EDC de Shelbi

Cette question me turlupine depuis maintenant 2 ans. Qu'es ce que la vie?

À quel moment celle-ci commence, lors de la création du monitoré, ou lorsque nous sommes responsables de nos actes, mouvements, paroles ou alors c'est juste un sentiment ?

Me suis-je seulement déjà senti en vie ?

Au début, je me suis vite rendue compte que je n'étais pas la bienvenue dans ce monde, entre les remarques sur mon génome, les remarques sur la faction qui me représentait le mieux, les remarques sur mon idéologie, ce qui m'a valut de me faire virer de cercle et rejetée.

Mais est-ce que le mépris et la haine me faisaient me sentir en vie ?
Non.

J'ai tenté l'amour, qui a été une catastrophe. Je l'ai sauvé d'une mort définitive en allant contre mes principes, Les forts survivent et les faibles meurent. Je me suis sentie enfermée, attachée, obligée de garder un œil sur elle, alors que je rêvais que de la voir mourir, disparaitre.

Mais est-ce que l'amour, la trahison et le dégoût me faisaient me sentir en vie ?
Non.

J'ai tenté de rester forte, de les rendre fiers, ces personnes que je considère comme mes proches, qui sont mes modèles, mais ce n'est jamais assez, j'ai l'impression d'être un fardeau pour eux. Quand est la dernière fois que j'ai reçu un compliment ou une parole encourageante... Ou même que l'on se soucie de moi.

Mais est-ce que la fierté, se démarquer et se tuer à la tâche me faisaient me sentir en vie ?
Non.

J'ai perdu cette petite vautour, celle qui restera une no name, car elle n'a vécu que quelques jours, il y a aussi la perte de ma meilleure amie, celle qui se confiait à moi, celle qui avait confiance en moi.

Mais est-ce que la mort des autres devrait me faire me sentir en vie ?
Non.

J'ai passé des jours, des semaines à me demander ce qu'étais la vie, ce qu'elle impliquait, me plongeant dans mes souvenirs tout en regardant la pluie contre les carreaux. Puis la réponse m'est apparue.

Ce qui fait que l'on se sent en vie, n'est rien de tout ce que j'ai cité auparavant. On se sent vraiment en vie quand on la sent s'évader de nos corps, quand on sait qu'on peut mourir à chaque instant.

Et j'ai beau avoir que deux ans, j'ai déjà pu ressentir cela à plusieurs reprises.
L'immortalité n'est pas un refuge, mais un tombeau, et c'est le risque de perdre celle-ci qui te fera sentir en vie et te montrera les moments de bonheur.