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Une ligne de front ..ne délimite pas un combat



Y a des jours où ...la matrice est là seule compagnie que l'on désir. Les doigts hésitent un instant, coupable d'une profonde attirance, mais la passion est trop forte pour être retenue
On se réveille un jour , dans un caisson , sans repères , sans raisons évidentes. Certains d'entre nous ont entendus cette voix qui se voulait chaleureuse en nous souhaitant la bienvenue ....nous l'avons à peine comprise tant nous étions déstabilisés.
La voix résonne dans les hauts parleurs:
Bienvenue en Secteur Rebelle...
            ...Bienvenue en Secteur Impériale
Quelques chose a déclenché, notre réveil mais qui a pu déterminer notre appartenance à une centre de clonage en particulier ?
Encore une de ces nombreuses questions existentielles qui a pu traverser ...ou perdre notre esprit.
Pourtant ...je me suis sentie Rebelle dès les premiers jours....par opposition à l'ennemi que l'on nommait impérialiste .
Aller savoir , les rencontres que l'on fait influence grandement nos premiers pas .

Et pour résumer un conflits aux multiples facettes:
Entraînes toi si tu veux tuer des zimps
Eux sont les méchants ..tu dois les haïr...
Alors j'ai développé cette rage de l'oppression impériale, sans en subir au départ les réels effets. Je portais une haine aussi grande que l'amour de la liberté ....là encore sans fondements. La liberté nous seul pouvons la prendre ..personne d'autres ne peut nous en donner le droit.
Puis, un jour, un Orc entre dans un bar , me désigne comme hérétique et me dessoude sur le sol sans que j'ai le temps de comprendre ou de réagir ....la mort est donnée dans une seconde aussi simplement que de respirer.
C'est aussi une question de caractère , de sensation ...ce jour là n'a fait que renforcer ma haine. Pourquoi ? ....Car il avait osé prendre le dessus sur moi, sur mon corps et avait décidé à ma place de mon sort. Pourquoi ? ..Parce que j'étais rebelle.
Au fil du temps des discutions, j'ai sans doute peu à peu saisit la guerre qui faisait rage. Certains veulent se battre d'autres réfléchir ..mais là encore ça restait un choix binaire...qui résumait mal la réalité.
Et cette question qui sans cesse se répéter, dans des voix monotones:
C'est quoi être un rebelle ?
Personne ne peut répondre clairement et simplement à ce concept ...les avis divergent autant que les individus. Je dirais même que plus on essayait de me le définir plus il perdrait son sens entre les lignes.
Pourtant il semblait y avoir des valeurs communes, la volonté d'être libre, de combattre les idées nauséeuses de l'empire et de se montrer redoutable quand l'ennemi vient à passer le SAS.
Il y a pourtant un passé, une histoire ..qui a déterminée l’environnement dans lequel nous vivons, qui permettrait de mieux aviser la situation . Il y a des livres, des récits de comptoir...mais même en les écoutant je n'ai pu me rapproprier les faits.
J'avais 17 ans quand j'ai ouvert les yeux pour la première fois, j'ai pu voir la violence impériale , j'ai vu le sang de mes amis et de mes frères et sœurs couler..la rage me dominait et ma folie me menait au front instinctivement..sans y être préparer.
J'étais naïve de croire ...que me battre corps et armes contre l'empire ..donnerais un sens à ma vie. J'aurais pu alors me satisfaire de l'honneur et de la gloire dont jouissent certain combattant pour acquérir un quelconque respect ou pour flatter mon ego. Dans la défense d'une cause appelée Rébellion ....qui n'avait de rebelle que le nom.
Une ligne de front ..ne délimite pas un combat
Bien qu'un SAS nous éloigne, nous sommes tous prisonniers entre des murs.
On a donc l’éternité pour se battre, se déchirer , se haïr...il y aura peut être de maigres victoires lors des confrontations...mais nous , notre individu n'aura jamais la paix , tant qu'il est embrumé par le smog.
Car finalement , c'est contre moi même, que la bataille est rude, entre ce que j'étais hier et ce que je serais demain, dans mes contradictions sans fin ...qui me font évoluer au fil du temps.
Dans ma capacité à avoir admit que rien n'est acquis ...que mes expériences bonnes ou mauvaises sont nécessaires pour ne pas sombrer dans la frustration des jours qui se suivent.
Parce que parfois, mon esprit analyse que trop bien la situation et que plus rien ne m'étonne.
L'insouciance s'en est allé...
Dans le déclin de sa propre envie de vivre.
De voir ceux qui passent leurs journées à s'entraîner , pour l'honneur, la patrie Rebelle, par dépit de ne pas savoir quoi faire d'autres, pour écraser les autres...
De voir ceux qui s'épuisent dans des discours interminables, sur la mise en place d'un cadre démocratique, pour convaincre les autres qu'ils ont raison, pour trouver des remèdes à leur propre mal être, pour ne pas a avoir à agir sécurisant leurs états d’âmes dans les mots....
De tous ces rebelles, tous ces impérialistes,tous ces individus ..qui tentent d'exister ...de se débattre alors qu'ils se sont eux même enchaînés.
Dans la mascarade, de croire que la révolte ne peut naître que dans un seul secteur ...dans les palabres des vieux défenseurs de la liberté qui se gargarisent de séduire la jeunesse à coup de jadis et de vendre leurs forces aux plus offrants.
Pour la suffisance de me voir pour unique responsable , de porter une trop forte attention à tout cela, d'avoir pu douter de mes envies, de mes possibilités de mettre oubliée fondu dans mes retranchements.
Je pourrais encore m'entendre un peu plus...mais les mots sont faibles pour exprimer mon avis, accomplir une fois de plus un acte purement égoïste que de vouloir se faire comprendre, ....quand la pensée est plus rapide ...et que les mots sont figés.
A l'aube de mes 23 ans ...le temps n'a plus vraiment d'importance ...puisqu'il me reste encore tout à apprendre.

Thallys a raconter ses histoires de mère bienveillante envers ses enfants perdus....je préfère encore les joies de la perdition aux grandes illusions
.
Pixelle referme son Lyria sur ses quelques mots, prisonniers eux aussi dans un coin de la matrice.
Au loin le Jukebox grésille, quelques paroles parviennent à son oreille...elle se relève le corps soudain plus léger, puis passe la porte

♫ J'en veux au monde de tout mon être parce qu'il a profané mes rêves
Ils reposent quasi tous en paix dans une Terre trop chargée de guerre ♫

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