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EDC de Lyssana~60446

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Je tousse, énormément, jusqu'à en vomir tout le liquide avalé au cours de ma cuve. Je suis nue au sol, haletante et pleurant, les yeux irrités par l'odeur et l'acidité coulant le long de mes lèvres. Je tente de me redresser, vacillante au possible.

Où suis je ?

Je glisse et retombe face contre terre, meurtrisant toujours plus mon corps alors même que je viens de me faire écraser la tête.. La tête ? Je relève les yeux, regardant la pièce où je viens tout juste d'émerger et j'apercois derrière moi une cuve, immense et déserte.

Je viens de là ?

Je plisse les yeux et porte une main à mes lèvres comprenant doucement ma situation, les souvenirs envahissant ma tête d'une violence inouie. La tempête se propage de ma tête au reste de mon corps en envahissant la moindre de ses parcelles, pénétrant ma chair et me faisant me repencher à nouveau pour vomir ce que je n'ai pas mangé...

Qui ? Qui m'a envoyé ici ?

Alors que j'essuie d'un geste rageur les conséquences de mon malaise, j'aperçois, plus loin, un autre habitacle. Rempli celui ci. Plein d'un liquide verdâtre, des bulles se formant de son socle, de nombreux tuyaux traversant ça et là pour atteindre... J'écarquille les yeux.

Non... NON !!!

Je me relève tant bien que mal et court maladroitement vers la lumière émeraude, mes yeux changeant brutalement de couleur alors que j'entrevois mon reflet dans une vitre. Il est blanc. Complètement... De peur ? Non...

Pas toi !!

J'arrive devant la cuve et en caresse le verre froid, tout comme le corps à l'intérieur doit être. Froid comme la glace et livide comme mes yeux. Je pose une main tremblante tentant de la stabiliser alors que mon visage se colle limite contre la vitre. Je commence à trembler, à froncer mes sourcils sentant les veines de mon front caresse ma chair. Je me met à serrer mes poings jusqu'à en saigner, faisant couler un fin filet rubis venant s'éclater au sol dans un bruit que je parviens à entendre. Sifflant et grave, mélodie mortelle, me caressant mon oreille. Je porte une autre main à l'autre, toujours portée disparue. Je me sens disparaître dans un abîme noir, plus que l'obscurité elle même.

Je vais la tuer...

Mes yeux sont blancs... Blancs comme la neige, comme la couleur de la fleur que mon nom représente.. Comme la lumière que l'on aperçois alors qu'on sent sa vie s'échapper avant de sombrer pendant ce qui semble des siècles dans un endroit où rien ne parvient, ni le son, ni les odeurs. On est comme un pantin, recroquevillé au sol, par peur de bouger ne sachant où se diriger. Je regarde le visage que je sais bleuté de Darkobalt alors que je laisse une trace sanglante, ma main se détachant de sa cuve.

Elle va payer...

Un sourire cruel s'étend sur mon visage alors que je tourne le dos au vautour, scène me brulant les rétines, au point que je veuille m'en arracher les yeux. Je porte ma main à mon oreille manquante et tremble avant de partir dans un rire presque dément, un rire où je ne me reconnaît pas, comme si... ce n'était pas moi... et je hurle à pleins poumons toute ma haine comme si j'en avais après la terre entière.

JE VAIS TE TUER !!!

Je marrête, mes yeux se baissant, ma tête toujours penchée en arrière et avise une table immaculée, quelques affaires sont posée dessus et j'avance, mon sourire disparu, mes yeux d'une froideur infinie. La mort... Je viens de l'expérimenter. Et je sens que je vais adorer en faire souffrir de la même manière. Mais lentement, doucement. Je m'empare d'un kanuf et me coupe d'un geste les cheveux couvrant mon oreille droite, rasant de près. Je renverse le reste de ma chevelure enflammée de l'autre coté laissant à découvert mon orifice.

Il avait raison...

Alors que je détourne le regard, mes yeux se pose sur un petit clou en métal en forme de cône. Je souris. Que le destin est amusant. Je m'en empare avant de me percer l'oreille valide d'un geste puissant faisant gicler le sang, l’enfonçant jusqu'à sentir mon coeur battre dans ma plaie. Je ne sourcille pas, essuyant le sang coulant le long de mon corps toujours dénudé.

ElfeSombre avait raison...

La gentillesse... Une faiblesse hein ? Que le destin peut être cruel.. Ressentir les mêmes émotions que cet homme... Que celui que j'admire et ne cesserai d'aimer même si ces sentiments resteront à jamais enfouis. Je fais en sorte que le clou reste en place avant de m'emparer de mon com' posé également. Je me dirige vers la sortie d'une démarche étrange. Comme si... j'avais changé et que mon corps reflétait ce changement. Cette nouvelle Lys.
Je souris.
Et j'avance.
Je me sens être ce que j'aurais toujours dû devenir. Un nouveau départ.

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Rebz
15 Mars 2016
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