout particulier à Tex pour le petit bijou qu'elle a créé, à Oda pour l'avoir validé, à Rhakeid pour l'opération menée de front avec Eaven et à Killiann qui a bien manqué voir son perso tomber dans les pommes smiley

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