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[Fiction] _STS-117

La station spatial se dessine au loin, les rayons du soleil la faisant apparaître, les multiples panneaux solaires et parois en aluminium réfléchissant la lumière bleutée.
Une première voix féminine apparaît sur les transmissions entre les bips sonores aiguës qu'émet la station.
"Ici Gloria à Station Legatus sur la 49.."
"Protocole XLC39 lancé .. "
"Dock #199 ouvert et depressurisé .. Déconnexion .."

On dirait une voix identique à cette femme qui s'est exprimée en première, avec un ton robotique, presque inaudible à l'oreille d'un humain, mais les capteurs internes de la capsule CRS Gloria relèvent de vives vibrations métalliques sur les écrans d'affichage des astronautes.
Le protocole XLC39, conceptualisé par ses créateurs, est un pare-feu coupant toutes communications avec les antennes massives du Centre Spatial de l'Impérium. Privilégiant les communications courtes avec l'extérieur, seul tout objet proche d'au moins 2 kilomètres peut tenter de joindre la station.

"Vélocité 12 m/s .. On passe à 9 m/s .. Arrivée finale fixée sur 4 m/s ..
Nous passons en manuel pour le docking au module Nodash .. terminée."

"Ici Commandante Vadim ; CSI, nous sommes en approche final ..
Comme le déroulement scientifique de cette mission l'indique ..
Nous coupons toutes les communications une fois à l'intérieur .."


"CSI bien pris, bonne chance .."

La capsule, de type Soyouz, l'une des deux dernières encore en état de marche, rénovée pour remplir les différents besoins de cette mission, on peut y voir sur une partie blanche sur la surface du module de docking, divers drapeaux et notamment de sponsors venant tout droit des entreprises du secteur impérial. Nom de la mission STS-117.
Notre objectif était simple, se rendre à la station spatial, y pénétrer, récupérer le matériel scientifique laissé par le précédent équipage parti en panique lors de la dernière mission, et revenir sain et sauf.


Nous étions 3 à l'intérieur, la commandante Vadim, une russe avec un fort accent, grande d'un mètre 80, elle était spécialisée dans la communication, le scientifique Qiao, un asiatique, un intello, dont toute la mission reposé sur lui et puis moi, Blanc, le pilote si puis-je dire, je m'occupais du bon fonctionnement des systèmes de la capsule, des possibles sorties extravéhiculaires, du docking ainsi que toutes les autres procédures à effectuer dans l'appareil.
Nous approchions à 4 m/s vers notre objectif, et la j'aperçu le module Nodash, éclairé par le soleil. Ce dernier servait de sas entre l'espace et l'intérieur de la station, il permettait de pressuriser ou de dépressuriser pour toute sortie dans le vide spatial. Il pouvait notamment servir de baie d'arrimage de secours pour les capsules comme celle de Soyouz, équipé de d'un bras métallique déployable pouvant agripper en plein mouvement un objet avec une vélocité maximum de 10 m/s. Sur les ordres de Vadim, je me connecta à distance et pris possession des pinces.

A ce moment précis, si nous loupions la fenêtre, la mission aurait été un échec, après avoir passé plusieurs heures à attendre que leur objectif se présente devant eux, le centre spatial n'aurait toléré aucune erreur de leur part. Le stress et la crainte monta d'une dizaine de cran à l'idée de rater leur mission.
Mes mains attrapèrent deux manettes, mes yeux rivés sur un petit écran sur ma droite, la première permettait de caler les bras sur notre trajectoire et grâce à un bouton rouge placé sur le dessus refermait sur nous la pince, la deuxième main sur une manette de gaz me servant à régler la vitesse pour rester stable et de ne pas dépasser la vitesse maximum.
Pendant que j'entreprenais de nous faire agripper, je distinguais du coin de l'oeil mes coéquipiers, leurs scaphandres légèrement humidifiés par les gouttes de sueurs qui perlent sur leurs visage, tous montrant un très haut degré de professionnalisme, de concentration. Nous avions été entraîné pour ça, plusieurs fois même, nous connaissions les procédures d'urgence à établir, nos mouvements étaient millimétrés, rien n'était laissé au hasard, car il était question de vie ou de mort à chaque instant et que le CSI ne tenterait d'autres missions.

Nous avions passé 3 ans à nous entraîner au sein du Centre de Formation Spatial Impérial. Sur une sélection volontaire d'une vingtaine d'individus, tous montraient des attributs très distincts, mais nous devions passer les mêmes épreuves, physiques, mentales, et où seul les 3 meilleurs de la promotion gagné un ticket pour l'espace.
C'est là où j'ai rencontré Vadim et Qiao, nous n'étions pas proche, nous avions un devoir, et nous étions focalisés pour le bien de l'Empereur qu'ils disaient tous. Une formidable équipe s'est formée, et un esprit d'équipe béton s'est créé.
Nous ne savions que peu de choses sur les événements récents, les autorités nous bourrait le mot avec de simple phrase pour que le peuple ne s'inquiète pas, mais des rumeurs circulaient dans les Organisations Impériales. La station spatial Legatus créée en l'an 700, aurait abrité mille et un projets scientifiques classés secret impérial pendant plus de 200 ans. Et un jour, les communications radios furent brutalement coupés avec le CSI.

"Blanc !"
s'écria la commandante,
"Arrêtez de rêvasser !"

Le choc fut brutal, nous étions arrivés un brin plus rapidement qu'anticipé à cause de la rotation de la terre, nous faisant gagner 4 m/s à la vélocité réelle. Le bruit grinçant de la pince raya l'armature métallique du cockpit Soyouz, effritant de vives étincelles près des propulseurs RCS. Nous étions accrochés, mais le bras métallique montrait un dysfonctionnement au niveau de la jointure avec le module à tout moment ce dernier menaçait de céder.
Un débris d'un satellite de la DI2RCO serait venu zapper la base métallique de l'objet avant de retomber dans l'atmosphère.

Je pris l'initiative et me détacha de mon siège moulu à ma morphologie et lâcha les commandes là où Vadim les empoignera. Silencieusement cette dernière montra Qiao et moi du bout du doigt de sa combinaison blanche et nous montra la station spatial à quelques mètres de nous. Nous savions pertinemment l'ordre qu'elle nous indiqua, sortir et s'occuper de la mission.
Nous baissons tous deux de la tête puis, nous nous déplaçons entre les divers autres modules de Soyouz jusqu’à arriver à l’autre extrémité, là où, dans un effort communs, nous dépressurisons le sas, écoutilles fermées. Une fois ce dernier complètement vidé de son air, la porte s’ouvrit. Qiao prit sa malette fermement, sortit en premier et ainsi grâce à l’aide de système de jet de gaz, il pu se déplacer librement jusqu’à atteindre les premiers hublots de la station.
Pendant plus de cinq cyclo-minutes, nous n’avions plus aucunes réactions de la part du scientifique mais soudain on l’entendit.

“Venez voir ça, c’est juste magnifique.”


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_Root
03 Juin 2017
518√  8 0

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