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Ma-Trice

J'aurais voulu me perdre ailleurs quand dans son absence, pour me blottir dans la protection matricielle-[nelle] qui nous fait parfois tant défaut.
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Il y eu ce corps plongé dans l’inertie, dont le premier contact ressenti fut celui de l'inox glacé d'une table d'opération, supportant son poids. Embaumé dans l'espoir ce narcotique puissant qui vous fige dans un Entre Deux où le rêve se côtoie à la réalité sans aucune distinction tangible.
...une main tente de se poser contre une joue déjà lointaine, lorsque le regard ivre de faiblesse est prêt à succomber aux larmes...

La peau hérissée par un frisson qui défit l'instantané quand aux yeux, ils papillonnent frénétiquement agressés par les néons, éclairant l'endroit.
Les sens soumis à rude épreuve qu'il en deviendrait difficile de percevoir ces voix robotisées, ces mots indéchiffrables. Quand peu à peu, les pupilles finissent par s'habituer des formes menaçantes se distinguent alors dans la pièce immaculée de blanc.
Un réveil douloureux le même qu'à notre sortie du Centre d'Arrivé sans doute.
...les sourires amoureux laissent place aux rictus engendrés par la colère, la voix ne gémit plus sous l'emprise du plaisir mais se durcit d'autorité...
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Tout devient peu à peu plus clair, même l'air aseptisé qui gonfle les poumons par l’intermédiaire d'un masque. L’impossibilité de déplacer ces membres prisonniers des sangles. La panique entre scène, le cœur palpite ponctué par les lointains bips stridents d'une mélodie désuète.
L'illusion avait pu s'entretenir pour les autres et pour soi même, bien que la moiteur au creux des mains rappelait à l'ordre le malaise qui nous rongeait.
...la distance des corps devient insupportable, mais comme deux aimants aux polarités similaires ils continuent de se repousser...

On s'accroche à bien peu de chose en vérité. Un lieu, une personne, un souvenir, qui nous laisserait l'espace d'un instant l'empreinte éphémère de l'extase.
...de chaque coté on réprime la souffrance, par fierté n'osant plus avouer l’inconfort de la situation, ni le pourquoi, ni le comment...
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Et comme si ce n'était pas assez, la douleur vous arrache définitivement de la torpeur quand l'aiguille insidieuse de la seringue pénètre la peau. La capsule se vide à une rapidité folle projetant dans les veines son mystérieux contenu.
J'ai su que la lassitude avait prit le dessus, quand le monde autour de moi n'arrivait plus à m'apporter ma dose de divertissement nécessaire pour le supporter. Les discutions qui parvenaient à mes oreilles étaient bercées dans la banalité, l’insignifiance.
...une porte est franchie avec fracas sonne l’adieu qui n'aura pas su se consumer, chante en cœur les regrets...

On évitait de parler de nos aspirations pour nous même pour le secteur, trop d’amertume avait jailli de l'Agora, jusqu'à son autodestruction. Nous étions tous responsables de l'échec, à vouloir séparer notre conscience politique de notre mode de vie, laissant nos frustrations s'exprimer au lieu de les combattre.
....le souffle se perd quand l'esprit fourbe ressasse les souvenirs d'hier, la chaleur d'un corps qui nous a rendu dépendant mais qui a disparu dans l'impasse précédente...
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Aucune présence rassurante, aucun contact humain, juste ce froid égérie des lieux, la connexion non désirée entre vous et les machines biotechniques, qui infiltrent l'épiderme, jusqu'à atteindre l'encéphale.
Le rêve prend fin, à la recherche d'un souffle naturel, le corps lui est fiévreux.
La confrontation qui nous opposait à nos frères ennemis, n'en était que plus ridicule. Se battre pour un territoire qui nous tenait tous en otage, ne pas avoir l'audace de résister aux attaques, le repli inévitable qui acheva peu à peu nos désirs d'en découdre.
...il ne reste presque plus rien de cette captivante idylle qui s’évanouit déjà dans l’obscurité de la mémoire...

Tout ceci dans un mélange de propagande abjecte pour asseoir sa Vérité, chacun y allant de son verset pour marquer les esprits n'était en réalité qu'une manière puérile de se mettre en avant, d'être reconnu par le biais des fréquences publiques.
.... prit de vertige, les mains s'agrippent contre les murs, les pas ne peuvent plus qu'à présent danser dans le vide.
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Dans cette symbiose apocalyptique, je pouvais encore m’accrocher à sa présence. Elle était brillante dans ses allures implacables, habillée d'une verve cinglante.
Cette force de caractère qui l'écartait quelque peu de ses semblables, que je lui enviait, que je lui pensais inflexible, faisait vivre en moi le courage nécessaire à la survie.
Nous étions à l'opposé l'une de l'autre mais dans les conflits qui pouvaient naître j’entrevoyais les multiples possibilités pour dépasser les remparts de ce monde, un flot d'idées que je sais à présent perdues.
Jusqu'au bout la fierté aura rythmé la cadence de ses pas.
...la cheville fragilisée par un équilibre manquant finit par se soustraire, les jambes suivent entraînées par le mouvement accompagné par le bruit sourd de la chute.
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...Dans l'enfer qui nous maintient en vie, des cicatrices rendues invisibles continuent de tatouer nos entrailles.
Spoiler (Afficher)
Fin du chapitre Oraison ...personnage sous entendu Perle ♥

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Oraison
16 Octobre 2014
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