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Qu'est-ce que l'Amour ?


"Nous aimons, non pas parce que nous avons trouvé la personne parfaite, mais parce que notre regard s'attarde sur l'imperfection avec tendresse."

- Zartam Von Storm -


L’amour à Dreadcast n’a rien de doux. Il n’est pas fait de promesses murmurées sous un ciel étoilé – il n’y a pas d’étoiles ici. Il n’est pas bercé par le vent nocturne qui caresse les visages – l’air est lourd, chargé de cendres et de regrets. L’amour, dans cette ville, est une lutte, un combat contre l’oubli, une insurrection intime face au chaos ambiant.

Il est dans ces doigts qui s’accrochent, ces souffles qui s’entrelacent dans des chambres aux rideaux tirés, loin du regard des autres. Il est dans cette peur viscérale de perdre, d’être avalé par la nuit, effacé sans laisser de trace. À Dreadcast, on aime comme on survit : à la hâte, avec urgence, avec une intensité qui consume.

Les rues l’ont prouvé encore et encore : rien ne dure, tout se délite. Combien de promesses ont été réduites en cendres, balayées par la brume toxique d’un matin sans lendemain ? Combien d’âmes égarées ont vu l’amour s’effondrer sous le poids du mensonge, du temps ou de la violence ? Ici, chaque baiser pourrait être un adieu, chaque étreinte une illusion.

Mais l’amour, le vrai, celui qui s’accroche malgré tout, est fait d’une autre matière. Il est plus dur que l’acier, plus résistant que le béton fissuré des immeubles trop vieux. Il est cet éclat de lumière au fond du regard, ce murmure ténu qui persiste malgré la cacophonie du monde. Il est cette main qui serre la vôtre quand tout s’effondre.

Elle l’observe dormir. Sa respiration lente, régulière, comme un fil ténu entre la conscience et l’abandon. Dans la pénombre de leur chambre, les ombres fluctuent au rythme des néons lointains, projetant sur les murs des fragments de ville qu’ils ont laissé à la porte. Ici, dans cet espace suspendu hors du temps, la guerre du dehors s’efface.

Il est là, immobile, et pourtant si présent. Sa peau contre les draps froissés, la tension relâchée de ses traits, la vulnérabilité rare d’un homme qui ne dort jamais vraiment en paix. Elle pourrait effleurer sa main, tracer du bout des doigts le contour de ses cicatrices, mais elle n’ose pas troubler cet instant. Elle se contente de veiller, de graver dans sa mémoire cette image fugace, ce fragment de sérénité.

Parfois, l’amour est une attente. Une absence qui ne dit pas son nom. D’autres fois, c’est une certitude, un souffle contre l’oreille, une chaleur contre la peau. Et puis il y a ces nuits-là, où tout est réduit à l’essentiel : le silence, la respiration de l’autre, la certitude qu’ils existent encore, ensemble, malgré tout.

Dreadcast peut tout broyer, tout soumettre à son rythme impitoyable. Mais il y a ces rares instants, volés au tumulte, où le temps se suspend et où l’on sait, sans avoir besoin de le dire, que l’on n’est plus seul à porter le poids des fantômes.

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Souvenirs
09 Mars 2025
194√  18☆ 5◊

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